Ca y est, Emmett et moi marchions de façon assez nonchalante ( à nos yeux, car en réalité nous allions bien plus vite que toutes les autres personnes présentes dans cette rue ), à la recherche du magasin de ses rêves. Autrement dit, cela pouvait prendre des heures ! Etant donné la petite ville qu'était Port Angeles, on n'y trouvait pas forcément exactement ce que l'on y voulait.

Mon frère me donna une bourrade assez costaud dans les cotes, et je ne pus m'empêcher de le fusiller du regard dans un premier temps, fausse mine décontenancé et regard boudeur, mais sa joie de vivre et sonn grand sourire me dérida, et je ri aussi tôt, me joignant à sa bonne humeur qui se propageait jusqu'en mon intérieur.

Tu ne m'a toujours pas dit ce que tu pensait de cette chère Isabella ?

Tu ne me dis pas tout toi non plus et pourtant je n'en fais pas tout un plat...

Face à sa mine sérieuse et déterminée à me faire sortir mes quatre vérités, je poursuivais en soupirant.

Bon okay... Tu as gagné. Souriais-je.
Je n'sais pas c'est... Etrange. Je crois qu'euh... Qu'elle m'attire. Je réflechissais tout en parlant.
Comme personne avant elle... Terminais-je sérieux.

Nous continuions de marcher, observant les devantures des boutiques, après quelques minutes d'un silence nouveau, je repris, peut être que j'avais besoin de parler et de me libérer après tout, même si je n'aimais pas vraiment cela.

Pour être honnête, je crois qu'au jour d'aujourd'hui, je serais incapable de me la sortir de la tête. Ce qui est... Embêtant. Non ?

Nous nous arrêtames devant un des magasins aux enseignes sportswear, qui semblait emplis de marques en tous genres.

La facon que nous avions de marcher pouvais paraitre suspecte, puisque nous allions beaucoup plus vite que la vitesse normal, je pouvais appercevoir plusieurs couples qui avant été devant nous et qui désormais se retrouvais au moins deux mètres derrière nous, nous n'étions pas trop subtil. Il fallait que je me trouve une boutique de sport pour m'ôter celle ou Edward m'avais obliger a entrer, qui soit dit en passant était de mauvais goût.

Je lui donna une bourrade costaud entre les côtes, il l'avait bien mériter celui-là! Il em fusilla du regard se qui provoqua chez moi un sourire élancé, il pensait me faire peur le frangin? Pff, jamais! J'affichais un grand sourire de gros nounours sympathique, bien sur, personne n'y restait, même Edward au coeur de pierre n'y arrivais pas!

Tu ne me dis pas tout toi non plus et pourtant je n'en fais pas tout un plat...

Je lui fit une mine sérieuse et déterminée, je voulais savoir pourquoi et je s'avais que la seul bonne manière de réussir a avoir ce que je voulais était de ne pas parler et de faire une mine triste.

Bon okay... Tu as gagné. Souria t-il
Je n'sais pas c'est... Etrange. Je crois qu'euh... Qu'elle m'attire. Il paraissait réfléchir tout en cherchant ses mots.
Comme personne avant elle... Termina t-il sérieux.

Je réfléchis quelque instant au parole que je pourrais dire, Edward paraissait perdu entre ses penser, déchirer entre une descision qu'il devrais prendre plus tard. Je me tû ne voulant pas en dire d'avantage, de toute manière j'était presque sur qu'il allait rajouter quelque chose. Je lui fit un sourire encourager puis j'écouta ce qu'il avait a dire.

Pour être honnête, je crois qu'au jour d'aujourd'hui, je serais incapable de me la sortir de la tête. Ce qui est... Embêtant. Non ?

Nous nous arrêtâmes devant une boutique de sport dont le nom était '' Sportswear'' Qui d'après moi, semblais de très bonne qualité puisque je pouvais déja appercevoir les différentes marque qui s'offrait a moi! Je me racla la gorge doucement puis j'observa Edward d'un air sérieux que je n'avais pas l'habitude d'employer.

Mais je crois que c'est son odeur qui te plait? Enfin... Je veut dire, tu n'est pas amoureux d'elle?

Je vis le regard d'Emmett croiser le mien puis observer l'enseigne de la boutique que je venais tout juste de remarquer. Ensuite, il pris cet air des plus sérieux qui ne lui ressemblait en aucune façon, ce qui, au départ je dois l'avouer, me donna plus envie de rire que d'autre chose. Je tachais de rester sérieux, car après tout... La discussion l'était non ?

Mais je crois que c'est son odeur qui te plait? Enfin... Je veut dire, tu n'est pas amoureux d'elle?

A sa question, je ne pus m'empêcher de regarder ailleurs, passant une main agitée dans mes cheveux en bataille comme toujours. Un rire nerveux s'échappa de ma gorge.
Elle était bien bonne la question tient ! J'avoue que je n'y avais pas souvent réfléchis de cette angle là, mais un peu tout de même.
Nous avancions d'un pas plus lent désormais, désirant surement terminer notre discussion avant d'entrer dans la boutique.

Emmett... Comment veux-tu que je puisse le savoir, je ne sais même pas ce que l'on ressent quand on l'est... !

Et voilà que je recommencais, recommencais à m'enerver contre moi même, je me ressaississais aussitôt cette remarque intérieure faite.

Mais, j'ai bien peur que ce soit de cela qu'il puisse s'agir...
Jasper et Esmé en sont certains, j'aimerais savoir qu'ils ont tort, mais étrangement... Ils ont probablement raison, ils ont toujours raison. Gromelais-je dans ma barbe.
Tu sais, si ça n'était que son odeur, elle serait déjà morte. Il doit y avoir quelque chose en moi qui me pousse à la garder en vie, mais quoi je n'en sais rien.

Voilà qu'une vulgaire sortie entre frères, à la base réservée à la seule notion de boutiques, se transposait en une toute autre chose... Le sujet de discussion qui m'embarassait et me perturbait souvent ces derniers jours : Bella Swan et l'intérêt que je lui portais.
J'étais perdu, entre mes pensées, celles d'Emmett, mes mots et les siens, tout s'imbriquait, s'emmêlait pour finir en un noeud indémélable ! Je me retrouvais comme toujours, plus perdu à la fin d'une discussion qu'avant de la débuter, et Dieu sait que je déteste me sentir impuissant !

