La nuit est tombée sur Forks, j’aime ça. J’ai toujours aimé cette période de la journée, celle où le soleil s’éclipse pour quelques heures et l’où on se sent un peu plus unique lorsque l’on sort dans un endroit pas vraiment peuplé. Durant la nuit on entend un peu plus chaque chose, chaque son n’en devient que plus intense, la nuit décuple tout.

Le vent frais passa à travers la chevelure presque rasée du jeune homme, qui respirait calmement l’air autour de lui. Il était plutôt difficile de le distinguer dans cete nuit noire, premièrement à cause de ses cheveux de jais, et enfin de sa peau basanée, joliment matte. Il marchait depuis plus d’une demie heure déjà et aucune fatigue ne se faisait sentir, il aimait la nature et être dehors, simplement à marcher. Paul n’avait pas vraiment de passion dans la vie, il stagnait de par et d’autre, se faisant plus de connaissances que d’amis fidèles.

Aujourd’hui il avait passé la moitié de sa journée avec un de ses uniques amis et fidèle, Jacob Black. Ils avaient passé l’après midi à traficoter le moteur du vieux bateau de Billy en buvant des bières dans le dos de ce dernier. Paul, lui, s’en fichais royalement, il vivait seul, il n’avait de compte à rendre à personne. Mais, Jacob, lui devait sans cesse faire ce que son père lui demandait, il était aimable mais plutôt dur avec Jacob. Ensuite Paul avait mangé avec eux dans la petite maisonnette de la famille Black et avait décidé de ne pas s’éterniser plus, chose étrange car il aimait assez trainer chez eux, chose que Billy trouvait agaçante parfois. C’est à partir de là que Paul avait commencé à se balader, partant de la Push, allant jusqu’au cœur de Forks, puis il avait décidé d’aller trouver repos dans le parc, dormir à la belle étoile dans un coin peut-être. Il verrait à l’instant venu se dit-il.

Le jeune homme enleva ses chaussures de toile, et il appréciait la sensation de l’herbe fraiche et humide sur ses pieds, aller lui chatouiller les orteils. Ce soir là, il faisait lourd, pas une de ces chaleurs insoutenables, mais cet air saturé de chaleur sèche, qui était agréable, accompagnée par la brise fraiche de l’automne qui se prolongeait. Une odeur étrange lui monta aux narines, quelque chose qu’il n’avait jamais senti auparavant. Ce n’était ni désagréable, ni agréable, juste… Etrange et nouveau. Paul jeta un vague coup d’œil dans les environs et n’y vit rien, jusqu’à apercevoir une silhouette élancée un peu plus loin, près des arbres hauts comme des pins. Il la scruta de loin et eut l’impression que cette même silhouette l’observait également. Une jeune fille, blonde apparemment, et dont la peau détonnait avec la noirceur profonde de cette soirée sans étoiles. Paul continua de marcher doucement, se demandant ce qu’une jeune fille pouvait bien faire toute seule au beau milieu du parc au beau milieu de la nuit. Arrivé devant elle, seulement à quelques mètres, il ne put s’empêcher de la regarder de nouveau. C’était surement la plus belle jeune femme qu’il n’avait jamais vu. Un teint de porcelaine, presque translucide, des yeux plutôt noirs avec quelques reflets noisette virant sur le doré. Elle avait de longs cheveux blonds et Paul sans un bruit, ce dernier poursuivant son chemin, mais étrangement il ressentait le besoin d’aller voir qui était cette fille si étrange, étrange peut être, et magnifique. Il sourit face à ses pensées et fit marche arrière, marchant doucement vers elle, les mains dans les poches de son jean troué par endroit.


… Bonsoir. Excuses-moi d’avance d’être aussi curieux mais… Qu’est-ce qu’une jeune femme comme toi fait toute seule à une heure si tardive dans le parc ? C’est pas toujours bien fréquenter tu sais.

Me redressant légèrement, je me remis à observer le jeune homme, plus attentive cette fois. Il avait la peau matte, le crâne presque rasé et ne portait apparemmment aucunes chaussures, se contentant de marcher à même le sol. Lorsque je releva les yeux vers lui, je m'aperçus que lui aussi m'observait. Son odeur vint jusqu'a mon nez et je tentai de reconnaître cette odeur. Elle était très étrange, non qu'elle ne soit en aucunes façons dérangeantes mais elle était différente de celle que pouvait avoir les humains ainsi que tout ceux de notre espèce ou de l'autre.

Je soutins son regard quelques secondes son regard avant de détourner les yeux. Il y a des années, j'aimais être observée, j'y prenais même un certain plaisir mais depuis ma transformation, je n'aimais pas qu'on est les yeux rivés sur moi, bien que de temps à autre, je prenne un malin plaisir à jouer avec mon apparence.
Il poursuivit sa route pour aller je ne sais où mais il ne tarda pas à faire demi-tour. En ce moment, m'approcher pour une raison ou pour une autre était une mauvaise idée. Une chose qui m'énerverait et je m'énerverais probablement immédiatement. Mais ça, il ne le savait pas. Je le sentis approcher plus près de moi, mais je ne broncha pas. J'avais simplement reculer un peu, histoire de ne pas être trop proche de lui, surtout que je ne m'étais pas renourri.
Il continua de marcher vers moi, les mains dans les poches. Il avait l'air, lui aussi, d'apprécier le calme qui régnait ici, dans ce parc. Il avait l'air de l'apprécier autant que moi.

… Bonsoir. Excuses-moi d’avance d’être aussi curieux mais… Qu’est-ce qu’une jeune femme comme toi fait toute seule à une heure si tardive dans le parc ? C’est pas toujours bien fréquenter tu sais.

Son ton avait été calme. Il voulait surement juste me parler mais moi je savais que s'il devenait trop curieux justement, je serais contrainte de mentir. Encore. Parce que je n'allais tout de même pas lui dire ce que j'étais. J'esquissa un petiti sourire face à sa remarque " Qu'est-ce qu'une jeune femme comme toi fait toute seule à une heure si tardive dans le parc ? C'est pas toujours bien fréquenté tu sais". Oui, je le savais parfaitement. Forks n'était pas aussi paisible que tout le monde semblait bien le penser.
Je soupira en me rendant compte que sa question me forcerait à faire exactement ce que je détestais. Lui parler de moi quelques minutes en mentant bien évidemment. Comme si je pouvais lui dire ce que je ressentais vraiment, qui j'étais vraiment. Je voyais déjà sa tête si je lui disais au cours de la conversation que j'étais immunisé contre presque toute sorte de danger étant donné que j'étais un vampire...

Je releva les yeux vers le jeune homme. J'avais sans doute soupirer assez fort pour qu'il l'entende. Parce qu'il me regardait avec attention, attendant une réponse de ma part.

-Oui, je sais...

Je m'arrêta quelques secondes. Je réflechi soudain à ce que j'allais lui prétexter comme raison de me trouver ici à cette heure. Autre raison bien sûr que de lui dire que j'étais parti de chez moi temporairement parce que comme les loups sont les ennemis jurés des vampires, le débarquement de l'un d'eux chez moi était impossible à accepter...

- J'avais seulement envie de me balader quelques temps... J'aime bien ce moment de la journée. Tout est ... calme. J'avais juste envie de ... de me détendre. C'est tout. Et qu'est-ce qu'un jeune homme comme toi fait dans le parc à une heure aussi tardive ? lui demandais-je en souriant légèrement.

