* Calmes-toi ! Regardes-toi on dirait que tu vas à la mort ! *

Les élèves doivent me prendre pour un fou, encore plus que d'habitude s'entend. Je ne fais que me tortiller sur le tabouret en bois du cours de biologie. Bizarre étant donné que nous autres ne bougeons jamais en temps normal. Le professeur, Monsieur Molina, attends le reste des élèves en feuilleutant un de ses cours, faisant des allers et venus dans la salle entre les tables.
Mes mains sont crispées sur la table marbrée qui nous sert de support à expérience. Quelques morceaux du marbre blanc s'éfrite sous mes doigts, je regarde avec une légère rainte que personne n'ait vu cela, mais ils sont tous en train de discuter entre eux ou de brailler devant la porte de la classe. Je regarde par la fenêtre pour me calmer un tant soit peu, mais ca n'a pas vraiment d'effet, vraiment pas ! Alors je me concentre sur le mur à ma gauche, je suis le début de fissure qui le craquellle de part et d'autre jusqu'au bureau du professeur à deux rangées de ma table.

Elle est là ! Enfin non elle n'est pas là à proprement parler, mais son odeur est déjà présente. Elle doit être dans le couloir. Instinctivement je bloque ma respiration, mais ma gorge me brûle déjà, d'une force incroyable, presque autant que la première fois. * Calmes-toi, calmes-toi...! *
Son regard vient de croiser le mien, ca n'a pas duré deux secondes mais ca me sufft pour que j'en oublie où je me trouve. L'espace d'un instant je me dis au diable les principes ! Il me la faut ! Ce n'est qu'une petite humaine parmis pleins d'autres après tout ! * Ah non ! Arrêtes de penser cela ! *
Je me ressaisis alors qu'elle s'asseois sur le tabouret à côté de moi en faisant un peu plus de bruit que d'habitude. * Fais quelques chose elle doit te prendre pour un fou furieux comme tous les autres gens de ce lycée ... * Mais après tout qu'est-ce que j'en ais à faire ? J'n'en sais rien, mais ca me semble important... Parce que c'est elle. Sois-dit en passant, je ne l'entends toujours pas, ses pensées, rien, le vide complet.


Qu'est-ce qui t'as fait croire que je pourrais te donner des conseils pour le cours de biologie... ? Lui dis-je avec douceur, en rapport à ce qu'elle avait dit à mon frère, Jazz.
Edward Cullen ( sourire ), tu es Bella ?

Je persévérai à ne pas le regarder. Pourtant je sentais son regard posé sur moi et j'ignorai s'il était encore mécontent ou non. Je ne voulus pas me retourner pour m'en assurer et cherchais plutôt comment lui adresser la parole. Mais à mon plus grand étonnement, ce fut qui pris la parole en premier...

Qu'est-ce qui t'as fait croire que je pourrais te donner des conseils pour le cours de biologie... ?

*Mince!* La discussion que j'avais eu avec son frère m'était complètement sortie de la tête... * Bien joué, Bella... Et maintenant, qu'est-ce que tu vas faire, hein ?!* Je me mordis la lèvre inférieure en me sentant rougir. A vrai dire, je n'avais pas pensé que cette "aide" aurait été rapportée. Maintenant, mon intérêt à son égard était évident, à moins qu'il ne fut stupide mais je ne pouvais pas penser ça de lui. Il devait surement s'amuser de mon embarras ! Je ne pu m'empêcher de sourire face à la situation.

Edward Cullen, tu es Bella ?

Cette fois, je me tourna vers lui et me perdis dans l'or de ses yeux couleur or. Je sentis mon coeur accélérer dans ma poitrine et pria pour qu'il ne percoive pas tous ces battements qui secouaient ma poitrine.
Sa question me surpris. D'abord, parce que sa voix était bien différente de la dernière fois. Elle était plus calme, plus douce, bien plus douce. Je m'accrochai au son de cette voix.
Comment connaissait-il ce surnom ? Personne ne l'avait prononcer en sa présence.
Je me prêta a la discussion et ne tenu pas compte de ce tout ce que j'étais décidée à lui dire en entrant.

-Pourquoi Bella ?

J'avais soigneusement évité de répondre à sa question et espérai qu'il passerait outre... Parce que s'il revenait sur la question, je serai cette fois contrainte, c'est le mot, d'y répondre.

Son visage pivota vers le mien et elle laissa tomber ses cheveux en cascade derrière son oreille. La gorge me brûlait douloureusement tant la chaleur de sa nuque venait d'emporter à moi en un tourbillon son odeur. * Reste sage ! *
Pour autant elle ne dit rien, elle me regardait juste comme si elle n'avait rien compris à ce que je venais de lui dire. Ses joues, elles, prirent une teinte cramoisie, qu'avait-elle tout d'un coup ? Avait-elle chaud ?! Il faisait loin de faire chaud dans cette ville, surtout aujourd'hui. Puis son coeur ressemblait à un battement de tambour irrégulier et grossier. J'étais perplexe face à cette réaction, je lui avait simplement parlé, qu'est-ce qui la mettait dans un tel état. J'avais beau réfléchir je e comprenais pas. J'essayais alors une fois de plus de sonder son esprit mais je n'y trouva rien, une fois de plus. Une once de colère m'assaillit sur le moment, puis je me ressaisissais tant bien que mal.