En faite, je crois que c'est en majeur partit parce que tu n'est pas capable de lire c'est penser, elle éveille en toi un certain mystère qui t'énerve... Et oui, je sais ce que tu est entrin de te dire... intelligent le frangin!

Un rire moqueur m'échappa, un peu de légereté faisait du bien.

C'est vrai que tu m'étonneras toujours. Raillais-je.

Je repris sérieusement cette fois-ci :

Je n'sais pas c'est... C'est plus compliqué que ça il me semble. Le pire c'est que je le pensais. Bien sur il y avait de ça, mais j'avais l'intuition que ca n'était pas la raison principale de mon intérêt pour la jeune fille.
Elle me plait. LAchais-je comme une bombe, bien que simplement et sans aucune intonation ni émotion dans la voix.

Je jetais un oeil inquisiteur vers Emmett qui semblait-il, allait se fendre de rire devant moi et sur le champs. Il ne manquait plus que ça... Pensais-je.

Une soirée qui pour moi s'annoncais ennuyante et pénible était devenu de celle que je préférais. Je ne pouvais d'écrire le sentiment qui hantais mon corps, j'étais surement heureux, heureux qu'Edward pour une fois m'est choisit moi au lui de Jazz pour parler de cette Isabella Swan.

C'est vrai que tu m'étonneras toujours. Railla t-il

Il repris sérieusement cette fois-ci, je me demandais ce qu'il pouvais bien me dire de sérieux. Ma bouille d'ange avais repris son sérieux écoutant chaque mot de notre conversation.

Je n'sais pas c'est... C'est plus compliqué que ça il me semble. Merde, j'avais encore raté, va savoir pourquoi mais je commencais a croire que je n'étais pas trop douer pour donner des conseils.
Elle me plait. Lacha t-il d'un coup sec avec aucune émotion nis intonation.

Je fut surpris de constater qu'Edward me jeta un coup d'oeil par la suite, croyait-il que j'allais me moquer de lui, en faite... Il avait... tout a fait raison! Je retint un sourire moqueur pour ne pas le vexer puis je revint a mes pensées.

Elle te plait? Une humaine?

Elle te plait? Une humaine?

Merci Emmett, je me sens encore plus mal maintenant... Enfin, c'était bien lui ce genre de phrase, piquante et juste à souhait. Malheuresement, parfois ( et là en particulier je préférais me leurer tranquillement sans trop prendre conscience de la réalité ).

C'est à supposer que oui. Répondis-je avec une simplicité feinte. Un léger silence pris possession des lieux avant que je ne continue.
Est-ce si dur à imaginer que ça ? Je veux dire, il y a bien à d'autres comme nous à qui cela est arrivé non ?

Avec la poisse que j'avais en ce moment j'étais sure que non, je devais être le seul vampire assez demeuré pour tomber amoureux d'une humaine, le fruit défendu.

Laisse-tomber, Lachais-je en un demi sourire, Je dois être complètement maso comme garçon.

Je le vis sourire encore un peu plus, baaah, au moins je l'amusais !

C'est ça, moque-toi ! Lachais-je en lui donnant une tape amicale sur l'épaule, riant de moi même et de mon absurdité sans borne.

Malgré que je ne faisais que parler et parler encore, j'écoutais avec attention tout ce qu'il pouvait bien me dire, car même si avec lui, c'était la plupart du temps, sous le ton de la rigolade, je savais toujours qu'il y avait du vrai dans chacune de ses phrases. Et Dieu sait qu'elles sont nombreuses ! Emmett est trés bavard, juste derrière Alice evidemment, personne ne la dépasse à ce jeu là...

Non Edward... Personne n'est tomber amoureux d'une humaine, tu est soit maso ou tout simplement fou! Tu ne comprend pas qu'il y a tant de belle créature qui désirerait ta compagnie pour des siècle, pourquoi s'attarder sur elle?

Tant de belles créatures, oui peut être. C'était bien vrai, il y avait eu Tanya, Rosalie il y a longtemps maintenant. Au niveau des humaines je ne comptais plus, la preuve avec Jessica Stanley qui m'avait collé aux basques pendant près d'une année scolaire, j'avais cru craquer à l'époque.
Malgré tout aucune n'avait déclenché en moi ce sentiment étrange que seule Bella faisait naitre en moi, sentiment auquel aucun nom ni adjectif ne semblait correspondre. Isabella Swan n'était pas comme toutes les autres " belles créatures", elle n'était pas belle premièrement, elle était plus que ça, elle dégageait quelque chose d'incroyable, sous sa maladresse se cachait mille trésors, j'en étais certain plus que jamais. Elle était attrayante, drôle et émotive sans le faire exprès comme la plupart des humains que je fréquentais. Elle était... Différente, tout simplement. J'avais l'impression qu'elle n'était ni humaine, ni vampire, ni rien, juste unique en son genre, quelque chose et quelqu'un d'inclonable.
Voilà pourquoi c'était elle et pas une autre, mais allez expliquer ça à Emmett...


Je souriais à sa reflexion. Il n'avait pas vraiment tort à dire vrai.

C'est ça, moque-toi !

Emmett se retourna quelques secondes après, sourire fin aux lèvres, comme chaques fois où il s'apprétait à répliquer, je e connaissais plus que n'importe qui ! Mais je lui laissa le plaisir d'agir comme il le voulait, j'esquivais sa frappa en me repliant sur moi même dans un éclat de rire scintillant, une sorte de rire cristallin qui s'envola dans une bourasque de vent qu'avait crée la puissance du coup de mon frère.

Tes frappes sont tellement simples à éviter... Tu devrais revoir ta technique cher frère. Me moquais-je tout sourire, tandis que nous entrions dans la boutique.

Un homme d'une trentaine d'année en apparence nous salua d'un signe de tête tandis qu'il s'occupait de clients à la caisse, près de l'entrée.

Non Edward... Personne n'est tomber amoureux d'une humaine, tu est soit maso ou tout simplement fou! Tu ne comprend pas qu'il y a tant de belle créature qui désirerait ta compagnie pour des siècle, pourquoi s'attarder sur elle?

Laisse-tomber, je dois être complètement maso comme garçon.

Pas maso... Imbécile!

C'est ça, moque-toi !

Je ne compte pas me gêner!

Un homme qui pour moi était vieux nous salua, par chance qu'il était occuper, je ne supportait pas les vendeur agacant, coller au basket!