Un sourire étrange s’accapara ses lèvres durant d’infimes secondes avant qu’elle ne daigne répondre à la question, Paul se demanda s’il loupait ici quelque chose de marrant. * Est-ce moi qui la fais avoir ce sourire légèrement moqueur ? Non je ne vois pas vraiment pourquoi *

Le jeune homme resta debout à quelques mètres d’elle, vraiment pas très loin. En attendant qu’elle ne réponde il observa délicatement son visage aux courbes droites, elle avait une mâchoire légèrement carrée, bien qu’extrêmement féminine. Magnifique et encore ce n’était pas le bon qualificatif. Les yeux du garçon n’avaient eu que très rarement l’occasion de pouvoir admirer pareil perfection, rarement pour ne pas dire jamais… Après ces quelques secondes de silence qui semblèrent interminables, un premier son sortit d’entre les lèvres de la jeune fille, son que Paul ne tarda pas à remarquer : un soupir, un long et calme soupir, plus une plainte en réalité. * L’ennuierais-je ? * Il l’observait toujours avec ce calme qui le caractérisait souvent, les mains jointes devant lui, tenant sa paire de chaussures blanche en toile encore immaculées. Paul était plutôt quelqu’un de patient, il aimait essayer de comprendre les gens, passer d’étrange moment comme celui-ci avec des inconnus.


Oui, je sais...


Enfin quelque chose d’autre qu’un soupir sorti de la bouche de la belle blonde. Il lui offrit un sourire sincère et sans tellement de raison d’ailleurs. De nouveau, la jeune inconnue s’arrêta, mais le jeune homme compris que sa première phrase n’était en faite, qu’un début. Et il n’eut pas tort :


- J'avais seulement envie de me balader quelques temps... J'aime bien ce moment de la journée. Tout est ... calme. J'avais juste envie de ... de me détendre. C'est tout. Et qu'est-ce qu'un jeune homme comme toi fait dans le parc à une heure aussi tardive ?


Il l’écoutait sans faire le moindre bruit, seul le battement régulier de sa respiration calme pouvait interrompre le silence qui régnait dans le parc. Entendant la fin de la phrase de la jeune fille, il souri, amusé qu’elle lui retourne sa phrase avec ses propres mots. * Joli tempérament * Pensa-t-il, approuvant. Paul laissa tomber sa paire de tennis sur l’herbe tendre et s’assis là où il se trouvait en une grâce étonnante pour quelqu’un de si musculeux. Il leva enfin son visage vers Rosalie afin de lui répondre, sans sourire mais avec un regard le faisant à la place. L’amabilité même.


Le jeune homme comme moi aime bien errer à droite à gauche. Je trouve que le crépuscule est... Fascinant.


Il sourit lui-même à sa phrase, ses amis lui reprochaient toujours son côté fleur bleue. En réalité il ne croyait pas un mot de ce qu’avait avancé la jeune fille mais il s’en fichait. Qui était-il pour juger quelqu’un ? Personne.


Est-ce que je te dérange ?


Demanda-t-il ensuite étant toujours direct et franc et aimant qu’on soit de même en retour. En réalité il espérait que non, étrangement il aimait assez la compagnie de cette jeune inconnue.

A peine lui avais-je retourné la question que je pris plaisir à voir comment il réagissait. Contrairement à mes premiers sentiments, je n'étais pas agacée par sa présence. Elle me faisait au moins oublier quelques secondes pour quelle raisons précises j'étais dans le parc à cette heure. Je le vis vaguement sourire face à ma question et je souris moi aussi, amusée par la situation qui s'était installée entre nous.
Le jeune homme - dont j'ignorai encore le nom - déposa ses basquettes sur l'herbe fraiche et s'assit en face de moi. Il avait gardé une distance, ce que j'apprécie. D'ordinaire les seuls hommes qui m'avaient acostés se rapprochaient beaucoup trop vite, leur désir n'étant pas seulement lié à la simple élaboration d'une discussion... Il se releva les yeux vers moi, semblant toujours s'amuser de la situation.

-Le jeune homme comme moi aime bien errer à droite à gauche. Je trouve que le crépuscule est... Fascinant.

L'expression de son visage et de ses mots m'avait clairement indiqué qu'il ne croyait pas un traitre mot de ce que je lui avais dit quelques minutes auparavant. Toutefois, même s'il le pensait surement, il ne fit aucuns commentaires, ne me demandant pas plus de précisions. Ca aussi, je pris le temps de l'apprécier parce que je savais que s'il m'avait davantage questionné, j'aurai été contrainte de lui mentir. Or là, je ne lui mentais pas. J'étais venu ici pour me détendre... Certes, il ne se doutait pas des raisons, mais ce que j'avais dit était juste.


Est-ce que je te dérange ?

Je releva les yeux, surprise. Au moins, il était honnête, chose qui me plaisait. Je me demanda s'il partirait vraiment si je lui disais que je préférerais rester seule ce soir. Malgré ma curiosité, je ne pouvais lui répondre ça. Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal, surtout que les humains restaient souvent bien à l'écart de nous, comme si leur instinct de survie leur disait de ne pas trop s'approcher...
Je lui souris tout en continuant à l'observer. Lui aussi me regardait. Il attendait ma réponse, sans impatience à première vue. Je lui répondis doucement;

-Non. Non, tu ne me déranges pas. Je suis toute seule de toute façon et... on peut pas dire qu'il y ai foule dehors à cette heure ... plaisantais-je avant d'ajouter :

-Pardon pour la question... Mais est-ce qu'il y a une raison pour que tu sois toi aussi dehors en pleine nuit ? ( Silence ) Je ne sais même pas comment tu t'appelles...

A la question du jeune homme, ce dernier remarqua l'expression pour la moins surprise sur le visage de Rosalie. Après tout ce n'était pas trés étonnant, car de nos jours, qui ose poser ce genre de questions aussi facilement ? Pratiquement personne oui. La jeune fille lui souri légèrement tout en relevant la tête, et Paul plonfeait ses yeux ébènes dans les siens en parfaite innocense, tout comme un gamin l'aurait fait, attendant attentivement sa réponse. Il y avait toujours eu quelque chose d'enfantin chez lui malgré cette apparence d'homme fort.
En attendant qu'elle ne réponde il respirait dans un calme parfait, parfaitement serein.


Non. Non, tu ne me déranges pas. Je suis toute seule de toute façon et... on peut pas dire qu'il y ai foule dehors à cette heure ... Plaisanta-t-elle sur la fin. Ce qui eu dont de décocher un mince sourire au jeune garçon.
Pardon pour la question... Mais est-ce qu'il y a une raison pour que tu sois toi aussi dehors en pleine nuit ? ( Silence ) Je ne sais même pas comment tu t'appelles... Ajouta-t-elle doucement.


Tout en l'écoutant il s'amusait inconsciemment à arracher par petite poignée l'herbe qui l'entourait, il observa la jeune fille, avec toujours ce même sourire, relacha la poignée d'herbe qui s'était accumulée dans sa paumeresserée et déclara :


Moi c'est Paul. J'suis de la Push, tu sais la réserve de l'autre côté de la ville. Il marqua une pause, observant les dégats qu'il avait causé sur la pelouse avant de poursuivre.
Mais toi tu n'est pas de chez moi ( sourire ), tu es de Forks ? Peut être même Port Angeles... Oui parce que je me doute que tu ne viens pas de Seattle, ce parce st peut être magnifique mais les gens ne font pas tant de kilomètres tout de même. Dit-il amusé.
Et honnêtement il n'y a pas vraiment de raison, j'aime bien ici, c'est calme. Et puis je dois aimer saccager l'herbe à première vue... Dit-il ironiquement, honteux à la vue du désastre qui l'entourait.

