Assise en tailleur, j'évitai de rencontrer le regard de mon frère, attendant qu'il me donne une réponse. Je le sentis se rapprocher doucement de moi et je ne résista pas à l'envie de me retourner. Il affichait un petit sourire narquois qui prouvait que je n'avais pas réussi à lui faire croire ce que je voulais qu'il croit. Bien sur. Mes pensées m'avaient trahies.

Bien sur.

Sur le coup, je pensa qu'il n'en rajouterai pas plus, qu'il allait rentrer, donner l'information et rester a l'intérieur. Sans commentaire.
Je m'attendais aussi, au contraire, à ce qu'il tente de me dissuader de le faire en me disant que c'était dangereux, que c'était irresponsable etc. Mais non. Il ne dit rien. En tout cas pas dans l'immédiat.

Et toi vas-t-en ! Vite avant que je ne t'attrappe par les cheveux pour t'enfermer quelque part !

Je souris à mon frère. Il me confirmait maintenant qu'il avait bel et bien compris mes intentions. Comment avais-je pu penser qu'il ne découvrirait pas ce que je tentais misérablement de lui cacher ? Je releva les yeux vers Edward et pensa : * Comme si m'enfermer, non, me garder enfermer était possible ! Je te l'aurai fait payer !*

Je te préviens... Si jamais tu rentre avec une seule égratignure... Je... !

Je coupa court à ses paroles tout en me relevant afin d'être a sa hauteur. Je leva une main comme pour l'empêcher d'ajouter quoi que ce soit.

- Aucunes raisons de s'inquiéter. Ca ira. Et puis arrête de paniquer comme ça, on dirait presque que tu tiens à moi ! dis-je ironiquement. Je veux que tu me certifies que tu ne me suivras pas.

Je voulais être certaine qu'il n'en ferait pas qu'à sa tête et qu'il ne prendrait pas de risques complètement inutiles.

Rosalie se releva, à ma hauteur, me fixant droit dans les yeux. La colère semblait avoir laisser place à de doux sarcasmes assez subtiles mais qui n'avaient aucun secrets pour le grand ironique que j'étais. Moi et l'humour noir à souhait... Tout une histoire !

Aucunes raisons de s'inquiéter. Ca ira. Et puis arrête de paniquer comme ça, on dirait presque que tu tiens à moi !

Idiote... Lachais-je simplement, badinant.

Je veux que tu me certifies que tu ne me suivras pas.

Je ne te suivrais pas.

J'étais sincère, pour une fois... Si tel était son souhait alors je le respecterais. Tel était sa décision, aussi folle soit-elle.
S'il arrivait quelque chose, elle apprendrait à ses dépends ses erreurs. J'espérais tout de même qu'elle n'aurait pas à le faire bien évidemment.

Je la fixais quelques instants, une moue réfléchis accroché à mon visage statufié dans le temp, du haut de mes 17 ans trés avancés...

Si tu as un problème tu n'auras qu'à penser trés fort, je pense que cela sera suffisant pour que je débarque soudainnement... Pense-y d'accord.

Fis-je en un hochement de tête qui relevait plus du questionnement que de l'affirmation.
Doucement, je me mis à quitter le jardin, décidant de remplacer les vitres au plus vite avant que les parents ne s'en rendent compte. Esmé en ferait une attaque, enfin... Presque.