J'aimais voir à quel point mon frère était agacé par mon fabuleux don, qui parfois, s'avérait si drôle lorsque je l'employais sur sa propre personne ! J'aurais rêvé qu'il voie sa tête de temps en temps, c'était tout bonnement hilarant

A peine entrer à l'intérieur de la boutique, je voyais ses yeux voleter d'une endroit à un autre, d'un jean large à une paire de basket derniers cris, des maillots de foot américains que le magasin venait d'importer de la ville la plus proche, aux casquettes portant les ecussons de plusieurs grandes équipes de baseball du pays Je l'observais, calement et bras croisés sur ma poitrine, il paraissait tellement humain quand je le voyais faire des choses aussi communes, et ca me plaisait étrangement

Alors ?! Trouves-tu ton bonheur frangin ? Lancais-je en tripotant la manche d'un énorme blouson bombers à l'effigie des Lakers

Emmett se retourna, tout sourire, tenant je ne sais quoi entre les mains, de manière si précieuse que j'eus envie de rire à gorge déployée, je me retenais

Il m'agacais, Alice elle ne m'avait jamais agacer avec son pouvoir pourtant elle s'avais lire l'avenir et elle pouvais savoir les moindre de mes geste avant qu'il ne se produise. Edward lui se devait toujours de m'agacer avec le siens.

A peine étions nous entrée dans la boutique que mes yeux virevoltait dans chacun des recoins de la boutique, il y avais temps de belle chose, cette boutique était garnie d'une centaine de belle chose. Je me précipita vers chacune des choses qu'elle contenais, j'ignorais l'existence de celle-ci a Port Angeles mais je s'avais que j'allais y revenir souvent, ummmm, un tat de truc de sport, j'étais au paradis! Je continua d'observer chacun des chandails de baseball, de basket et de foot, il y avais vraiment de tout!

Alors ?! Trouves-tu ton bonheur frangin ? Lanca t-il en tripotant la manche d'un énorme blouson bombers à l'effigie des Lakers

Qu'elle question! Dis-je émerveiller par leur beauté!

Je me retourna un grand sourire au lèvre, j'avais trouver le trésor de ma vie, j'avanca tenant un vieux chandail de mon équipe de baseball préféré comme s'il s'agissait d'un trésor précieux.

Qu'elle question! Répliqua-t-il aussitôt, muni d'un je ne sais quoi avec l'écusson de soné quipe préféré.

Mon Dieu qu'il pouvait m'énerver à la maison lorsqu'il mettait la télévision au volume maximum lors des matchs, à croire qu'il n'avait pas le même don de l'ouie que nous, nous avions.

Parfait. Décretais-je calmement.

Pendant qu'Emmett fouinait à travers les nombreux rayons je m'"amusais" à écouter les pensées des gens un peu partout autour de nous, jusque loin dans la rue. C'était fou ce que les gens pouvaient bien se dire en nousvoyant, ou tout simplement leur façon d epenser, elles étaient toutes infames, bêtes et méchantes. Je me demandais si j'avais été aussi idiot étant humain, je priais pour que la réponse soit non. Au moins de deux minutes, j'appris que le caissier était gay, que la femme dans la cabine pas loin avait craqué sur Emmett, que le jeune homme à ma droite ne pensait qu'à son jeu vidéo laissé à la maison, et l'adolescente pas loin d'un rayon de parka ne faisait que me reluquer tout en s'imaginant des choses plutôt marrante de mon point de vue.

Des voix plus loin dans les rues autour de nous me venaient également, plusieurs, une bande, un groupe de jeunes surement, ils riaient à gorge déployée je les percevais parfaitement, ils parlaient d'une fille d'une façon vulgaire au possible, je stoppais directement ce flot de pensées précis.

Suis-je le seul à les trouver idiots au possible ?

Demandais-je doucement par dessus l'épaule de mon frère, tandis qu'il détaillait du regard une paire de jean large.

Parfait. Décreta t-il calmement.

Edward avais un ton calme et posée ce qui parfois m'énervais plus qu'autre chose, surtout quand il esseyait de me calmer lors des chicanes contre ces pauvres loups pitoyable! Je continua ma recherche du chandail et du jeans parfais dans chaque rayon, il y en avais une quantité interminable, j'adorais ce genre de boutique ou on y trouvais tout et rien, le genre de boutique ou chandail trop grand et jeans large étais de mise, pourtant nous y allions très rarement puisque Edward et Jasper sans oublier Carlisle ne s'habillais pas comme moi, j'étais unique dans mon genre que voulez-vous! En faite s'étais surtout parce que leur suposé belle habit d'occasion ne me faisait pas, j'aurais surement l'air d'un gros nounours trop bien habiller pour son corps, ce qui ne me plairais pas...

Ummm... Ce chandail était surement parfais, dommage qu'il n'en reste pas dans ma taille, pourquoi fallait-il que je soit si gros? Non pas gros, Rose me l'avais souvent dit, ''battit'' Sa faisait toute la différence bien sur. J'avanca quelque centimètre plus avant et je vit un jeans bleu mis pâle mis foncée, il étais d'une beauté parfaite, il irais parfaitement avec mon nouveau chandail.

Suis-je le seul à les trouver idiots au possible ?

Je sursauta a la venu de mon frangin par dessus mon épaule, il voulait me faire un attrapper une attaque ou quoi? J'attendis que mon coeur se calme avant de lui répondre...

- De quoi parle tu?

Cela faisait maintenant très longtemps que je n'avais pas remis un pied a Port Angeles. Les rares fois ou j'avais rendu visite a Charlie, nous étions resté tous les deux a Forks et je n'avais jamais réclamé de me rendre là-bas. Il nous fallait des heures de routes, environ 4 heures voir plus pour atteindre la ville et la prudence de Charlie et les nombreux silences qui accompagnaient le voyage en voiture me mettait mal a l'aise si bien que je n'avais pas souhaité m'y rendre. Malgré ça, aujourd'hui j'y étais, seule.

J'avais tenté misérablement de convaincre Charlie de me laisser seule. La veille, j'avais fait un rapide séjour a l'hopital et puis j'étais rentré lorsque j'eus parlé avec Edward dans le couloir. Comme j'aurais du probablement m'y attendre, je ne reçus aucunes réponses. Ou en tout cas, aucunes qui avaient réussi a me convaincre ou a apaiser ma curisité. Rien que du silence. J'avais dit a Charlie que je voulais me retrouver un peu seul et puis lorsque j'avais croisé son regard, je m'étais vite rattrapé, du moins je l'espérais, en lui disant que fare les boutiques de Port Angeles ne pouvaient que me faire du bien et me faire oublier la peur de l'accident. J'étais sûre qu'il n'avait pas cru a mon mensonge. Il n'y croyait absolument jamais. J'étais bien trop une mauvaise menteuse.