J'attendais patiemment qu'il me réponde, curieuse d'en apprendre un peu plus sur lui. Après tout, il était rare que je croise quelqu'un dans ce parc au plein milieu de la nuit ! Je songea soudain à ma famille. J'allais me faire interroger en revenant. Je ne partais généralement pas longtemps de la villa parce que je me lassai vite de la ville. Cela faisait maintenant des heures que je les avais quitté et je n'avais pas pris le temps de les prévenir... Tant pis.
Discrètement, j'observai les gestes du jeune homme, toujours assis calmement en face de moi. Il avait arraché plusieurs touffes d'herbes du sol puis il se décida à les relacher lorsqu'il me répondit.

-Moi c'est Paul. J'suis de la Push, tu sais la réserve de l'autre côté de la ville.

* De la Push ?! Super... Il manquait plus que ça pour pourrir définitivement ma journée ! * Jusque là, tout s'était bien passé avec lui mais savoir qu'il venait de la Push me dérangea. Pourquoi, d'ailleurs ? Je ne le reverrais surement jamais de toute façon ! Oui, mais si nous décidions de nous revoir pour une raison ou pour une autre, je devrais trouver une excuse stupide pour nous rencontrer dans Forks, ici même au pire. Parce que je ne pouvais décemment pas me permettre de dépasser cette frontière. Les loups attaqueraient immédiatement et ils prendraient un malin plaisir à le faire ! Je sortis de mes pensées et remarqua que Paul observait désormais les dégâts qu'il avait causé sur la pelouse. Puis il continua.

Mais toi tu n'est pas de chez moi ( sourire ), tu es de Forks ? Peut être même Port Angeles... Oui parce que je me doute que tu ne viens pas de Seattle, ce parce st peut être magnifique mais les gens ne font pas tant de kilomètres tout de même. Dit-il amusé.

- Oui, je suis de Forks. J'habite dans les environs, répondis-je en omettant de détailler plus les choses. Moins il en savait sur cette question, mieux ce serait. Il était hors de question qu'il vienne jusqu'à la villa. Je voyais déjà la réaction d'Emmett... Et puis l'entrainer dans un nid de vampire n'était vraiment pas une bonne idée !

Et honnêtement il n'y a pas vraiment de raison, j'aime bien ici, c'est calme. Et puis je dois aimer saccager l'herbe à première vue... Dit-il ironiquement, honteux à la vue du désastre qui l'entourait.

Je souris face à l'expression qu'il affichait. Il avait l'air tellement coupable ! Sans réfléchir je me penchais, me rapprocha de lui et souleva l'herbe avec ma main en croisant ses yeux noisettes. Paul approcha également ses mains des miennes mais alors qu'il allait les toucher, je m'écartai aussitôt et me releva brusquement. Mes mains étaient glacées et je ne voulais pas avoir une remarque sur la froideur de ma peau...
Consciente de l'avoir surpris, je leva une main pour m'excuser.

-Désolée...

* Réfléchis, Rosalie ! Fais quelque chose que ferait un humain ! Réfléchis ! * Je me surpris moi-même à vouloir autant le retenir ! Je devais avoir vraiment besoin de quelqu'un !
Puis je songea que quelques bars étaient toujours ouverts à cette heure. Quitte à paraître normale, autant jouer le jeu complètement.

-Excuse moi... Tu m'as juste surprise. Est-ce que...tu veux aller boire quelque chose ? Il commence à faire un peu froid ici, improvisai-je.

Au bout de quelques infimes secondes, la jeune fille répondit très brièvement, comme si elle venait de s’inquiéter de quelque chose, ce que Paul, remarqua aisément, malgré tout il n’en fit rien, toujours aussi soucieux de ne pas embêter les gens.


- Oui, je suis de Forks. J'habite dans les environs


Un peu plus loin dans leur conversation posée, il la vit sourire discrètement face à sa manière de rougir innocemment par rapport aux dommages qu’il venait de causer à propos de la pelouse du parc, un léger sourire laissa place à une honte furtive sur le visage d’acier du jeune homme. Sans qu’il n’ait vraiment fait attention, Rosalie se trouva près de lui, croisant au détour les yeux mordorés de la jeune femme, il fut stupéfait de la lueur que ce regard là pouvait dégager, comme de l’envie, mais sans rapport avec lui, ce n’était pas ça et il le devinait. Ce regard là le marqua alors. Sans tellement le faire exprès, il approcha ses mains épaisses au même instant que la jeune fille, et à ce geste, en un éclair, elle se releva brusquement, un regard furieux et à la fois gêné l’incarnait. Paul, tranquillement, l’observa, amusé d’une telle réaction bien que surpris.


Désolée...

Je fais si peur que ça ? Déclara-t-il, un sourire mutin sur la bouche, il préférait jouer avec l’humour voyant la gêne de sa nouvelle connaissance.


Alors qu’elle était toujours debout, droite comme un « i », lui ne bougeait pas d’un poil, se contentant de la regarder en attendant une quelconque réaction.


Excuse-moi... Tu m'as juste surprise. Est-ce que...tu veux aller boire quelque chose ? Il commence à faire un peu froid ici.

Pas de quoi. Répondit-il avec tact.
Et bien oui, pourquoi pas. Mais le plus dur est de trouver un endroit ouvert à cette heure-ci. Forks n’est pas ce qu’on appelle un lieu de vie après 22 heures… Répliqua-t-il, sourire en coin.

Pas de quoi. Répondit-il avec tact.

Au moins, je ne l'avais pas fait fuir, c'était déjà ça. ! D'ordinaire, on aurait surement mal réagi à mon geste. Mais dans le cas présent, le recul que j'avais eu envers lui l'avait fait sourire. C'était toujours mieux qu'il ne le prenne mal !

Et bien oui, pourquoi pas. Mais le plus dur est de trouver un endroit ouvert à cette heure-ci. Forks n’est pas ce qu’on appelle un lieu de vie après 22 heures… Répliqua-t-il, sourire en coin.

Je lui retourna son sourire en pensant qu'il avait raison. Il faudrait traverser la moitié de Forks pour trouver un bar encore ouvert à cette heure. Et puis m'entourer d'humains alors que je n'avais pas rechassé n'était pas une très bonne idée. J'observa Paul, qui attendait manifestement que je réagisses. Contre toute attente, je fis un pas en avant et me rassit sur le sol humide en souriant.

- Tu as raison. Forks n'est pas vraiment une ville que l'on peut qualifier "d'active" ! On risque de tourner un bon moment avant de trouver un bar ouvert à une heure pareille !

Après quelques secondes de silence, j'ajouta;

Je ne me rappelles pas t'avoir déjà vu ici... Tu es au lycée de Forks ou celui de la réserve ?

Je m'arrêta quelques secondes pour regarder plus profondément le jeune homme. En dehors de sa peau matte, il avait des yeux noirs en amande. Aussi noirs que je les avais-eu, bien qu'ils aient repris une couleur plus proche du noisette à présent. Le jeune homme était assez grand et fort.
Relevant les yeux vers lui, je désigna le carré d'herbe en face de moi, l'invitant silencieusement à s'asseoir à mes côté en attendant une quelconque réponse de sa part. Lui continuait de m'observer, sans bouger. Je ne savais pas si ce regard signifiait qu'il en avait assez ou s'il était tout simplement dans ses pensées. Je risqua à ajouter :

-Je ne mords pas tu sais...

*Pff. Ironie du sort ! *

La jeune fille sourit visiblement à la remarque sarcastique et judicieuse du brun. La voyant se plonger à nouveau dans ses pensées, réfléchir à quelque chose, Paul observa les alentours, puis pencha sa tête en arrière, observant tranquillement le ciel noir, on entendit sa nuque craquer légèrement, il se replaça alors, redresser sur ses avant-bras plantés dans la pelouse humide et terreuse qui allait surement lui salir les coudes, mais peut lui importait. Il la regarda de nouveau, tandis qu’elle se rasseyait là où elle était, à quelques mètres du garçon qui aimait apprécier le calme du lieu.