Ses yeux d'un marrons trés ancré me donnaient l'impression de me percer à jour, c'était assez gênant. C'est pourquoi je détournais le regard d'une façon travaillée qui se voulait anodine, pour observer le stylo que je tenais entre mes doigts. Puis je revenais à elle avec un léger sourire, mais ses roulements de tambours cardiaques s'affolèrent de nouveau. Mais qu'avait-elle décidemment ?


Pourquoi Bella ?


J'arquais un sourcil face à sa façon pour le moins étrange de ne pas répondre à ma première question. L'avais-je gêné à ce point ? Elle devait réellement me prendre pour un de ces fou furieux c'était certain désormais. Je décidais de poursuivre avec légèreté.


Pourquoi tu préfère Isabella ? Isabelle peut être ? En tout cas c'n'est pas ce que j'ais entendu.


* Mais quel idiot ! ENTENDU ! Elle va te prendre pour un... Non tout va bien ! Suis-je bête elle va le comprendre dans le sens que je l'ai réellement entendu le dire et non que j'ai écouté les pensées des gens autour d'elle. Tu perds la tête Edward ! *

Tout en posant ma question, j'avais gardé mes yeux rivés sur les siens, incapable même de m'en détacher ne serait ce que quelques minutes. Il avait arquer un sourcil, comme s'il était surpris, à moins que ce ne soit de l'amusement.
A ma question, il répondit une nouvelle fois avec douceur. Je lui adressa un mince sourire, je ne pouvais pas résister au regard qu'il m'adressait

Pourquoi tu préfère Isabella ? Isabelle peut être ? En tout cas c'n'est pas ce que j'ai entendu.

Non, je ne préférais pas, bien sûr que non. C'était moi qui avait toujours insisté pour qu'on m'appelle juste " Bella" et pas Isabella. Mais il me semblait que j'avais confié ce surnom a peu de personnes ici. Malgré tout, Forks était une petite ville et ces genres de détails devaient probablement vite circuler.
Sans me détacher de ses prunelles, je lui répondis.

-Non, je préfère Bella, je suis juste surprise c'est tout.

Je ne rajouta rien pendant quelques minutes et laissa le silence s'installer entre nous, sans qu'il me gêne. Je me sentais bien en sa présence. Plus personne, ni le professeur ni les élèves ne semblaient exister. Je pris soudain conscience que le film avait commencé. Je fixa quelques secondes l'écran avant de me rapprocher un peu plus d'Edward afin de continuer à lui parler. Je ne voulais pas, surtout pas, que la discussion se termine ici. Je voulais à nouveau entendre le son de sa voix.
Je me pencha vers lui afin qu'il m'entende.

-Tu étais parti... ajoutai-je dans l'espoir qu'il m'avoue la raison de cette absence.

Elle semblait plongée dans ses reflexions, reflexions pour lesquelles je me serais damner ( malheureusement c'est déjà fait ) pour avoir les moyens de les entendre. Toujours rien, et ça m'agacait grandement. A nouveau ses yeux profonds me fixaient sans aucune retenue apparente, comme si elle en oubliait la classe, je crois bien que c'était le cas pour moi aussi d'ailleurs.


Non, je préfère Bella, je suis juste surprise c'est tout.


Surprise ? Même si je n'étais pas télépathe je l'aurais su aisément à force de l'entendre le dire à tout bout de champs. Malgré tout je ne dis rien là-dessus. A sa phrase, j'acquiescais simplement, toujours avec un léger sourire suspendu à mes lèvres puis je détachais une nouvelle fois mon regard, le premier, ma gorge ne s'arrêtait pas de brûler et j'essayais de passer outre. J'espérais que l'heure ne serait pas trop longue. Et en même temps...
Monsieur Molina éteignit la lumière de la salle avant de lancer une vieille cassette dans le magnétoscope usé, il paraissait avoir autant vécu que moi. C'est dire. Je ne su pas si ce n'était seulement qu'une impression, mais il sembla que Bella s'était rapprocher, inconsciemment peut être bien. Décidement elle n'était pas comme tout le monde, les autres, m'évitaient sans le vouloir réellement, et elle, elle semblait être attirer vers moi comme un aimant. Non que je n'apprécie pas, moi si, ma gorge en feu vraiment pas.
Soudain son corps bascula vers moi, encore un peu plus et je ne pu me retenir de reculer sur mon siège, instinctivement. J'étais fort mais il ne fallait pas pousser non plus, on ne met pas des friandises sous le nez d'un diabétique !


Tu étais parti...


Sa voix était douce et à la fois chevrotante et je crois qu'elle le savait. Je me reprennais, desserant mes poings avant de lui répondre, cherchant mes mots. Elle me prenait au dépourvu.


Euh... Ouais, je... Soucis familial, il fallait que... Je m'éloigne... Quelques temps.


A la fin de ma phrase seulement je daignais la regarder de nouveau. Elle était jolie, l'avais-je remarquer la première fois ? Sans doute pas. Elle m'était apparut comme plutôt banale, mais là... Etrange sensation. Elle hocha la tête, aussi peu enclin à la conversation que moi apparement, alors je prenais le relais, j'aimais bien l'entendre parler.


Et alors euh... Forks te plait ? Tu... D'où arrives-tu déjà ?


En faite je le savais déjà grace aux multiples renseignements qu'elle avait fournit aux autres et qu'ils avaient stocké dans leurs têtes. MAlgré tout il falait bien que je parle de quelque chose. Non ?

Lorsque je m'étais rapprochée, Edward avait reculé, serrant les poings. Avant qu'il ne réponde, je remis un peu de distance entre nous. Je ne voulais pas qu'il prenne mal mon rapprochement. Je décalai donc ma chaise de lui discrètement.