Qu'importe s'il eu cru a mes mensonges. Maintenant, j'étais là, dans la ville, à la recherche de...De quoi d'ailleurs ? Je ne le savais pas. J'avais juste envie de me changer les idées. Malgré tout, contrairement aux autres filles, je n'aimais pas du tout passer du temps a trainer dans les magasins de vétements. Cela n'avait jamais fait parti de mon caractère.Par contre, j'aimais particulièrement les librairies et j'aimais surtout passer du temps à chercher dans les rayons n'importe quels livres qui pourrait me plaire. Je savais qu'il y en avait à Port Angeles et j'avais décidé d'y faire un tour aujourd'hui. Qui sait, je trouverai peut-être un dictionnaire qui m'aiderait à décrypter les mystères d'Edward Cullen...

Je traversai une des nombreuses rues de la ville en ce moment. Je cherchai une quelconque librairie mais en ce moment, jétais concentrée sur autre chose. Un groupe de jeunes hommes me suivait depuis cinq bonnes minutes dans cette rue pour le moins déserte. J'entendais leur paroles, de plus en plus explicite et de plus en plus ouverte a mon égard. Je ne répondis pas. Je continuai juste de marcher, tête baissée en attendant qu'ils se lassent d'eux-mêmes. Mais les choses ne marchèrent pas telle que je l'avais prévu. Au contraire. Ils se rapprochèrent de plus en plus et ils finirent par totalement m'encercler. Je ne respirais plus et tentait en vain d'avancer pour m'écarter de leur emprise. L'un deux me prit par le bras en m'attirant a lui. Je gémis et le repoussa tant bien que mal. Je refusais qu'il me touche.

-Non... Lachez moi ! Ne me touchez pas !

Que j'aimais énerver emmett ! Si ca n'était pas mon passe temps préféré, c'était en passe de le devenir !
Voir cette bouille de nounours colérique était tellement jouissif. Ca n'est pas que j'aime embêter le monde, non.. C'est juste que... Enfin, si, peut-être... Rosalie a probablement raison. Mais ma vie est tellement plus drôle comme ça. Il faut bien s'amuser un peu, d'une manière ou d'une autre, et agacer les autres m'occupe grandement.

Toujours penché près de son épaule, je perçus Emmett sursauter. Sursauter ?! Etait-ce possible avec tous les dons dont nous avions hérité ? Baaaah ! Peu m'importe, au diable mon questionnement.

De quoi parle tu?

Toujours dans la lune celui-là. D'accord je suis un peu centré sur moi même principalement, mais il pourrait quand même écouter, ou comprendre. * Quel idiot écouter quoi ? Tu ne faisais que penser... * Décidemment, je ne m'y ferais jamais au fait que je suis le seul à avoir ce fichu don.

Les gens... Ici... Là-bas... Partout. Soupirais-je en haussant les yeux.
J'ai l'impression désagréable d'être entouré d'idiots et de déficiants mentaux à force de les entendre. Penser s'entend.

Parfois ce don s'avérait agaçant; surtout lorsque je parlais à quelqu'un et que des pensées me venaient automatiquement des autres m'environnant. C'est assez simple en fait, c'est comme si tout le mécanisme fonctionnait comme une radio à réseaux et stations. Certaines stations gresillent et vous ne les entendez que si vous vous concentrez au maximum, d'autres défilent dans votre tête mais vous arrivez à ne pas y prêter trop d'attention, car ca ne serait d'aucune utilité, sauf lorsque vous vous ennuyez par exemple, ça peut dans ce cas s'averer divertissant. Et d'autres fois, certaines personnes pensent au volume maximum, et vous pouvez faire tous les efforts du monde, vous les entendrez quand même...
Et bien là, c'était le cas. Les voix d'hommes tonitruaient dans ma tête. Les mots vulgaires déclarés, les pensées salaces cachées au fond de leur te^te et les images écoeurantes qui s'en suivaient.
Je pris ma tête entre mes mains, essayant de les éloigner de moi, mais impossible, le volume de ces gens là était au maximum...
Emmett m'observa drôlement, se demandant surement ce qu'il m'arrivait. Je lui fis signe de la main que ça n'était rien.
Jusqu'à ce que... Jusqu'à ce que.

* Isabella ! *

Son visage effrayé m'apparut aussi clairement en images, à travers les pensées de je ne sais quelle énergumène, comme si elle s'était trouvée devant mes propres yeux. Paniquant à l'instant où je la vis dans ma tête, je perdais totalement le contrôle de moi même, et deguerpissais du magasin, laissant Emmett et son chandail m'observer avec le plus grand étonnement qui soit.

Je reviens ! Criais-je à la volée.

Je ne pus m'empêcher de courir plus vite qu'à la vitesse normal d'un humain, mais la nuit était tombée, j'espérais qu'elle me cacherait assez des regards indiscrets. J'arrachais presque la portière de la Volvo en y montant, et la refermais aussi sec, je crus bien que la vitre allait exploser, mais il n'en fut rien. Roulant à une vitesse anormale à travers les ruelles de Port Angeles, je tentais de retrouver ma connection à LA voix qui 'mavait montré le visage de ma Bella. Et ce fut facile. D'autres voix me parvinrent trés rapidement, tous des hommes, et horribles. Mes doigts crispés autour du cuir du volant l'enfoncèrent légèrement, je sentais l'odeur du cuir brulé envahir l'habitacle de la voiture.

Un entrepot... Voilà ce que je voyais autour d'eux. Une ruelle sombre, des marches, des arbres et une sorte d'entrepot, ancienne usine fermée peut être ? Un parking désafecté en plein air ?! Je n'arrivais pas à le percevoir complétement, je n'avais que des bribes d'images provenant des cerveaux de chacuns des abrutis qui l'entouraient à l'instant même.

Un cul-de-sac ! Enfin ! Je l'avais mon endroit, il n'y en avait q'un seul à Port Angeles, près de l'ancienne ville, tout au bout de l'avenue, un endroit où personne n'allait jamais, pas les touristes en tout cas...
L'aiguille des Kilomètres/Heures grimpa à son maximum tandis que les pneus crissaient, il pleuvait dehors et un orage éclata.