- Tu as raison. Forks n'est pas vraiment une ville que l'on peut qualifier "d'active" ! On risque de tourner un bon moment avant de trouver un bar ouvert à une heure pareille !


Il sourit simplement à cette remarque qu’il qualifiait pour le moins d’assez juste. Le silence reprit alors sa place, Paul n’étant pas de nature très bavarde, jusqu’à ce que Rosalie reprenne la discussion d’une voix posée :


Je ne me rappelle pas t'avoir déjà vu ici... Tu es au lycée de Forks ou celui de la réserve ?

Ni l’un ni l’autre. Répondit-il gaiement.
J’ai arrêté l’école en grand vagabond que je suis comme dirait le père d’un ami. J’ai jamais aimé tout ça… Tu sais, l’autorité, tout ça… Je n’suis pas un rebelle dans l’âme, loin de là, mais j’aime qu’on me fiche la paix, j’aime faire les choses par moi-même, apprendre tout seul c’est déjà plus mon truc. Il sourit légèrement, terminant son explication.
Et toi ? Lycée de Forks je suppose ? Comment c’est là-bas ?


Alors qu’il lui répondait, il croisa son regard une deuxième fois, et encore cette même sensation. Il la vit lui désigner le carré d’herbe près d’elle. Avec la même grâce que pour s’asseoir, il se redressa jusqu’à se lever, fit quelques pas et, la jeune fille le trouvant surement un peu lent à son goût argua :


-Je ne mords pas tu sais...

J’espère bien ! Lança-t-il dans un éclat de rire.


Il arriva près d’elle et se baissa de nouveau pour s’asseoir, il sentait que le lin de son bermuda était devenu humide à force d’être contre le sol, de même pour le dos de son t-shirt fin. En s’asseyant, il dérapa légèrement à cause de l’herbe glissante, et se rattrapa où il pouvait, autrement dis l’avant-bras de Rosalie, mais le contact froid de sa peau ne le choqua pas plus que ça, lui avait toujours eu une peau bouillante, pourquoi d’autres gens n’auraient-il donc pas la peau gelée ?


Oups. Déclara-t-il riant de lui-même.
Excuses-moi, j’ai du te faire mal au poignet, je suis une brute parfois… Souvent. Continua-t-il, confus.
Je suis pas trés gérable comme garçon.

-Je ne mords pas tu sais...

J’espère bien ! me répondit-il en riant.Je mêla mes rires aux sien parce qu'il prenait tout avec décontraction et que j'aimais plutôt bien cette caractéristique. Et puis, qu'est-ce que je pouvais faire à part rire ?

Quelques minutes plus tôt, il avait répondu à la question que je lui avais posée. Parler de lui, de sa situation, n'avait pas l'air dérangé de le déranger. C'était déjà une bonne chose. J'avais espéré que pour une fois, les choses ne seraient pas très compliquées...

Il se déplaça pour venir jusqu'à moi alors que je répondis à la question qu'il m'avait posée.

- Je suis effectivement au lycée de Forks et si tu veux savoir comment il est et bien il est... banal. Rien de très intéressant.

Je le regardai se baisser doucement mais je n'eus pas le temps de réagir lorsqu'il glissa. A dire vrai, je n'avais même pas eu le temps de comprendre ce qui s'était passé que déjà il se rattrapa contre mon avant-bras. Je me raidis dés qu'il toucha ma peau. Contrairement à ce que devait être la mienne, sa peau était incroyablement chaude. Certes, tout les humains avait la peau chaude comparé à nous, mais dans ce cas présent, c'était exceptionnel ! Je ne le regardai pas, peu désireuse de connaître sa réaction. Je fus étonnée qu'il ne fasse aucuns commentaires.

Oups.
Excuses-moi, j’ai du te faire mal au poignet, je suis une brute parfois… Souvent. Continua-t-il, confus.

Je mis quelques secondes à me demander comment je devais réagir. Humainement, il m'aurait surement briser le poignet, je ne pouvais décemment pas faire comme si tout était normal, parce que je deviendrai de plus en plus étrange à ces yeux. Et ça, je ne le voulais pas.
Je me frotta donc les poignets, comme une humaine l'aurait sans doute fait.

-Ca va. Ne t'inquiète pas, ça passera... répondis-je.

Je suis pas trés gérable comme garçon.

Je fus surprise de cette dernière phrase. Il avait plutôt l'attitude d'un garçon calme. Je souris en lui demandant :

- "Pas très gérable", hein ? J'avoues que j'ai un peu de mal à y croire. Tu as l'air calme pourtant...Mais il y a apparemment des choses que j'ignore chez toi... lui dis-je en esquissant un sourire.

Essuyant la terre sur ses paumes, causée par sa légère chute, il l'entrevit passer une main furtive sur son poignet, il espérait ne pas trop l'avoir blessé, surtout qu'il la connaissait à peine ! Ca aurait été plutôt mal vu pensa-t-il. Ensuite, elle reposa rapidement sa main contre l'herbe, il n'avait pas du lui faire tant mal que ça, se raisonna-t-il tant bien que mal.


-Ca va. Ne t'inquiète pas, ça passera


Il argua un sourire timide gêné en guise de deuxième excuse. Il entoura ses genoux de ses bras, se reposant dessus avec légèreté. La brise qui s'était calmée jusqu'alors se mis à souffler de plus belle, quelque gouttes fines, semblable à de la rosée, s'arrêtèrent à la surface de son visage, l'humidifiant légèrement, le faisant luir joliment lorsqu'il tournait la tête en direction du lampadaire lumineux derrière eux.


- "Pas très gérable", hein ? J'avoues que j'ai un peu de mal à y croire. Tu as l'air calme pourtant...Mais il y a apparemment des choses que j'ignore chez toi...


Il émis un rictus, entendant ce que venait d'avancer Rosalie, elle ne le connaissais pas encore vraiment, c'était la seule raison. Paul était à la fois calme comme il pouvait être violent ou aggressif l'heure d'après. Chose, que peu de gens de son entourage supportaient, voilà pourquoi il n'était pas franchement entouré.
Il tourna son visage vers la jeune femme, et sans se départir de son sourire, encadrant ses belles dents blanches il lui répondit :


Ne te fis pas au fait que je sois calme... Mes amis me traitent de skyzofrène parce que je change de comportement toutes les heures. ( Il sourit à cette pensée, se rappelant de nombreux souvenirs )
Et puis... Il vaut mieux toujours ignorer certaines choses sur les gens, sinon à quoi bon apprendre à les connaître ensuite si on les connait du départ par coeur ? Va savoir, toi t'es peut être une névrosée fan de manga et je ne le sais même pas ! Dit-il en riant.

- "Pas très gérable", hein ? J'avoues que j'ai un peu de mal à y croire. Tu as l'air calme pourtant...Mais il y a apparemment des choses que j'ignore chez toi...

A ma remarque, il émis un petit rictus qui me fit comprendre qu'il ne voyait pas les choses tout à fait comme ça de son côté. J'étais curieuse de connaître la raison de sa réaction. Je le regardai, attendant d'en savoir davantage. Lui semblait dans ses pensées et je ne coupa pas cours à ses réfléxions jusqu'à ce qu'il me parle, en m'adressant un nouveau sourire que je ne tarda pas à lui rendre.

Ne te fis pas au fait que je sois calme... Mes amis me traitent de shizophrène parce que je change de comportement toutes les heures. Et puis... Il vaut mieux toujours ignorer certaines choses sur les gens, sinon à quoi bon apprendre à les connaître ensuite si on les connait du départ par coeur ?