Euh... Ouais, je... Soucis familial, il fallait que... Je m'éloigne... Quelques temps.

Ma question semblait le déranger. Je baissa les yeux. Je lui posais une question personnelle, j'en étais consciente mais il me fascinait tellement, je voulais tellement en savoir plus sur lui que je lui demandai tout ce qui pouvait bien me passer par la tête !
J'acquiesçai doucement à sa réponse. Alors que je cherchai ce que je pourrai bien lui dire, je sentis son regard se poser une nouvelle fois sur moi. Je ne le regardai pas parce que si je le faisais, je ne pourrais plus détourner mes yeux des siens. Il exerçait sur moi comme une stupéfiante attraction que je ne pouvais pas briser.

-Et alors euh... Forks te plait ? Tu... D'où arrives-tu déjà ?

Je fus étonnée qu'il me le pose une telle question. Manifestement, il s'intéressait à qui j'étais alors qu'il n'y avait rien qui était susceptible d'être intéressant chez moi ! J'étais banale. Lui en revanche.. Il était tout sauf banal !
Je songeais à sa question. Si j'aimais Forks ? Devais-je répondre honnetement à la question ? Je levai les yeux vers lui afin de lui répondre. Avec un tel regard, je ne pourrais rien lui cacher de toute façon ! Inutile d'essayer de mentir !

-Euh... Et bien, Forks est...froid. *Géniale comme réponse... * Je n'aime pas trop ce qui est froid, humide... Donc Forks ne me correspond pas vraiment. Et puis, comparé à Phoenix...

Je m'interrompis lorsque je le vis sourire. Avais-je loupé quelque chose de drôle ?! Malgré tout, je répondis moi-même à ce sourire.

-Qu'est-ce qu'il y a ... ?

Elle parut comme... Surprise face à ma question. Me prenait-elle pour un sauvage à ce point là ? A croire que oui. *Si ça se trouve je lui fais peur * Pensais-je. Je l'observais toujours, avec calme, tout en attendant sa réponse, bien que je ne sois trés patient, tout le contraire même; et le fait de ne pas entendre ce qu'elle pensait aggravait les choses pour moi. Voilà qu'à présent c'était elle qui semblait fuir mon regard.


Euh... Et bien, Forks est...froid. Je n'aime pas trop ce qui est froid, humide... Donc Forks ne me correspond pas vraiment. Et puis, comparé à Phoenix...


Je ne pu m'empêcher d'esquisser un rictus pour le moins amusé devant sa déclaration qui chez moi, prenait une tonalité pleine d'ironie. Une phrase m'échappa des lèvres, phrase qu'elle ne pouvait entendre en tant qu'humaine, tant elle était inaudible : " Ca commence bien... "
Elle me jeta un coup d'oeil interrogatif, un sourcil arqué, une sorte de moue boudeuse sur ses jolies lèvres roses qui détonnaient par rapport à son teint de porcelaine.


Qu'est-ce qu'il y a ... ?


Je l'observais à mon tour puis la quittais du regard, toujours aussi amusé, riant à ma blague personelle. Comme si je pouvais lui expliquer ! Un nouveau rire léger m'échappa, teinté d'angoisse cette fois-ci, qu'elle ne pu déceler je pense.


(Rire léger)... Oh... Rien (sourire). Ne fais pas trop attention à tout ce que je fais, ça vaut mieux... Lachais-je enfin en un sourire amical.
Qu'est-ce qui t'as pris dans ce cas ? Je veux dire, venir ici, Forks n'est pas ce qu'on appelle un endroit chaud et sec. Je ris légèrement de nouveau.

Après avoir entendu ma question, il releva les yeux vers moi. IL riait toujours plus ou moins et j'attendis sa réponse, désireuse de comprendre ce qui était drôle dans les mots que j'avais prononcé. Je souris lorsqu'un nouveau rire lui échappa. Puis il me répondit.

- Oh... Rien (sourire). Ne fais pas trop attention à tout ce que je fais, ça vaut mieux...

Je lui rendis le sourire qu'il m'avait adressé tout en essayant de contenir les battements de mon coeur qui allait semble-t-il, pas tarder à lâcher face à ses regards.

Qu'est-ce qui t'as pris dans ce cas ? Je veux dire, venir ici, Forks n'est pas ce qu'on appelle un endroit chaud et sec.

Il rit une nouvelle fois, plus légèrement toutefois. Il voulait apparemment me connaitre davantage. Moi, j'avais des dizaines de questions à lui poser, peut-être plus même mais je devais me contenir parce que même si j'avais envie de le questionner, j'avais peur que mes questions ne finissent par l'éloigner complètement de moi. Et je ne pouvais me résoudre à le laisser s'éloigner une nouvelle fois. Maintenant qu'il m'avait parlé, approché, je ne voulais plus qu'il s'éloigne. Alors je lui répondis.

-Eh bien, ma mère s'est remariée et son nouveau mari joue au baseball et donc voyage beaucoup, ce qui n'est pas pour moi... Je suis donc venu chez mon père pour quelques temps et...

Un éclair provenant du film éclaira son visage et je remarquai soudain que ses yeux étaient beaucoup plus clairs que la dernière fois où je les avais vu.