Arrivé à destination, je la vis, complétement cernée par ces hommes... Fou de rage j'étais. Laissant les clefs sur le contact je sortais en trombe de la Volvo, une furieuse envie de les déchiqueter s'empara de tout mon être. Elle n'aurait pas été là que je l'aurais fait sans hésitation. Aucune.

Dans la voiture ! Ordonnais-je alors qu'elle était presque tombée à foce d'être malmennée dans tous les sens par la bande.

Je les vis m'observer un à un, la peur et l'étonnement sur le visage, je m'apprichais d'un geste vif, mes dents luisantes appelant leur chaire et ce qui se trouvait dessous. Mais Bella était derrière. Frustré, je remontais dans la voiture tandis qu'ils restaient là, blêmes avant de prendre la fuite par les marches derrière eux. Je démarrais en trombe à nouveau, je craquais totalement !
L'odeur de cuir brulé était encore présente, j'espérais que Bella n'y prêterait pas attention.

On ne t'as jamais dit de ne pas trainer dans le coin ?!

J'étais énervée de la voir si inconsciente ! Se rendait-elle compte que si elle n'était plus là, quelque part où je pouvais la voir, et la sentir je deviendrais dingue au moins plus que je ne l'étais déjà ?! Je soupirais d'agacement, le regard braqué sur la route.

Mes gémissements n'arrêterent pas les hommes. Au contraire, ils continuaient à m'entourer, en s'approchant de plus en plus. J'essayais de réfléchir aux chances que j'avais de me sortir d'ici en vie. Autour de moi, il n'y avait rien qui pouvait arranger la situation. Je me trouvais dans une rue déserte qui n'était entouré que par un viel entrepot... Personne n'aurait l'idée de mettre les pieds ici en pleine nuit. Il n'y avait que moi et moi seule qui avait eu l'idée stupide de passer par ici. Et maintenant, qu'est-ce que j'allais faire ? Mes techniques de défenses n'étaient pas du tout au point et je n'avais rien qui me permetterait de me défendre... En plus, ils étaient bien trop nombreux pour que je puisses gagner ce combat. C'était perdu d'avance.

L'orage devenait de plus en plus violent au-dessus de nous et je me dis que c'était surement la dernière chose que je verrais. Je ne tentai même pas de me défendre. Je ne faisais que reculer puis avancer, selon ce qu'ils voulaient. C'était eux qui décidait. Pas moi.
Alors que je pensais définitivement à la façon dont j'allais mourir ici, j'entendis des pneus crisser sur la route. Des pneus ?! Quelqu'un aurait-il eu l'idée de passer par ici ? L'espace d'un instant, je chercha à crier, sans y parvenir néanmoins. Je ne pouvais même pas crier ! Je sursauta lorsque je distingua clairement la voiture, SA voiture approcher. La volvo d'Edward. Les hommes s'étaient immobilisés en la voyant arriver. Ils n'étaient plus aussi vulgaires et brutaux. C'était comme si son arrivée avait déclenché une sorte de .. de quoi ? De peur ? En ce qui me concernait, je me sentais désormais en sécurité, juste par ce qu'il était là, avec moi. Je n'étais plus toute seule livrée à moi-même. Il était là pour moi... Edward descendit de la voiture, sans prendre le temps de refermer la portière. Il n'avait pas l'intention de rester.

Dans la voiture ! m'ordonna-t-il.

Je ne me fis pas prier et entra immédiatement et sans réfléchir dans sa voiture. Je me blottis au fond du siège, surement pour rechercher de la sécurité. Le groupe d'hommes regardait Edward, un air étonné et apeuré à la fois. Ce n'était plus moi qui avait peur. C'était eux. Des secondes qui me parurent interminables s'écoulèrent avant qu'Edward ne finisse par reprendre le volant. Il était à peine monté dans la voiture qu'ils étaient déjà en train de partir en courant dans le sens opposé à la voiture. Je regarda Edward pour connaitre la raison de ce qui s'appellait de la peur dans leurs yeux. Je ne trouva rien qui puisse m'effrayer dans son regard. Sans dire un mot, Edward démarra la voiture, qui reprit la route dans un bruit impressionant.

On ne t'as jamais dit de ne pas trainer dans le coin ?!

Je ne répondis pas. J'avais frissonner en entendant le son de sa voix. C'était la première fois que son ton était si colérique. Il n'avait jamais hausser le ton. Enfin pour cela, encore aurait-il fallu qu'il me parle plus de deux fois... Je me sentis soudain coupable. Il avait l'air vraiment énervé. Son regard était fixé sur la route et ses mains enserraient tellement le volant que je m'inquiétais beaucoup plus pour lui que pour moi.

-Est-ce que ça va ?

Elle était sotte ! Venant de moi, cela pouvait paraître à mourir de rire, mais là je ne riais pas ne serait-ce qu'une seule seconde !
J'essayais de me détendre, mais entre la colère ressentis et l'odeur de Bella qui prenait tout l'habitacle, cela m'était impossible.
Je sentais son regard se poser sur moi, avec une certaine appréhension ou crainte peut-e^tre, sa voix se brisait à chaqun de ses mots. Elle aussi était tendue, mais à sa manière, sa manière d'humaine.

Est-ce que ça va ?

J'ai l'air d'aller ?! M'exhortais-je en lachant des mains le volant.

Voyant son air défait et paniqué je le saisissais aussitôt. Je n'aimais pas qu'elle puisse avoir peur en ma présence même si cela aurait été bon pour elle en un sens, elle se serait éloigné de moi une bonne fois pour toute. Je n'étais pas bon pour elle et sa survie, la preuve ce soir. Pas un mot ne sorti de sa bouche après ma phrase assassine et je ne savais comment rattrapper mon erreur de lui avoir crier dessus. Je lui jetais un coup d'oeil par dessus mes cils, de manière distraite, et je la vis regarder par la vitre passager, l'air absente. La nuit noire défilait sous nos yeux tandis que je roulais à plus de 100 kilomètre à l'heure.
Le silence, dans la voiture, devenait presque pesant, pourtant Dieu sait que j'aime le silence, mais là, non.
Je décidais de le percer, ma voix soudain redevenu douce, bien que torturée l'extirpa de ses pensées ( que je rêvais d'entendre soit-dit en passant ).

Excuse-moi, je... Je n'sais pas être... Nor-mal . Dis-je en détachant chaque syllable du dernier mot.