"Et puis... Il vaut mieux toujours ignorer certaines choses sur les gens, sinon à quoi bon apprendre à les connaître ensuite si on les connait du départ par coeur ?".Je baissa les yeux lorsqu'il prononça cette phrase. Dans mon cas, mieux valait ne pas me connaître davantage, en tout cas ne pas connaître ce que j'étais... Il partirait sans doute en courant s'il apprenait qui j'étais vraiment, s'il apprenait que j'étais capable de tuer n'importe qui si ma soif l'emportait sur moi.

Va savoir, toi t'es peut être une névrosée fan de manga et je ne le sais même pas ! Dit-il en riant.

Je souris moi aussi. Décidément, j'étais incroyablement à l'aise avec lui. J'avais quasiment oublié la véritable raison pour laquelle j'étais ici, dans ce parc à pratiquement 3 heures du matin maintenant.
Une humaine aurait probablement envie de dormir à cette heure.... Le plus naturellement possible, je me laissa basculer en arrière jusqu'à atteindre le sol légèrement humide avant de lui répondre.

-Ca se pourrait très bien ! Je le suis peut-être, va savoir ! répondis-je en riant.

Puis je songea à nouveau à ce qu'il avait dit quelque minute plus tôt, lorsqu'il avait évoqué le fait qu'il vallait mieux connaître les gens au fur et à mesure. Je repensa également à ce qui l'éloignerait forcément de moi s'il l'apprenait. Même si la question pouvait paraître étrange, j'avais besoin de savoir...

-Est-ce que connaître les moindres choses sur une personne est important pour toi ? Est-ce que tu n'as pas peur qu'en connaissant la vie d'une personne quelconque, une différence de ... point de vue ou même de manière de vivre ne finisse pas apparaître et tout compromettre ?

Je m'arrêta soudain ,consciente que si je continuais trop longtemps, il finirait par me questionner.

Face à l'humour plus ou moins bon du garçon, Rosalie esquissa pourtant un sourire, il calma son début de rire et on pouvait seulement comprendre qu'il avait ri quelques secondes auparavant, rien qu'à la trace amusée qui restait sur ses lèvres, comme si elle y avait été incrustée. Puis il v'observa basculer en arrière, laissant son dos élégant aller flirter avec l'herbe mouillée. Il détourna ensuite le regard, et observa quelques bestioles qui semblaient vouloir mourir brûler contre le lampadaire le plus proche. Après ce spectacle légèrement macabre et sans grande beauté il retourna vite à celui qui se tenait à sa droite, tout de même plus agréable à observer. Malgré tout, il trouvait ça assez étrange de s'autoriser de la regarder alors qu'elle était allonger sur le sol à ses côtés, premièrement parcequ'il était timide en réalité sous ses airs de gros macho qui sait tout faire, deuxièmement parce qu'il n'avait aucune amie fille, et enfin, troisièmement, parce qu'il ressentait une sorte de crainte devant tant de grâce en une seule personne alors que lui était si... Empoté, il faut le dire.


Ca se pourrait très bien ! Je le suis peut-être, va savoir !


C'est ainsi qu'elle l'extirpa de ses pensées, sans même le savoir. Il lui jeta un coup d'oeil de nouveau, en appuis sur ses coudes, la nuque tournée dans sa direction. Il sourit.


Dans ce cas je vais te laisser... ! ( Rire léger ) Asséna-t-il sous le ton de la plaisanterie. Il n'avait jamais aimé les mangas.


A nouveau, un silence, calme, qui ne dérangeait pas le moins du monde, bien au contraire. Mais Rosalie vint l'interrompre, observant le ciel, toujours allongée.


Est-ce que connaître les moindres choses sur une personne est important pour toi ? Est-ce que tu n'as pas peur qu'en connaissant la vie d'une personne quelconque, une différence de ... point de vue ou même de manière de vivre ne finisse pas apparaître et tout compromettre ?



Paul plissa les yeux, une moue amusée et à la fois ne comprenant pas vraiment l'interêt de la question sur la bouche. Il fit mine de réfléchir, on lui avait toujours dit de tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler, et dans son cas 10 car il disait beaucoup de bêtises.


Et bien... Tout le monde a besoin d'avoir ses 'ptits secrets je suppose. Non ?
Tout dépend les vérités aussi. Tout le monde n'a pas les mêmes goûts, opinions, tout ça et heureusement ! Sinon on s'ferait bien chier. Il passa une main sur sa tempe gauche, se rendant compte qu'il venait de parler comme un charretier, de la même façon qu'il aurait parlé à un copain.
Et puis je sais pas dans quel domaine tu place le truc mais, si t'es vraiment ami avec quelqu'un, j'parle pas du mec que tu vois de temps en temps et qui compte pas vraiment, j'parle du vrai ami, comme un frère, moi si mon meilleur ami me sortirait un truc horrible, j'sais pas moi... Qu'il a assasiné quelqu'un en ville, bah j'irais pas le vendre, je serais toujours son ami, enfin bon, pas si il devient un malade mental psychopathe comme le mec de Vendredi 13 hein...


Il essaya d'imaginer Jacob avec la panoplie de Jason du film d'épouvante qu'il venait de citer, cette image ne pouvait que le faire rire. Le brave gamin Jake en costume de tueur... Trés classe. Les yeux rieurs, il remarqua tout de même l'air ailleurs de la jeune fille.

Hey... Tu vas bien ?

Est-ce que connaître les moindres choses sur une personne est important pour toi ? Est-ce que tu n'as pas peur qu'en connaissant la vie d'une personne quelconque, une différence de ... point de vue ou même de manière de vivre ne finisse pas apparaître et tout compromettre ?

J'observai toujours Paul qui plissait les yeux face à ma question. Elle devait certainement lui paraître étrange ! Et il ne voyait sureùent à non plus l'avantage de répondre à cette question. Je le laissais réfléchir quelques instants avant qu'il ne me réponde.

Et bien... Tout le monde a besoin d'avoir ses 'ptits secrets je suppose. Non ?

*Oui tout le monde, c'est exact !* En ce qui me concernait, c'était une nécessité. Oui parce que s'il était amené à savoir qui j'étais, ce que j'étais, notre amitié naissance serait sans doute brutalement interrompue. Et il serait alors impossible de songer à le revoir, à lui parler à nouveau. Surtout qu'il résidait à La Push. Pff. Je ne pourrais même pas tenter de rétablir le contact avec lui pour m'expliquer. Cette vie était vraiment insupportable !

Tout dépend les vérités aussi. Tout le monde n'a pas les mêmes goûts, opinions, tout ça et heureusement ! Sinon on s'ferait bien chier.

J'entraperçu Paul se passer la main sur la tempe, comme s'il était gêné, ce qui m'arracha un petit sourire.

Et puis je sais pas dans quel domaine tu place le truc mais, si t'es vraiment ami avec quelqu'un, j'parle pas du mec que tu vois de temps en temps et qui compte pas vraiment, j'parle du vrai ami, comme un frère, moi si mon meilleur ami me sortirait un truc horrible, j'sais pas moi... Qu'il a assasiné quelqu'un en ville, bah j'irais pas le vendre, je serais toujours son ami, enfin bon, pas si il devient un malade mental psychopathe comme le mec de Vendredi 13 hein...

J'eus un petit rire intérieur face à sa réponse. Ne pas le vendre était une chose, ne pas le rejetter par la suite en était une autre. Pour ma part, je me voyais mal, très mal lui annoncer en toute franchise ce que j'étais, en finissant par lui dire que j'avais tué beaucoup d'humains. Certes, ce n'était rien par rapport à mon frère mais ce détail ne compterait pas pour lui.
Je réalisa soudain que notre relation risquait d'être compliquée. D'abord parce que je ne pourrais jamais sortir en pleine journée s'il y avait du soleil et ensuite parce que je ne pourrais pas me rendre de l'autre côté de la frontière...