-Est-ce que tu portes des lentilles ? lui demandai-je

Chaque nouveau sourire, aussi faible soit-il, qu'elle m'adressait était étrange. Je ne veux pas dire que le sourire en lui-même l'était, mais je ressentais quelque chose d'étrange, moi. Et le pire c'est que je ne pouvais m'empêcher de lui rendre ses sourires à chaque fois. Je me sentais étonnement idiot sans trop savoir pourquoi.

A ma dernière question, elle marqua une légère pause, comme si elle réfléchissait à une façon de m'expliquer la réponse. Enfin c'est ce que je me disais, je ne pouvais en être sure je n'entendais pas son esprit, je ne pouvais qu'emmettre des hypothèses. Preuve que je n'ais pas assez developpé le vrai contact aux autres, le fait d'être télépathe m'avait toujours donné l'impression de pouvoir tout savoir de tout le monde, mais je me rendis compte qu'à cet instant même, j'étais la personne qui ne savais rien.


Eh bien, ma mère s'est remariée et son nouveau mari joue au baseball et donc voyage beaucoup, ce qui n'est pas pour moi... Je suis donc venu chez mon père pour quelques temps et...


Alors qu'elle me détaillait sa vie d'avant, je m'étais penché sur la table, sur mes coudes, la tête posée entre mes paumes resserées, la tête inclinée vers elle afin de la voir sans en être trop près. Je sentis vaguement que la télévision éclaira mon visage, ce qui me fit plisser les yeux instinctivement avant de les ré ouvrir, tout cela ne dura même pas deux secondes. Mais Bella, elle, arrêta sa phrase, t j'en était pour le moins étonné. Avait-elle l'habitude d'interrompre ses phrases comme cela ?


Est-ce que tu portes des lentilles ?


Sa phrase me désarçonna. Je restais bredouille et me redressais immédiatement sur le tabouret en bois. Mon cerveau se mit en ébullition le temps de toruver quelque chose, malheureusement je ne toruvais rien, pris au dépourvue.


Non. (Rire léger ) Dis-je en secouant la tête d'un air moqueur.


La moquerie était encore la forme qui passerait le mieux ici. Une nouvelle moue boudeuse se dessina sur ses lèvres et j'en étais captivé. C'était étrange ce que j'éprouvais, j'avais à la fois envie de me rapprocher de son siège et étrangement de la prendre contre moi et à la fois d'assouvrir ma soif plus je sentais son odeur. Cette pensée me fit sourciller. Je retournais vite à ma discussion ennuyeuse au possible sur la météo. C'était mieux que rien.


En tout cas, c'est toi qui dois être heureuse avec toute ce verglas dehors... Lui dis-je avec ironie.

J'observais Edward, en l'attente d'une réponse de sa part. Je devais bien l'avouer, la question était bizarre ! Mais je ne m'étais pas attendu à cette réaction de sa part. Il me regardait toujours, comme s'il ignorait quoi me répondre. Je baissa les yeux, honteuse. Parfois, je regrettais d'avoir parlé. C'était le cas en ce moment. Qu'est-ce qui m'avait pris de poser une question de ce genre ?!
Du coin de l'oeil, je le vis se redresser sur sa chaise. Je ne bougea plus d'un centimètre, à peine m'autorisais-je à respirer, le temps qu'il réponde.

-Non, me répondit-il en rigolant légèrement.

J'étouffai un rire moi aussi. J'étais heureuse qu'il réagisse de cette manière. Il aurait pu mal réagir, j'avoues que j'y avais plus ou moins songé, mais il s'amusait visiblement de ma question. Je lui souris sincèrement, comme pour lui montrer que je trouvai moi aussi cette question stupide.

En tout cas, c'est toi qui dois être heureuse avec toute ce verglas dehors...

Il avait dit ça avec beaucoup d'ironie tout en m'observant. Je ris une nouvelle fois.

-Oui. Surtout que j'ai la facheuse tendance à ne pas trop tenir sur mes jambes alors quand il y a du verglas, je me demande si je ne ferais pas mieux de rester chez moi et de ne plus sortir jusqu'a ce qu'il cesse... plaisantai-je.

Mais qu'est-ce qui me prenait, aujourd'hui ?! Je ne le connaissais même pas et voilà que j'étais là à discuter avec lui, comme si on se connaissait depuis des mois ! Pire même, je lui parlais de moi, de ma vie et de mes sentiments. Bientôt, il me connaitrait mieux que je ne me connais moi-même ! Sans en comprendre le sens, je me sentais étrangement bien avec lui. Je n'étais pas en mesure de lui cacher quoi que ce soit !
Puis je réalisa soudain que je savais rien ou presque de lui, ni même son âge !

-Au fait, quel âge as-tu ?lui demandais-je en faisant mine de m'intéresser plus ou moins à la question. Je ne voulais pas qu'il connaisse trop l'interêt que j'avais à son égard...

Elle riait légèrement, dévoilant de belles dents bien alignées d'une teinte porcelaine s'accordant agréablement avec la paleur de sa peau. Jeme demandais d'ailleurs, sil elle n'était pas encore plus blafarde que ma famille et moi même. *Non, impossible * Sa façon de rire me faisait me demander si elle n'était pas un peu gênée à mes côtés, j'avais l'impression d'y deceler de l'angoisse, de la peur aussi, mais pas celle à laquelle j'avais été habitué à sentir chez les autres de son espèce. Sa peur à elle n'était pas causé par un tiers mais par elle même, la peur de mal faire peut être bien, je n'en étais pas certain, la trouvant si dur à déchiffrer.