Elle tourna son visage vers moi pour me regarder et je dois dire que je n'eus dieu que pour la forme de ses lèvres et leur contour si parfait, la lèvre inférieure plus épaisse que la supérieure, la bouche légèrement entrouverte, laissant apparaitre de jolies petites dents bien soignées. Un sentiment que je n'avais jamais ressentis auparavant me fit me faire sentir de façon étrange. J'avais envie d'être plus près d'elle, mais impossible dans cette maudite voiture !

Tout en conduisant je ne pensais plus qu'à une chose, cette vision de ses belles lèvres rebondis. Une certaine tension était palpable à présent, elle avait l'air gêné ou je n'sais quoi. Moi également en réalité. M'avait-elle vu observer ses lèvres comme je l'avais fait ? J'espérais que non, ou que oui... Je ne sais plus.
Son parfum augmentait son effet sur moi avec le chauffage en marche, il me faisait tourner la tête, comme lorsque l'on sent trop longtemps quelque chose. La route où nous nous trouvions était déserte à cette heure-ci, elle menait de Port Angeles à Forks, puis à La Push si on allait au delà. Je savais qu'il y avait un feu de circulation à un certain endroit de la route, au seul endroit où il y avait un croisement, un croisement qui menait à Seattle, direct. Le seul et unique feu d'ailleurs.
Peut-être que si le feu était rouge, je pourrais... ? * Non ! *
J'étais vraiment idiot de penser ça, ne serait-ce que de l'imaginer ! Mais encore plus idiot de m'empêcher de le faire ?

Arrivant près de l'intersection, je vis que le feu passait directement au vert de loin, je n'obtiendrais pas le rouge de toute façon, qu'elle que soit ma décision à rpopos de ...
* Oh et puis ! Qu'elle me prenne pour un fou, elle doit probablement se le dire déjà *
Alors que le feu était vert, je ralentissais comme s'il avait été rouge, et m'arrêtais au point mort. Bella se tourna vers moi, incrédule.

Je lâchais le volant, détachais ma ceinture avant de me pencher sur elle. Et je l'embrassa. Je me concentrais afin de ne pas détruire ma voiture par un simple coup de poingt dans l'air tant l'odeur fut encore pire pour moi lorsque mes lèvres se posèrent sur les siennes. Elle ne bougeais pas.

Sans rien dire et rapidement, je rebouclais ma ceinture et démarrais alors que le feu passait au rouge...
Ca y est je suis fou à lier.

* Fais comme s'il ne s'était rien passé... *

J'ai l'air d'aller ?! me lança-t-il

Il ne se calmait pas, pas du tout ! Et bien sûr, tout ça c'était de ma faute ! Jamais il ne serait dans cet état là si je n'étais pas venu dans cette rue ! Et puis pourquoi il était si énervé ? J'allais bien et puis qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Qu'est-ce que JE pouvais lui faire ? J'étais maladroite, certainement pas la plus jolie fille du lycée ( en toute franchise, j'étais sûre de ne pas leur arriver à la cheville) et je n'avais rien d'exceptionnel a part ma maladresse qui était presque devenu une maladie avec le temps ! Ca ne s'arrangeait pas. Au contraire, lui était... l'exact contraire de moi. Il n'avait absolument rien de commun,il était tout sauf banal et il n'était jamais tombé en plein milieu de la cour le jour de la rentrée !
En jetant un nouveau regard discret ( du moins je l'espérais) à Edward, je m'aperçus que ses mains ne tenaient pas le volant. Avait-il perdu l'esprit ? Déjà qu'il roulait bien trop vite, il dépassait largement la vitesse autorisée, et en plus il ne tenait pas le volant ! Effrayée, je lui adressa un regard qui du être parlant puisqu'il repositionna ses mains sur le volant. Je tourna la tête du côté de la route. Je ne voyait absoluement rien hormis des ombres qui défilaient semble-t-il de plus en plus vite. Je n'osa même pas regarder le compteur. Ne pas voir quoi que ce soit m'inquiétait suffisamment comme ça ! Et puis je tourna aussi la tête parce que je ne trouvais rien à lui dire. Il était énervé même si je continuai a ne pas trouver de raison valable a cet énervement, et je ne voyais rien que je puisse faire pour tenter de le calmer. Ca aurait été surement inutile. Et puis autant être franche, le ton qu'il avait employée m'avait blesée. Je ne m'étais pas attendu a une réaction aussi dure.Edward finit par briser ce silence.


Excuse-moi, je... Je n'sais pas être... Nor-mal .

Pas de danger ! Lui, normal ? Hum... C'était purement et simplement impossible. Il était bien trop parfait. Je me tourna vers lui en sentant le ton de sa voix s'adoucir. Il se calmait peu a peu. Lorsque je me tournai, nos yeux se croisèrent et je dus me rappeller de respirer. J'aurai pu contempler son visage pendant des heures si j'en avais eu le temps. Je chercha ses yeux mais je me rendis compte qu'il était lui aussi en train de m'observer. Je sentis le rouge me monter immédiatement aux joues. Je le regarda quelques secondes et c'est lui qui brisa l'instant en tournant à nouveau la tête vers la route. Je baissa la tête pendant qu'un nouveau silence s'installait. Comment est-ce que je devais réagir ? Je regarda moi aussi la route. Nous allions passer un feu, vert, et dans peu de temps, nous serions à Forks. Je devais lui dire quelque chose ! La volvo ralentit, non pour perdre de la vitesse mais pour s'arrêter complètement. Est-ce qu'il en avait vraiment assez cette fois ?

Le moteur toujours en marche, il retira ses mains du volant puis détacha sa ceinture de sécurité. Je le regardais, sans trouver quelque chose a lui dire. Je le regardais faire. Rien de plus. Puis tout ce passa extrêmement vite. Il se pencha vers moi et je ne chercha pas a m'enfoncer dans mon sienne. Je resta parfaitement immobile et le laissa faire tandis que mon coeur prenait une course affolante. Je me demanda s'il pouvait l'entendre. Mais quand ses lèvres touchèrent les miennes, les batements s'immobilisèrent complètement. Je ne me soucia pas du fait de pouvoir manquer d'oxygène a force de retenir ma respiration. A présent, c'était lui qui me permettait de vivre. J'avais la stricte sensation que je ne pourrais jamais plus vivre sans lui par la suite. Lorsqu'il retira ses lèvres des miennes, je ne bougea pas. Je mourrai d'envie de me redresser, de glisser ma main le long de sa peau pour qu'il soit plus près de moi mais je n'en fis rien. J'étais bien trop ébétée pour ça et puis ce n'était pas le moment.