Puis sans savoir pourquoi, je repensa à Alice, à Edward et a tout ceux qui étaient à la villa en ce moment. Ils devaient sûrement se demander ce que je faisais. Je ne les avais toujours pas appellé...

Hey... Tu vas bien ?

Je sortis de mes pensée en entendant la voix de Paul. Je détourna la tête vers lui. Il m'observait, était-il soucieux ? J'hocha positivement la tête, sans me tourner vers lui, toutefois.

-Oui, t'inquiète pas... Juste quelques préoccupations, rien d'important ! lui répondis-je avec un léger sourire.

Je me tourna vers lui. J'espérais qu'il ne me poserait aucunes questions parce que je serais a nouveau dans l'obligation de lui mentir. Je le surpris à son tour dans des réfléxions dont je ne comprenais pas le sens. J'étais curieuse de connaitre l'objet de ses pensées, presque inquiète de ce qu'il était en train de penser.

-A quoi songes-tu ?

A la demande du jeune homme, soudainement soucieux, Rosalie tourna vaguement la tête vers lui et hôcha simplement la tête avec lenteur, il l'observa faire, sans un mot.


-Oui, t'inquiète pas... Juste quelques préoccupations, rien d'important !



Le jeune homme approuva alors, restant toujours muré dans le silence. Il n'éprouvait pas forcément le besoin de tout le temps parler comme certaines personnes l'auraient alors fait. Il trouvait ca appaisant, le fait d'être silencieux et de se sentir bien quand même, qui plus est comme la personne vous est presque inconnue. Il s'étira légèrement, contractant les muscles de son dos, il sentait presque ses homoplates se toucher, sensation désagréable, donc il s'arrêta. La brise légère du départ s'était rapidement transformée en petits coups de vent glaciales, ce qui le fit frissoner. Il n'avait pas encore la chaire de poule, mais les poils de ses bras saillants étaient dressés sur sa peau bronzée. Le silence s'était imposé entre eux, de façon naturelle depuis une ou deux bonnes minutes, jusqu'à ce que Rosalie l'interrompe, posant une nouvelle question. Celle-ci le fit sourire encore plus que la précédente :



-A quoi songes-tu ? Demanda-t-elle alors.


Paul l'observa, d'un air serien qui se lisait sur son beau visage légèrement marqué. Il se redressa, commencant à avoir mal aux poignets à force d'être en appuis dessus, il était désormais assis en tailleur, ses mains jointes devant lui, frolant l'herbe humide.


Pourquoi ? Tu crois que je pense à quelque chose en particulier ?? Demanda-t-il curieux d'une telle question.
En faite si maintenant que tu en parle... Dit-il déjà légèrement gêné face à ce qu'il allait demander.
Tu m'as dit ton prénom ou pas ? Désolé si c'est le cas hein ( rire ).


Au moins il était honnête, parfois c'était un défaut chez lui. A trop dire la vérité il s'était retrouvé maintes fois dans des situations inimaginables. Il laissa ses yeux sur la jeune fille, guettant une mini vexation ou autre réaction du genre dans le cas où elle lui aurait déjà fait part de son prénom. Il espérait qu'elle ne lui ait pas dit comme il le pensait, mais il était tellement tête en l'air, qu'il aurait trés bien pu omettre ce genre de chose. C'était tout à fait lui.

Je sentis Paul m'observer à son tour. Son regard était calme, il n'avait pas l'air de se questionner plus qu'il le faudrait et encore moins de vouloir m'interroger davantage. Je fus soulagée et à la fois reconnaissante qu'il ne le fasse pas.
Il se releva afin de se mettre assis en tailleur. Il recommença à fouiller l'herbe légèrement humidifiée. Je souris à ce geste, attendant qu'il me donne une réponse.

Pourquoi ? Tu crois que je pense à quelque chose en particulier ??

Qu'est ce que je pouvais lui dire ? " Oui en fait, je me demandais si tu avais l'intention de me questionner plus parce que si ç'a avait été le cas, j'aurais été obligée de te mentir". N'importe quoi !

-Non, je ne pense à rien de particulier.Mais comme je te voyais dans tes pensées, j'ai été curieuse d'en connaitre l'objet. C'est tout ! ajoutai-je en souriant.

Malgré tout, il ajouta :

En faite si maintenant que tu en parle... Tu m'as dit ton prénom ou pas ? Désolé si c'est le cas hein.

Il avait eu l'air gêné en me demandant ça et je ne pu m'empêcher de rire légèrement. Si moi je le lui avais demandé, il ne l'avait pas fait et a dire vrai, cela ne m'avait pas dérangé plus que ça. C'était bien le premier homme que je recontrais qui ne m'avait pas demandé mon nom voir mon numéro au bout d'une minute de conversation. Il devait être différent...
Je sentis ses yeux parcourir les miens et je n'en comprenais pas la raison. Est-ce qu'il cherchait une quelconque réaction de ma part ? Est-ce qu'il la redoutait ?

-Non, tu ne me l'a pas demandé, répondis-je avec un sourire. Est-ce que tu aurais tendance à oublier ce que tu demandes ? me moquais-je gentiment.

Etrangement, je me sentais bien avec lui. Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé... normalement, sans être entouré de vampires ou de loups s'entend. Certes je n'étais pas vraiment moi puisque j'étais dans l'obligation constante de mentir mais au moins, tout ça me paraissait normal. Deux personnes qui se rencontrent et qui se parlent. Rien d'anormal jusqu'ici, non ?

La jeune femme répondit pratiquemment sur le coup, Paul l'écoutait, attentif et souriant.


Non, je ne pense à rien de particulier.Mais comme je te voyais dans tes pensées, j'ai été curieuse d'en connaitre l'objet. C'est tout !

Oh... (Sourire en coin ) Tu es curieuse dis-moi. Argua-t-il gentiment.


Elle ne répondit pas à cela, comprenant que c'était bien évidemment de l'humour, bien que sarcastique. Lorsque Paul lui posa alors sa fameuse question à propos de son prénom, il n'arriva pas à déchiffrer une quelconque émotion sur son visage. Vexation ? Je m'en foutisme pur et simple ? Dérision ? Il n'y arrivait pas. En tout cas, il espérait sincérement qu'elle ne lui avait pas déjà dit, histoire de ne pas passer pour un gros égoïste dès la première heure. Il fut rassurer lorsqu'elle lui apprit que non.


Non, tu ne me l'a pas demandé, lui répondit-elle avec un sourire.
Est-ce que tu aurais tendance à oublier ce que tu demandes ?


Paul esquissa de nouveau un de ses fameux rictus de lorsqu'il préférait tourner les choses en dérision. Mais c'était plutôt vrai, c'était une lègere manie chez lui, plutôt facheuse d'ailleurs dans certaines situations... Il passa la pulpe de son pouce sous l'ongle de son index où de la terre mouillée s'était logée à force d'aller chatouiller l'herbe.


C'n'est pas faux en tout cas... ( rire léger )
Donc je te le demande : Comment tu t'apelle ? Et je note que je viens de te le demander ne t'inquiète pas... Il ferma les yeux de façon théâtrale imitant quelqu'un qui visualise intérieurement quelque chose.


Terminant son petit cinéma il lui sourit de côté, se moquant de lui même.

Paul esquissa un nouveau sourire avant de me répondre.

C'n'est pas faux en tout cas...

Tout en prononçant cette phrase, il avait rit légérèment et j'avais fait de même.

