Dés que j'ai posé la question qui me tracassait, il me regarda d'un air surpris, un peu comme si ma question était étrange... Je ne voyais pas en quoi. Pour moi, ce n'était qu'une question comme une autre. Je n'avais pas franchement réfléchi mais je voulais juste savoir. Le reste n'était que futilité pour moi. Sa réponse m'étonna a mon tour. Il ne répondait pas vraiment.

Tu sais ce qu'on raconte à propos des apparences ? Le vieil adage ? me demanda-t-il en me désignant son corps parfait.

Il ne faut pas s'y fier. répondit- il avant que je puisse le faire.

Je frisonnais légèrement quant à sa réponse. Ne pas se fier au corps et si je comprenais bien ce qu'il me disais, je ne devais pas me fier a son corps. Autrement, il y a autre chose en dessous de l'apparence de rêve de son corps. Quelque chose que je ne souhaitais pas vraiment découvrir bien que je sois curieuse de découvrir ce qu'il tentait si bien de dissimuler.

Tu n'devrais pas... Etre... Avec moi. Pourtant... J'aime ta présence, aussi improbable que ça puisse paraître, elle m'apaise. me dit-il dans un ton qui me parut infiniment doux.

Il était sincère et j'étais heureuse de constater qu'il l'était de plus en plus. Tout n'était pas perdu et au contraire, quelque chose que je ne saurais pas encore bien identifier, était en train de naître. Sans que je comprennes pourquoi, il grimaca.

Mais nous ne sommes pas fait pour... Qui voudrait d'un cadavre ambulant ? N'est-ce pas ? dit-il en un ton qui se voulait ironique bien que ce n'était sans doute pas l'effet recherché. Il était sérieux.

Je m'en fichais, a un point qu'il ne pouvait pas imaginer ! Ce qu'il était, ce qu'il avait fait, je m'en fichais complètement. Si j'en avais l'occasion, je lui laisserais le loisir de décider de ma vie, ou qu'il aille je le suivrais. D'une main moins hésitante que les minutes qui avaient précédées, je posa ma main contre la sienne. Cette fois, je ne frisonnais pas a son contact.

-Tu ne dois pas penser ça. Peu importe ce que tu es, peu importe ce que tu manges, comment tu vis. Je... Je me sens bien avec toi. Je ne me suis jamais sentie autant en sécurité qu'en ce moment.

J'avais donc vu juste, elle ne répondit pas, ne bougea pas, rien, le néant total, c'était pire que ce que j'avais pu m'imaginer en réalité.
Sauf que non, mon instinct virait totalement parano parfois, et là... Il s'avérait que c'était le cas tout particulièrement.
D'un geste lent et mesuré, elle déposa de nouveau sa main si légère sur le dos de la mienne, et elle l'a laissa. Je pouvais sentir son regard sur moi, je n'osais tourner la tête, réflechissant à ce qui se déroulait à l'instant même. Elle n'enlevait pas sa main, elle l'avait fait... Intentionellement.

Tu ne dois pas penser ça. Peu importe ce que tu es, peu importe ce que tu manges, comment tu vis. Je... Je me sens bien avec toi. Je ne me suis jamais sentie autant en sécurité qu'en ce moment.

Un rire emplis de sarcasme s'arracha à mes lèvres pincées. Quelle idiotie ! La sécurité et moi ne faisions pas bon ménage, c'est le moins que l'on puisse dire. Comment pouvait elle dire une chose pareille ? Etait elle devenu folle ? Ou etait-ce moi qui ne tournais plus rond ?

Je suis loin d'être si sécurisant pourtant. Déclarais-je platement, tournant enfin mon regard vers le sien, plein d'espoir.
Tu sais je meurs d'envie que tu comprenne et que tu parte, tu n'imagine même pas ne serait-ce que le centième de l'effort que j'exécute pour te garder en vie à côté de moi, dans un coin aussi perdu. Toi tu n'es pas comme les autres humains... Tu es... Tu es différente. D'abord tes pensées que je n'arrive pas à entendre, ensuite ton odeur... A croire que je n'sais qui t'aurait mis sur mon chemin pour me tendre un piège, pour me tester.