Enfin ça, c'est ce que j'essaya de me convaincre. Lui reprenait place dans son siège en accrochant a nouveau sa ceinture. Je ne dis rien alors qu'il reprenait la route. Je ne savais pas quoi lui dire. Edward ne parla pas non plus. Dans quelques minutes, nous serions arrivé à Forks et bientot chez moi. Quand il fut devant la maison, je sortis de la voiture et jeta un regard a la maison. Charlie n'était pas a la fenetre. Tout du moins pas encore. *Réfléchis Bella, fais quelque chose ! Tu peux partir comme ça, sans rien dire !* On dit souvent de ne pas réfléchir trop longtemps et de foncer lorsque l'on a envie de quelque chose. C'est précisément ce que je fis ce soir. Je me pencha a mon tour vers lui et l'embrassa rapidemment entre la joue et la commissure des lèvres avant de reculer et de m'apliquer a ne pas croiser ses yeux ne sachant pas comment il prendrait la chose.

-Euh... Merci ! ajoutai-je stupidement.

Le trajet restant jusqu'à sa maison semblait interminable alors que je roulais encore à 90 Kilomètres/Heure tout de même ! C'"était le silence qui donnait cette impression, car en réalité nous ne dumes mettre qu'une dizaine de minutes.
Son silence à elle en disait long sur ce qu'elle pensait de moi et de ce que je venais de me permettre. Elle devait me détester, me prendre pour un goujat ou je n'sais quoi de ce genre. Elle parlerait sinon, elle dirait quelque chose, même n'importe quoi, comme tous les autres humains l'auraient fait ! Non ? Je n'arrivais pas à la cerner ni à la comprendre alors que j'y mettais toutes mes forces. C'était en vain.

J'arrivais devant sa porte, toutes les lumières étaient éteintes, son père dormais, je l'entendais respirer bruyemment dans son sommeil. Bella descendis de la voiture aussi vite qu'elle y était montée. Encore une preuve que j'avais du la heurter ou la choquer, voir la décevoir avec ce que j'avais fait quelques minutes auparavant. Tant mieux ! Elle s'éloignerait de moi et ne courera plus aucun danger auxquels je ne fais que l'exposer depuis que je la connais. D'autre part me dire qu'elle pourrait ne plus vouloir me voir m'ennuyais et me blessait. Tout me paraissait si ambigu dans mon esprit à l'heure qu'il était.
A mon tour je sortis de la voiture, laissant les clefs sur le contact et la portière ouverte pour ne pas faire plus de bruit que nous n'en faisions déjà.
Je m'apprétais à lui lancer un au revoir concit et solennel, tandis qu'elle observait une des fenêtre qui nous surplombait, je devinais la chambre de son paternel. Qui d'autre ?
Je contournais la voiture pour me rapprocher d'elle pour lui dire au revoir et la quitter, mon visage était presque fermé, et impersonnel comme si rien, absolument rien n'était arrivé dans la voiture quelques minutes plus tôt.

M'attendant à un regard froid ou méprisant de sa part, d'un au revoir rapide et sans émotion, j'eus le droit à tout autre chose. La timide Bella se pencha rapidement vers moi, je crus qu'elle allait me faire la bise en premier lieu mais j'eus droit à bien plus que cela. Ses lèvres se posèrent pile entre le coin de ma bouche et la naissance de ma pomette. Un baiser vif et audacieux bien que timide je dirais. Ne se rendait-elle pas à compte à quel point ma peau était glacée ? C'était pour le moins étrange qu'elle n'en dise rien, peut être qu'elle n'osait pas parler de ce détail tout simplement ?

Euh... Merci !

J'eus envie de répondre "De rien" mais par pour le tour de voiture... Mais je me retins, depuis quand j'étais aussi arrogant avec une fille ? En fait il n'y avait jamais eu de fille à proprement parler donc... Je ne savais pas vraiment comment me comprter avec elle.

Pas de quoi Bella. Répondais-je poliment.

J'avais envie de lui parler plus que cela, mais je me sentais bloqué, de toute part. Je sentais qu'elle allait finir par me tourner le dos et rentrer chez elle, peut-e^tre croirait-elle que je n'ai pas apprécié ce qu'elle vient de faire ? Comme moi dans la voiture lorsqu'elle restait silencieuse... Ou peut être qu'elle s'en fichait. Trop de pensées venaient me parasyter le cerveau sans que je ne leur trouve la moindre réponse interessante ! Le gravier crissa sous ses pas lorsqu'elle fit ce que j'avais prévu, s'éloignait pour rejoindre sa maison, nerveux je plissais les sourcils, cherchant quelque chose à dire, à lançer à la volée.

Bella ! La hélais-je d'une voix cristalline.
Que dirais-tu... ? Et si nous sortions demain ? Un de mes éternels sourires se figea sur mes traits.

Je savais que le soleil ne serait pas au rendez-vous, aucun risque pour moi et mon secret donc...

Edward n'avait pas répondu tout de suite. Il était resté silencieux pendant quelques minutes qui me parurent atrocement longues. Je me demandais a quoi il pensait. Je me demandais aussi s'il avait mal pris ma réaction ? Je me rassura un peu en me disant que c'était lui qui avait commencé en m'embrassant sur la route, a un feu... S'il l'avait fait, c'est bien qu'il devait ressentir au moins quelque chose à mon égard ?

Pas de quoi Bella. répondit-il.

C'était tout ce qu'il avait répondu et pour être franche, je me sentais vraiment stupide en ce moment. J'avais peut-être mal agi ou je ne sais pas... C'était peut-être trop ou bien il se pourrait qu'il en ai pas eu envie autant que moi. Je n'avais rien d'exceptionnel, comparé a lui.... Je ne trouvai rien a ajouter. Qu'est-ce que je pouvais dire, honnetement ? Merci, c'était sympa de m'avoir sauvé ? Euh non je crois pas que je pouvais lui dire ça... Finalement, je ne trouva rien d'autre a faire que de tourner les talons pour rentrer chez moi avant que Charlie débarque. Là, j'étais vraiment bonne pour l'interrogatoire s'il me "surprenait" avec Edward Cullen... Je lui adressa un petit sourire timide et lui tourna le dos afin de rentrer.