Oui. Surtout que j'ai la facheuse tendance à ne pas trop tenir sur mes jambes alors quand il y a du verglas, je me demande si je ne ferais pas mieux de rester chez moi et de ne plus sortir jusqu'a ce qu'il cesse...


C'était donc vrai alors ? Elle était maladroite ? Je ne l'avais jamais réellement remarqué, juste entendu de cerveau en cerveau. J'avais vu l'image où elle s'était étalé contre le parquet du gymnase lors d'une partie de volley la semaine dernière, dans le cerveau de Mike Newton qui la collait un peu trop d'ailleurs...
A sa déclaration, je souris simplement, amusé qu'elle l'avoue d'elle même.


-Au fait, quel âge as-tu ?


Me demanda-t-elle d'une voix étrangement calme et sans intonation particulière. Parlait-elle pour dire de parler et, ainsi, passer le temps, ou cela l'interressait-il vraiment ? J'étais agacé de ne pas pouvoir trouver la réponse dans sa tête. Il n'y avait rien qu'y en émanait, comme si elle était un onde de radio qu'il m'était impossible de capter.


J'ai 17 ans. Il y avait quelque chose de grave dans le son de ma voix. Je ne savais pas si elle le décelerait ou non.


Au fur et à mesure que le cours passait, j'avais l'impression que le feu de ma gorge diminuait, mais dès lors que je m'autorisais à respirer quelques peu, je me rendais compte que non. La brulure ne disparaissait pas, mais au moins, je parvenais à me contrôler. Il valait mieux pour elle...
* Il faudrait que je demande à Bella pour le bal ! * Ce que j'entendis me fis sourciller, Mike Newton... Je me tournais légèrement vers lui qui était juste derrière Bella et moi, tout en restant statique tel une statue sur le tabouret de bois. Je lui jetais un regard méprisant qui lui fit hérisser les poils de ses bras, puis je me retournais et l'écoutais : * C'est quoi son problème à celui-là ?! Abruti de Cullen * Et moi je souriais, content d'être méprisé un peu plus par ce grossier personnage, je ne l'aimais vraiment pas, il était la caricature même de l'humain de base, bête et aucunement surprenant.
Je vis que Bella semblait absorber par le documentaire ou fuyait-elle simplement mon regard ? Pourtant j'aimais bien soutenir le sien. Alors je m'approchais légèrement d'elle, comme la façon qu'a le vent de se déplacer. Mon visage se tenait près de la courbe de son cou, et je ne pus m'empêcher de la respirer, malheureusement je le regrettais vite vu la douleur qui m'enflamma tout entier.


Ce machin t'interesse-t-il vraiment ? Dis-je en désignant le documentaire.

J'ai 17 ans.

Sa réponse avait été rapide et claire. Elle avait été impersonnelle, comme s'il avait répété cette phrase des centaines de fois auparavant. Il l'avait prononcé comme un enfant qui récite une poésie et qui se contente de répéter ce qu'on lui a demandé de répéter.
Quelque chose avait été différent dans le ton qu'il avait employé comme si cette réponse avait quelque chose d'important pour lui quelque chose d'infiniment plus important. Je voulais en savoir davantage mais je ne savais pas quoi lui demander de plus parce que quelque soit ma question, elle paraitriait bizarre auprès de lui. Alors je garda le silence, tout en reportant mon regard sur le film qui continuait de défiler.

Je portais plutôt mon attention sur Edward. Il paraissait toujours aussi nerveux. Je me demanda soudain si je n'étais pas la cause de cette nervosité... bien que ça n'ai pas le moindre sens.
Je vis Edward se retourner légèrement vers Mike, qui se tenait juste derrière nous. Edward semblait l'observer et je préférais pas y porter plus d'attention. J'étais gênée par l'attitude de Mike et savoir qu'Edward se montrait clairement entre lui et moi me faisait peur pour la simple et bonne raison que Mike deviendrait certainement encore plus proche que moi. Comme s'il ne l'était pas assez !

Edward dû se retourner car je le sentis se rapprocher de moi, doucement. Il n'était qu'a quelques centimètres de ma gorge et je tressaillis lorsque je sentis son haleine froide contre ma peau. Je restai pétrifiée, incapable de bouger. Je restai là, les yeux fixés à l'écran comme si j'étais plongé dans le film. En réalité, je ne savais même pas de quoi il parlait

Ce machin t'interesse-t-il vraiment ? me dit-il en désignant le documentaire du menton.

Qu'est-ce que je pourrais bien lui répondre ? Que ce documentaire ne m'intéressait en aucunes façons ? Qu'il me fascinait tellement que je ne parvenais même pas à savoir de quoi parlait ce film ?! Je ne pouvais pas faire ça... il me prendrait surement pour une tarée...
Mais je me devais d'être honnête. Je n'arriverai de toute façon pas à lui mentir.

-Non... avouai-je en plongeant mon regard dans le sien.

Sans trop savoir ce que je faisais, je décida d'aller plus loin dans les aveux.

- Edward... J'aimerai en savoir plus sur toi... Tu me parais tellement inacessible... J'ai besoin de comprendre, de savoir qui tu es...

Les secondes s'écoulèrent lentement avant qu'elle ne me réponde. Elle avait sur le visage un air que je ne connaissais pas. Je me serais damné une deuxième fois si j'avais pu, pour connaître ses pensées. Que se disait-elle ? L'énervement revenait chaque fois que je me posais ce genre de question et que je ne pouvait rien trouver pour y répondre. Maintes fois je tentais d'entrer dans son esprit, mais rien ne faisait échos à mes recherches, absolument rien. Je me demandais réellement qu'elle était la raison pour laquelle je n'entendais rien avec elle. C'était fascinant et à la fois agacant.
Enfin elle entrouvit la bouche, et je m'approchais instinctivement, avide de ses paroles ou explications.