Donc je te le demande : Comment tu t'apelle ? Et je note que je viens de te le demander ne t'inquiète pas...

L'expression que Paul afficha me fit encore un peu plus sourire. Il avait fermé les yeux de façon théâtrale, comme s'il visualisait quelques chose intérieurement tout en s'étant légèrement redressé. Puis il repris une posture normale en m'adressant un petit sourire que je lui rendis.
Mais je ne m'arrêta pas là. Avec un petit sourire en coin, je m'approcha doucement de lui avant de le pousser suffisament en arrière pour qu'il soit en déséquilibre. D'ailleurs, il retomba mollement en arrière sur l'herbe. J'avais pris soin de ne pas toucher sa peau nu en le faisant basculer.

Le jeune homme ne prit pas la peine de se relever. Ne sachant même pas s'il avait fermé les yeux ou non, je rapprocha pour me pencher au-dessus de lui en souriant.

-Je m'appelle Rosalie ! lui annonçai-je en riant doucement. Ravie de faire ta connaissance !

Les yeux fermés, il ne me répondait pas, ce qui me fit davantage sourire. Toujours penchée au dessus de lui, j'ajouta;

-Est-ce que tu es en train d'essayer de mémoriser mon prénom ?! Ca te prend autant de temps que ça ?! me moquai-je gentiment.

Enjoué, le jeune homme à la peau brune ne put que voir l’air pour le moins amusé et joueur de la dite Rosalie. Sourire en coin elle l’observait de côté, il n’avait jamais remarqué à quel point il pouvait être attrayant parfois, lorsqu’il était de bonne humeur s’entend. En temps normal, lorsqu’il était joyeux et donc, agissait de la sorte, ses amis habituels étaient plus méfiants qu’autre chose, redoutant d’un instant à l’autre qu’il ne redevienne méchant, agaçant et brute. Un vrai Jekill et Mister Hyde le jeune homme.

Mais il n’eut pas sa réponse tout de suite, au lieu de ça, la jeune femme le poussa en arrière comme pour le taquiner, et il se laissa s’effondrer sur l’herbe poussant un cri rauque pour accentuer l’effet tu me pousse je tombe. Il ri, et décida qu’il était aussi bien couché sur l’herbe. Rosalie, alors, se pencha à lui, et d’une moue rieuse poursuivit :

-Je m'appelle Rosalie ! Argua-t-elle de manière toujours plus enjouée. Ravie de faire ta connaissance !

Lui, laissa ses yeux clos, sentant seulement des mèches de la jeune fille lui chatouiller le nez alors qu’elle se tenait toujours vaguement au dessus de lui. Il ne répondit rien, sourire aux lèvres. Il aimait bien faire attendre les gens, sont côté agaçant qui ressortait, surement.

Est-ce que tu es en train d'essayer de mémoriser mon prénom ?! Ca te prend autant de temps que ça ?! Lui lança-t-elle moqueuse.

Paul se laissa rire sous l’effet de sa phrase puis rouvrit les yeux promptement, les yeux rieurs et légèrement mouillés. Sa main contre l’herbe, il saisit un petit tas d’herbe qu’il avait arraché plus tôt puis répondit :

Non, non… Je me disais juste que tu as de superbes cheveux ! Il se redressa soudainement, et comme un gamin qu’il était, il balança allégrement l’herbe qui se trouvait dans sa paume en plein sur la jeune fille. Il éclata de rire et la fit basculer à son tour. Après quelques roulés boulés dans l’herbe presque trempée désormais, ils finirent étalés tous deux, côtes à côte, lui riait aux éclats, jusqu’à ce calmer complètement. Il observa Rosalie, tout sourire, son air d’enfant était plus que visible à cette seconde même.

Mais qui es-tu sérieusement ?! J’avoue que j’n’avais jamais fait des tonneaux à 4h du matin dans le parc avec une inconnue. ( Il eut un rictus, c’est vrai que c’était plutôt rare ).

J'étais toujours penchée au dessus du jeune homme, à demi assise sur lui pour mieux observer ses réactions. Après un petit rire qui me fit rire moi-même, Paul rouvrit les yeux, humides eux aussi. Je leur prêta davantage attention cette fois ci. Ils étaient sûrement aussi sombres que les miens en ce moment ! Je passa quelques secondes à l'observer, attendant qu'il me réponde.

Non, non… Je me disais juste que tu as de superbes cheveux !

*Quoi ?! * Je n'eus pas le temps de réagir davantage car il s'était déjà redressé vivement et m'avait lancé de l'herbe que je n'eus pas le temps de repousser et qui vint directement sur moi.

-Hé !

Je projetais de lui en relancer à mon tour, comme un enfant l'aurai probablement fait, mais je sentis sa main se poser sur mon épaule pour me faire basculer moi aussi. Je ne résistais pas. En temps normal, je l'aurai surement fait. J'aurai repoussé sa main, peut-être même violemment mais là je me comportais, et lui également, comme si nous nous connaissions depuis quelques semaines et non quelques heures ! Bizaremment, j'avais confiance.
Après qu'il m'eut entrainé au sol, nous finîmes par rouler quelques secondes au sol. Paul me relâcha quand nos mouvements céssèrent et je m'écroulais à ses côtés. Son rire me parvint aux oreilles. Il rigolait franchement et j'en fis de même. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas comporté de cette façon... De façon aussi naturelle. Comme avant.
Tandis que Paul se calmait petit à petit, contemplais les étoiles qui avaient dû apparaître quelques heures plus tôt dans le ciel sombre. Mais en sentant son regard posé sur moi, je tourna également la tête et observait son sourire. Lui aussi semblait plus ou moins heureux d'être ici. Je l'espérais vraiment. Puis il me posa une question...

Mais qui es-tu sérieusement ?! J’avoue que j’n’avais jamais fait des tonneaux à 4h du matin dans le parc avec une inconnue.

Ah. Je pensais que les questions à mon sujet étaient closes. Au début de notre conversation, il n'avait pas insisté pour en savoir plus, même au moment où je m'y était attendue le plus. Et là, il me prenait par surprise. Je ne pouvais pas lui dire qui j'étais, non, ce que j'étais vraiment de toute façon ! Alors, à quoi bon répondre ?!
Je baissa les yeux afin de fuir son regard et me redressa légèrement pour être assise alors que lui était toujours allongé contre l'herbe mouillée.

-Est-ce que c'est vraiment important ? Savoir ce que je suis... Qu'est ce que ça changerais ?

Je laisser quelques minutes de silence s'installer avant d'ajouter :

-Moi non plus je n'en sais pas beaucoup sur toi...

Dès que la pseudo question de Paul fut posée, la jeune fille fuya son regard, de façon discrète devait-elle croire, croire seulement... Elle se redressa afin de s'asseoir alors que le jeune homme restait à moitié affalé dans l'herbe, l'observant.


Est-ce que c'est vraiment important ? Savoir ce que je suis... Qu'est ce que ça changerais ?


Paul arqua un sourcil. Sa question ne voulait pas vraiment dire ça, c'était plutôt une simple... Façon de parler. Il n'objecta donc pas, voyant que de toute façon, Rosalie semblait gênée dès qu'on abordait ce genre de sujet. Puis elle continua, lui jetant un coup d'oeil vif, se tournant légèrement en arrière pour lui faire face.


Moi non plus je n'en sais pas beaucoup sur toi...


Cette fois-ci, il se laissa rire sans attendre plus. Une réaction si sérieuse pour une simple expression le dépassait. Mais il trouvait ça assez drôle.