Bella ! SA voix m'appella tandis que je marchais pour atteindre le perron de la maison. Je me retournai pour le voir encore. Je me lasserais jamais de ces traits si parfaits.

Que dirais-tu... ? Et si nous sortions demain ?

Après la voix qui me faisait littéralement fondre, il m'offrit un des ses sourires que semble-t-il, lui seul pouvait afficher. Je réfléchis bêtement à la question... Demain...demain. On serait quel jour demain ? Ah oui, samedi ! Samedi ?! Et il parlait de sortir demain, donc samedi, avec MOI ?! Je ne réfléchis pas trois secondes a la question a la question et répondit derechef. Je rougis lorsque je rendis compte de la rapidité à laquelle j'avais répondu.

-D'accord !

Je me repris pour paraitre plus normale et moins...comment dire... Excitée.

-Oui d'accord. Ca me ferait très plaisir... (j'hésita a poursuivre mais le fit quand même, je n'étais plus a ça près ! ) Et puis ça tombe bien ! J'ai deux-trois questions à te poser... si ça ne te dérange pas ! ajoutai-je pour ne pas paraitre trop brutale a ses yeux.

Le moins qu'on puisse dire c'est que sa réponse fut des plus rapide et des plus brève également :

D'accord !

Je me demandais si ca n'était pas qu'une façon détournée d'en finir au plus vite avec moi ce soir, me contenter d'un "d''accord" pour que je lui fiche la paix. Je ne savais pas comment prendre les choses, après tout, je n'étais qu'un immortel de plus de cent ans qui n'y comprennais rien à rien aux sentiments humains, tant ils m'étaient lointain. Ce que je n'expliquais pas par contre était sa façon si subtile de rougir à tort et à travers, faisait-il si chaud ici ? Ma peau glaciale ne sentait plus les divers changements de température il est vrai. Je l'observais du coin de l'oeil, tout en interprétant ses réactions diverses et variées et à la fois...

Oui d'accord. Ca me ferait très plaisir... Elle semblait hésiter. Et puis ça tombe bien ! J'ai deux-trois questions à te poser... si ça ne te dérange pas !

Décidemment elle n'était jamais à court. Quand je pensais qu'elle oubliais toutes les choses étranges auxquelles je l'exposais sans arrêt ces derniers jours, il en était tout autrement, elle semblait y penser et se questionner encore plus bien au contraire. Je grimacais malgré moi à cette dernière remarque de ma très chère Isabella avant de répliquer, un peu moins aimable que précedemment.

Et bien je crois... Que tu ne me laisse pas le choix. Non ?

S'il fallait répondre à ses questions pour la voir, je m'y plierais, bien que de mauvaise graçe.

Je passerais te prendre en début d'après-midi. Treize heures conviendrait ?

Si j'avais pu proposer plus tôt je l'aurais fait, malheureusement je doute que les coups des quatre heures du matin lui aurait plus...

J'observais son visage plein de candeur, son petit nez aquilin, droit et fin, son visage si simple et pourtant gracieux au possible, ses yeux bruns enfoncés durement, soulignant ses arcades sourcilières avec panache. Elle était juste... Belle. Non ! Que dis-je, magnifique ! Plus que ça.

Je du être plus brutale que je ne pensais : Edward resta un moment sans mots dire et je m'interrogeai sur ces pensées, avec la peur toujours présente qu'il finisse par me rejeter complètement a force d'être trop curieuse à son égard. Il l'avait déjà fait une fois et je ne supporterai surement pas une nouvelle mise à distance. Il grimaça en réfléchissant et me répondit ensuite, d'un ton plus froid qu'avant.

Et bien je crois... Que tu ne me laisse pas le choix. Non ?

Je ne lui laissais pas le choix ? Je ne voyais pas en quoi. Il aurait pu tout à fait éviter ses questions en ne venant pas me chercher de moins... A moins qu'il ne le fasse ou qu'il ne soit en train de préparer quelque chose pour annuler le rendez vous qu'il venait de me donner. Non ! Je ne devais pas être aussi parano. Il viendrait ! S'il m'avait donné ce rendez-vous, c'est qu'il devait le souhaiter... Je l'espérais.

Je passerais te prendre en début d'après-midi. Treize heures conviendrait ?

Treize heures ? Bien sur que ça convenait ! Il m'aurait dit 8heures du matin, j'aurais acceptée. En plus, ça m'aurait laissé plus de temps pour lui poser des questions et c'est dire si j'en avais ! J'y penserais surement toute la nuit. Je préparerais soigneusement les questions que j'allais pouvoir aborder.

Son regard se posa encore sur moi et je me sentis rougir, encore. Il devait ce demander ce qui se passait avec moi pour que je rougisses tout le temps de cette façon.

-Ca convient parfaitement.Et... où est-ce que tu m'emmènes ?

Elle rougissait si souvent que je n'y prétais plus vraiment une réelle attention. Son visage de porcelaine me parassait fragilement exceptionel. Le plus exceptionel des visages humains qu'il m'ait été donné de voir depuis des années. Cette fragilité dissimulée sous des traits assez durs me donnaient cette irresistible envie et besoin de l'avoir près de moi, à mes côtés. La protéger me semblait l'unique raison de mon existance depuis qu'elle avait rencontré mon chemin, heureusement ou malheureusement. Je n'étais plus si déterminée sur l'adjectif à présent.

Ca convient parfaitement.Et... où est-ce que tu m'emmènes ?

Où allais-je l'emmener en effet ? J'avais toute la nuit pour y réfléchir avec dextérité quoi qu'il en soit, je tacherais de trouver quelque chose de bien, quelque chose qui ne l'effrayerait pas, ni de trop beau, lorsque c'est trop beau c'est que vous avez autre chose à dissimuler. Ce qui est mon cas vous me direz, donc raison de plus.
Jouant avec les clefs de la voiture, les faisant sauter dans ma main libre, je lui souriais, un grand sourire pour une fois, la première fois d'ailleurs ? Et déclarais avant de la quitter ici :

J'aime les effets de suprise Bella... déclarais-je dans un murmure quasi inaudible.

Je crois qu'elle rougi à nouveau. Je songeais à arrêter mes effets de style, si ca continuais elle restera rouge à vie, le sang ne redescendrait plus jamais de ses joues et tout ça par ma faute. Oulah... Je divaguais.

Bon et bien bonne nuit. Je te dis à demain.

Je partais vers la portière conducteur, l'observant une ultime fois par dessus mes cils, un sourire gracieu étendu sur ma bouche fermée.