Non...


* J'en veux plus ! Parles encore... * Je l'observais, tachant de garder mon calme tant bien que mal. J'avais envie de la secouer pour qu'elle me dise chaque chose qui lui passait par la tête, malheureusement je ne pouvais pas. Une nouvelle fois, elle plongea ses yeux bruns vers les miens, et je ne détournais pas le regard, j'essayais d'y trouver quelque chose, des réponses à mes questionnements. Ces yeux parlaient beaucoup, mais la encore, je me rendais compte que j'étais incapable de déchiffrer ce qu'ils signifiaient. Je ne connaissais pas assez les sentiments humains, et encore moins la signification de la gestuelle qu'un humain pouvait avoir, tout cela m'échappait, à mon plus grand regret ici. Un nouveau silence nous interrompit, mais je ne détachais pas mes yeux d'elle, il me semble qu'elle non plus d'ailleurs. Après une vague hésitation, elle reprit la parole pour mon plus grand bonheur, enfin... Avant que je n'entende sa question.


Edward... J'aimerai en savoir plus sur toi... Tu me parais tellement inacessible... J'ai besoin de comprendre, de savoir qui tu es...


* Pourquoi faut-elle qu'elle soit si curieuse ? * Pensais-je avec calme. Il n'empêche que tant de sincérité sortant d'une même personne me troublait. Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire honnêtement ? Lui dire toute mon histoire, surement pas. Je souris légèrement face à une telle demande, baissant les yeux, quittant son regard pour la première fois depuis au moins cinq bonnes minutes.


Qui je suis... Hum, et bien... En quoi est-ce important ? Répliquais-je d'une manière ferme que je n'avais pas vraiment voulu. J'espérais qu'elle arrêterait ses questions ici, malheureusement, je sentais que ça n'allait surement pas être le cas. Elle me paraissait... Têtue.


A ma réponse sans grand tact, ses pomettes virèrent au cramoisie, et la simple vue de cet afflux de sang suffit à m'en brûler l'oesophage de manière intense.

Dés lors que je l'avais interrogé, il continua à me regarder, ses yeux couleur or toujours plongé dans les miens mais bientôt, il détourna le regard. Quelque chose avait changé. L'avais-je blessé? J'espérai que non mais j'avais remarqué que cette lueur présente jusqu'à présent dans ses yeux avait brusquement changée, comme si quelque chose que je ne parvenai toujours pas à saisir l'avait fait réagir. Je cherchai une sorte de réponse dans ses yeux mais n'en trouva aucune. Au contraire, il baissait les yeux, fuyant les miens pour la première fois.

Qui je suis... Hum, et bien... En quoi est-ce important ?

Il avait répliqué cette phrase sur un ton plus dur que précédemment. Par ce ton, cherchait-il à me faire comprendre qu'il ne souhaitait pas que je l'interroge sur ce qu'il était ? Je plissa légèrement les yeux. Ainsi, il savait plein d'informations sur moi et moi je n'avais le droit d'en savoir aucunes... C'était important pour moi parce que... Au fond, je ne le savais pas moi-même. Ce que je savais, c'est qu'il fallait, non que ce soit pour un interêt vital, que je saches quelque chose de plus, que j'apprenne tout simplement à mieux le connaître.
Je jetai un oeil à l'horloge qui surplomblait le mur. L'heure allait bientôt être terminée et je ne voulais pas, surtout pas, que notre discussion s'arrête ici. Je voulais lui montrer que je tenais à en savoir plus.

-C'est important pour moi...ajouai-je. Et puis... tu en sais déjà mal sur moi. Je ne vois pas pourquoi je n'aurai pas le droit de connaître quelques information à ton égard ! répliquai-je.

Elle avait surement entendu l'intonation dure qu'avait prit ma voix. En même temps il aurait fallut être stupide ou sourd, voir les deux, pour ne pas la distinguer !
Je m'énervais tout seul d'être si méchant parfois dans mes réponses. Que devait-elle penser de moi, que j'étais un monstre ? ( Et là, je dois avouer qu'elle n'aurait vraiment pas tort...) Au mieux elle se dirait que je suis fou à lier, et encore.

Après ma déclaration plutôt bruque, elle cessa de parler durant quelques minutes que je trouvais infiniment longues, peut être les plus longues minutes de ma " vie ".
L'avais-je dérangé ? Gêné ? Offusqué ? Je ne trouvais pas de réponse et tout cela ne faisait qu'augmenter ma furieur intérieure, fureur adressée à moi même bien évidemment...
Au moins, c'était toujours ça, ce n'était plus elle que je haïssais désormais. De plus je la vis jeter un bref coup d'oeil à la pendule qui surplombait la salle de classe. Et voilà ! J'avais donc raison ! Elle devait me prendre pour un fou au point qu'elle devait surement être pressée que le cours se termine, autant que moi peut être, sauf que moi, c'était par rapport à l'envie qui grandissait.

Et pourtant... Pourtant, elle parla de nouveau, d'une façon timide, je ne sais pas si l'on peut la qualifier ainsi.


C'est important pour moi...ajouai-je. Et puis... tu en sais déjà mal sur moi. Je ne vois pas pourquoi je n'aurai pas le droit de connaître quelques information à ton égard !