Tu sais... Quand je disais " Mais qui es tu sérieusement " c'était une simple expression, une façon de parler... Il eut un sourire en coin.
On dit ça en général, quand on trouve qu'une personne est excellente ou géniale. Il rougit légèrement, heureusement qu'il avait la peau matte pensa-t-il à cette réaction. Il toussauta.
Bon et bien merci pour le déballage que je viens de faire. Il ri à nouveau, avant de lui sourire, puis repris plus sérieusement.
Et puis tu sais, qui tu es, je m'en fous un peu, je juge personne et encore moins les jeunes inconnues prénommées Rosalie. Il eut un air rieur, puis, sourire de nouveau.


Il y eu un silence, pendant lequel il pensa à la phrase de la jeune fille.


Qu'est-ce que tu veux savoir sur moi d'ailleurs ? Je serais ravis de te résumer ma trés courte vie.

En faisant ma dernière remarque, je m'étais légèrement retournée face à lui, pour observer ses moindres réactions. Mais sa réactions... Elle ne fut pas celle que j'avais crains. Au contraire, il esquissa un sourire avant de rire doucement. Il ne se moquait, pas, non, enfin je ne crois pas, mais j'avais l'impression que ma réponse l'avait amusé... Amusé, hein ? Je continua de le regarder, avant qu'il ne me réponde.

Tu sais... Quand je disais " Mais qui es tu sérieusement " c'était une simple expression, une façon de parler...

Il m'adressa un sourire en coin et je baissait les yeux, gênée. J'aurai certainement rougi si une telle chose était possible...J'avais pris la question à la lettre... Je devais vraiment être parano !

On dit ça en général, quand on trouve qu'une personne est excellente ou géniale.

J'accueillis le compliment en le voyant rougir. Il devait surement être en train d'espérer que je ne l'avais pas remarqué. C'était raté. Il toussota pour masquer sa gêne. Qu'est-ce qu'il croyais, riais-je intérieurement ? J'étais très attentive aux réactions, peut-être dû à mes instincts, et rare étaient les choses qui m'échappaient. Surtout quand la personne à qui j'avais à faire m'intéressait. * Non, non, non ! Arrêtes Rosalie ! C'est juste un garçon que tu rencontres dans le parc et que tu ne reverras jamais...Et puis même si éventuellement j'avais souhaité le revoir par la suite, nous devions, il le fallait, juste être des amis... Un, parce qu'il y avait Emmett, deux parce qu'il devait surement être accompagnée lui aussi et trois, parce que je ne pourrais pas franchir la frontière et que l'emmener dans un nid de vampires n'était peut-être pas la meilleure chose à faire...*

Bon et bien merci pour le déballage que je viens de faire.

Il rit à nouveau et me sourit, chose que je fis également. Mais alors que j'allais m'excuser pour avoir réagi au pied de la lettre, il repris la parole d'un ton plus sérieux cette fois.

Et puis tu sais, qui tu es, je m'en fous un peu, je juge personne et encore moins les jeunes inconnues prénommées Rosalie.

Je souris doucement avant de rebaisser le regard. J'étais heureuse qu'il me donne cette réponse. Rare était les gens qui ne nous jugeaient pas. Tout le monde était distant avec nous et des bruits à notre égard ne cessaient de courir. Mais lui, il était différent.

-Merci...soufflai-je.

Il réagit tout de même à ma dernière remarque, celle que j'avais faite à son égard.

Qu'est-ce que tu veux savoir sur moi d'ailleurs ? Je serais ravis de te résumer ma trés courte vie.

-Eh bien.. Tu m'a parlé de tes amis, tu as évoqué l'endroit * et quel endroit...* où tu vivais mais tu n'a pas parlé de ta famille.

Je pris conscience que la question était un peu trop personnelle... On venait à peine de se rencontrer et je lui posais déjà des questions de ce genre. J'ajoutai;

-Ne réponds pas si ma question te dérange...

Paul fut tout de même rassurer de voir que Rosalie semblait prendre le tout assez bien, beaucoup de filles auraient surement mal pris, ou se seraient senti offensées après ce qu'il venait d'avancer sans tellement le vouloir. Mais Rosalie souriait simplement, plus amusée qu'autre chose par le fait de voir le garçon rougir face à ses propres mots et à une audace non désirée.
Alors qu'il venait de poser sa question, il observait la jeune femme en un calme plus que parfait, c'était... Reposant. Rosalie semblai réfléchir, peut être à la question qu'elle trouvait la plus importante peut-être, et puis, peut-être pas se dit-il par la suite.


-Eh bien.. Tu m'a parlé de tes amis, tu as évoqué l'endroit où tu vivais mais tu n'a pas parlé de ta famille.


Le jeune homme souri tout simplement, tournicotant ses doigts entre eux, non par malaise mais par habitude. Rosalie, face à ce bref silence, continua alors :


-Ne réponds pas si ma question te dérange...

- Ca n'me dérange pas du tout non. ( Sourire ). Et bah c'est pas trés glorieux, je... J'ai pas vraiment de parents. ( Il arqua un sourcil face à sa propre phrase ). J'sais pas pourquoi j'dis " pas vraiment "... J'en ais pas tout court en faite. ( Il releva la tête et sourit à nouveau ).
Alors j'ai décidé de considérer mes amis comme ma vraie famille, je me la crée moi même en quelque sorte...


Paul laissa son regard se perdre au loin, de la verdure à perte de vue, de toute part.


Et toi ? Comment elle est ta famille ? Des frères avec qui tu t'bagarre ? Des soeurs avec qui tu partages les plans shopping ?! Fille unique peut être va savoir.


Déclara-t-il en la regardant, comme s'il participait à une émission de télé-réalité où l'on doit deviner ce que font les candidats dans leur vie.

- Ca n'me dérange pas du tout non. ( Sourire ). Et bah c'est pas trés glorieux, je... J'ai pas vraiment de parents. ( Il arqua un sourcil face à sa propre phrase ). J'sais pas pourquoi j'dis " pas vraiment "... J'en ais pas tout court en faite.

Paul releva les yeux vers moi en me souriant. Je détourna le regard. J'avais sûrement dû réveillé d'anciens souvenirs quand je l'avais questionné. J'espérais que je ne l'avais pas trop blessé.

-Je suis désolée...

Alors j'ai décidé de considérer mes amis comme ma vraie famille, je me la crée moi même en quelque sorte...

Tout en poursuivant, Paul regardait je ne sais quoi au loin, perdu dans ses pensées. Je ne brisa pas le silence ni le cours de ses réfléxions et me contenta de l'observer.

Et toi ? Comment elle est ta famille ? Des frères avec qui tu t'bagarre ? Des soeurs avec qui tu partages les plans shopping ?! Fille unique peut être va savoir.

Je souris lorsqu'il me questionna à son tour tout en m'observant. Il était aussi curieux que moi en fin de compte ! Puis je pensa à ce que j'allais lui répondre. "Comment elle est ta famille ?" Etrange, aucuns doute possible là dessus ! Mon premier frère est capable de lire chacunes de mes pensées, le deuxième calme toutes les émotions environnantes et ma soeur lit le futur... Quoi de plus normal ?! pensais-je en esquissant un sourire.

-J'ai deux frères avec qui je m'entends plutôt bien sauf exceptions * sauf quand ils utilisent leurs dons sur moi... * et ma soeur est obnibulée par le shopping * pour une fois, je ne mentais pas ! *

Je laissa quelques secondes passer avant de poursuivre;

-Mais je ne sais pas tellement m'y prendre avec eux... Je suis un peu trop brutale je crois...

Je me rallongea dans l'herbe à ses côtés, tout en me remettant à observer le ciel étoilé. J'attendais une réponse de sa part... Contre toute attente, je le sentis se rapprocher de moi. je me força à ne pas bouger, continuant à scruter le ciel tout en scrutant le moindre de ses gestes.