L'aurais-je énervé ?! Ca en avait tout l'air.
Elle venait de me couper l'herbe sous le pied, et je ne savais quoi répondre à cela. Je restais muet une fois de plus, deux fois que cela m'arrivait avec elle, et dans la même heure de plus ! Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire ? Que je venais d'une lignée de vampire végétarien, mais qu'à cause d'elle je mettais tout cela en question parce que je la désirais tellement que j'aurais été capable de tuer froidement tous les élèves de cette classe ? Qu'elle n'imaginait même pas, ne serait-ce qu'une minute, qu'elle risquait sa vie et celle des quinze autres élèves à chaque seconde de plus passée avec moi ?! Bien sur que non je ne pouvais lui dire ça...


Dis-moi ce que tu veux savoir dans ce cas. Déclarais-je encore plus froidement qu'auparavant. Sauf que cette fois-ci, c'était voulu.

En attendant sa réponse, j'observai ses réactions. J'essayais désespérément de deviner ce qu'il pensait de moi mais son regard restait fixe... Il n'exprimait rien mis à part peut-être de la frustration, voire de la colère et je savais pertinemment que ces deux émotions étaient directement liés à moi.
En ce moment, il paraissait réfléchir. Je ne savais pas à quoi m'attendre pour sa réponse. J'avais peur qu'il ne finisse par se braquer si je lui posais trop de questions... Néanmoins, j'attendis qu'il me dise quelque chose.

Dis-moi ce que tu veux savoir dans ce cas.

Son ton avait beaucoup plus dur que la dernière fois mais que devais-je faire ? Renoncer et prier pour la sonnerie retentisse maintenant ?! Non, ça je ne le voulais pas. Je réfléchis sur la question que j'allais lui poser. J'en avais des centaines, peut-être même des milliers en tête... Puis je repensa à ce que m'avais dit Jessica... Les Cullen étaient toujours "fourrés ensemble" et je ne les voyais jamais discuté avec d'autres personnes dans les couloirs. Je me risqua à poser la question même si je n'aimais pas le ton de plus en plus dur qu'il employait.

-J'ai remarqué que vous étiez toujours ensemble, ta famille et toi... Vous ne discutez jamais avec les autres, vous ne leur parlez presque pas... Pourquoi vous n'essayez pas de vous rapprocher des autres ?

Il me regarda une nouvelle fois. J'évita de croiser son regard. Je ne résistai pas a faire une remarque étant donné que l'heure toucherait définitivement sa fin dans quelques minutes.

-Je ne comprends pas pourquoi tu es autant réticent à parler de toi...

Je m’en voulais déjà de lui avoir parlé sur ce ton, mais elle le cherchait, à force de questions, comment voulait-elle que je réagisse. Si j’avais été un jeune homme normal, j’aurais répondu et donc réagi sans problème, sauf que, je suis tout sauf un jeune homme normal. Perdu d’avance donc. Elle ne parlait plus, en tout cas ne me posait pas ses fameuses questions, peut-être avait-elle enfin compris que ça ne valait pas la peine en fin de compte.


J'ai remarqué que vous étiez toujours ensemble, ta famille et toi... Vous ne discutez jamais avec les autres, vous ne leur parlez presque pas... Pourquoi vous n'essayez pas de vous rapprocher des autres ?


* Décidément je suis vraiment nul pour comprendre les gens ! * Je venais de penser qu’elle cessait de s’intéresser à moi et c’était tout le contraire ! De plus, encore une question à laquelle il l’était impossible de répondre. * Pour éviter ce genre de questions… * Pensais-je acidement. Je sentais que le cours touchait à sa fin, les pensées des autres résonnaient, ils voulaient tous sortir de cette salle et rentrer chez eux, j’étais bien d’accord avec la foule pour une fois. Sans lui répondre je la regardais amèrement, le regard surement aussi noir que lors de notre première rencontre. J’avais l’impression qu’elle, avait envie de soupirer, mais elle n’en fit rien.


-Je ne comprends pas pourquoi tu es autant réticent à parler de toi...


Malgré tout l’agacement qu’elle faisait naître en moi à force de question, il y avait autre chose qui naissait j’avais l’impression, un sentiment étrange que je ne connaissais pas, et le simple fait de ne pas pouvoir y mettre un nom me faisait la haïr d’avantage. Ses yeux marrons, me donnaient l’impression de perdre pied, de tomber dans un puits sans fond qui m’en faisait oublier qui j’étais. Jamais je n’avais ressenti ça et une sorte de peur s’emparait de moi, la peur de l’inconnu je suppose.


S’il te plait… Ne me force pas à répondre à tes questions... Bella.


Mon visage me donna l’impression de se tordre, comme si une souffrance soudaine prenait place sur ma figure. Le professeur interrompit les bavardages de la classe en nous indiquant les choses à faire et à revoir pour la fois prochaine, je quittais Bella des yeux pour noter les pages citées mais je ne pensais qu’à une chose, la faire parler, ou avoir son avis, ses impressions sur ce que je lui avait dit précédemment. La sonnerie criarde de la fin de l’heure retentit et je ressentis à un certain malaise.

S’il te plait… Ne me force pas à répondre à tes questions... Bella

Quelques minutes auparavant le ton qu'Edward avait employé était dur, sévère et je m'étais faite à l'idée que sa prochaine réponse serait pareille. Mais non. Cette fois, le ton de sa voix était différent... ainsi que l'expression de son visage. Il était comme tordu par...la douleur ? Je secouai légèrement la tête. Je ne comprenais plus rien. Je ne comprenais pas pourquoi il se bornait à m'adresser la parole pour ensuite me dire de ne pas le forcer à répondre à mes questions.
Non que je sois en colère... Mais j'étais plutôt blessée qu'il réagisse de la sorte avec moi. J'avais espéré le long de cette dernière heure, que tout changerait, que l'on puisse faire comme tout le monde : discuter et se connaître un peu plus. Mais s'il savait tout de moi ou presque, je ne savais rien de lui.
Mr. Molina nous donner nos devoirs... Puis je ne sentis plus le regard d'Edward posé sur moi. Il avait sûrement tourné la tête pour noter ce qu'on devait faire pour la prochaine fois.

La sonnerie interrompit mes pensées. Je ne lui avais même pas répondu! Mais je ne savais toujours pas quoi lui dire. Lui dire que j'étais déçue ? Il devait s'en douter ! Je me leva sans mot dire et rangea mes affaires dans mon sac en me forçant pour ne pas le regarder. Je lui répondis vaguement tout en continuant à fouiller dans mon sac

-Bien comme tu veux ...

J'avais voulu répondre sur un ton neutre, mais n'y étais pas parvenu.Je n'avais jamais été doué pour cacher mes émotions. Tout le monde semblait pouvoir lire en moi comme dans un livre ouvert ! Même lorsque je mentais, personne n'y croyait. Surtout pas mon père, Charlie.
Je ne tourna pas la tête vers Edward pour voir sa réaction. Non que je sois énervée mais sa remarque m'avait blessée. Il se bornait à me parler de lui, à se confier à moi. S'il en savait beaucoup sur moi, je n'en savais rien !
Je mis mon sac sur l'épaule. Je m'apprêtais à partir. Je ne savais plus comment le convaincre qu'il pouvait me faire confiance.

Je m'en voulais terriblement. * Pourquoi lui parlais-je comme ça ?! Ce n'était pas de sa faute après tout *Après avoir balancer aussi aigrement mes dernières phrases lui faisant clairement comprendre de me lâcher, en réalité, je n'avais envie que d'une chose, qu'elle continue de me parler, de n'importe quoi, même de la pluie et du vent de dehors, même ça m'aurait suffit.
Mais evidemment, à force d'être désagréable avec elle, cette fois-ci elle s'arrêta de parler pour de bon, à mon plus grand désarrois. Je fronçais les sourcils alors que la sonnerie retentissait et que je la voyais déjà se lever et ranger son sac.


Bien comme tu veux ... Murmura-t-elle sans même me regarder, tête baissée, ses cheveux me cachant son visage.


Elle ne me jeta pas un coup d'oeil me semble-t-il, ce qui contre toute attente me blessa. On m'avait toujours dit que j'étais égocentrique dans la famille et fière, mais là, je ne crois pas que c'était simplement du à cela. Je ne savais rien du tout, et ne comprenais rien à ce qui se tramait en ce moment même dans ma tête trop pleine de pensées.

A mon tour je me levais agilement, rangeais mon bloc note vulgairement dans le sac et le prenait par dessus mon épaule. Je regardais partout sauf vers elle. * Hors de question qu'elle croie que je lui porte un quelconque interêt, ce n'est qu'une humaine à la fin ! * Me martelais-je. Malgré tout je ne pus m'empêcher de lui jeter un coup d'oeil trés rapide, elle s'apprétait à sortir après avoir ralentit le pas l'espace d'une demie seconde. Qu'est-ce que je pouvais bien faire franchement ? La rattrapper comme dans les films ? Et lui dire quoi !!?? Pfff il n'y avait rien à dire, plus rien. Elle devait enfin comprendre que je n'étais pas quelqu'un de fréquentable, elle ne devait pas me trouver sympa et tout ce qui s'ensuit, peut être se sauverait-elle la vie toute seule en m'évitant enfin ? J'espérais et à la fois, la pensée qu'elle puisse m'éviter et ne plus me parler m'assaillit tristement. Encore une fois, mon égoïsme qui ressortait tête la première.
Je me sortais de mes pensées qui ne menaient à rien et décidais de faire quelque chose, malheureusement, alors que je venais de prendre la décision d'aller m'excuser, elle était déjà parti...

Un excès de colère s'empara de toute la surface de mon corps, et je me sentis bouilloner. Je retenais un grondement sourd qui montait à ma poitrine, et j'entendis les pensées du professeur à mon encontre : * Ce gamin est vraiment bizarre * . Oubliant complétement que je n'étais pas censé entendre ça je me tournais vers lui, fureur comprise et répliquait, d'une voix furibonde :


Quoi encore vous !??!! Je vis les élèves qui étaient encore dans la salle me regarder comme si ils venaient de voir un alien débarquer, et le professeur, lui avait les yeux ronds comme des soucoupes. Je bégayais légèrement et bredouillais un vague " Excusez-moi Euh... Au revoir."


Sur ce ratage complet, je sortais de la classe, noir de colère et complétement confus. Il fallait que je demande de l'aide à Jasper, lui seul saurait décripter mes émotions et surtout, me dire qu'elle était cette chose étrange qui ressortais de moi lorsque Bella était avec moi.



[ HS : RP terminé. Bella, on va faire un RP avec mes frères et soeur à la cafet, si tu peux y venir toi aussi, on va bientôt le créer. ;) ]