Je songeais à ce qu'elle devait se dire, que j'étais un tueur, un assassin, que je massacrais des tonnes d'innoncents tous les soirs pour me rassasier. Je songeais au faite que même cela ne la rebutait pas. Alors lui dire que je ne buvais que le sang des animaux la ferait se jeter dans mes bras littéralement ! Autant ne rien lui dire pour le moment, avec le peu de prudence qui la remplissait, elle considérerait encore moins le danger que je pouvais représenter à son égard.
J'observais dehors, le soleil tapait toujours autant, je grognais dans ma barbe, en baissant la tête.

Un rire sarcatisque s'échappa de ses lèvres et j'essayais d'en comprendre le sens. Je ne voyais pas ce qui pouvait susciter une telle réaction dans ma réponse. Il m'éclaira quasi immédiatement .

Je suis loin d'être si sécurisant pourtant. me dit-il en croisant mon regard qu'il avait fui pendant plusieurs minutes.

Je regardais ma main posée sur la sienne et je constatais qu'il ne l'avait pas retiré. Comparé a lui, j'avais l'impression d'être incandescente. Contrairement a ce qu'il pouvait croire ou même me dire, je ne pensais pas qu'il était si dangereux que ça. Il ne bougeait pas en ce moment, ne faisant pas même un geste. Mais il était tendue. Je le sentais sous mes doigts et ses traits trahissaient une certaine tension que je ne parvenais pas bien a identifier.

Tu sais je meurs d'envie que tu comprenne et que tu parte, tu n'imagine même pas ne serait-ce que le centième de l'effort que j'exécute pour te garder en vie à côté de moi, dans un coin aussi perdu. Toi tu n'es pas comme les autres humains... Tu es... Tu es différente. D'abord tes pensées que je n'arrive pas à entendre, ensuite ton odeur... A croire que je n'sais qui t'aurait mis sur mon chemin pour me tendre un piège, pour me tester.

L'espace d'un instant, j'hésita a retirer ma main, je ne devais pas lui faciliter la tache. Lorsque je le regardais, ces efforts n'étaient pas si visibles sur son visage. Mais je ne fis rien. Je songeais au baiser que nous avions échangés, certes rapidemment et je me demandais quel effort il avait du faire pour parvenir a se controler. En ce moment, j'étais heureuse qu'il ne puisse pas lire en moi. Il ne valait mieux pas qu'il sache tout ce que je pense. Edward observais quelque chose dehors, je ne su pas bien quoi. Le soleil était toujours là et je m'interrogeais a son propos. Etait-ce pareil que pour les légendes ?

-Est-ce que je peux t'aider ? Je veux dire... est-ce qu'il y aurait quelque chose que je pourrais faire qui te rendrai ma présence moins difficile ?

Sa voix douce bien que légèrement cassée celon moi, vint interrompre le vagabondage tortueux de mon esprit qui pensait déjà au conséquence de ce fichu soleil. Elle savait peut être ce que j'étais mais inutile de l'effrayer pour autant ! Quoi que... Peut être comprendrait-elle enfin que je n'était pas simplement bizarre mais anormal ! Dangereux ! Et inhumain en particulier. Un Vampire.

Est-ce que je peux t'aider ? Je veux dire... est-ce qu'il y aurait quelque chose que je pourrais faire qui te rendrai ma présence moins difficile ?

Non. Rien je le crains. Déclarais-je désolé pour elle comme pour moi. Mes yeux se plissèrent de par une compassion envers moi même un peu trop développée, je le sentais sur mon visage.

Voyant qu'elle m'observait faire lorsque je regardais au delà du pare-brise, je l'observais, d'un air plus détendu, j'essayais de me calmer, d'avoir l'air serein, d'avoir l'air...
Je voulais qu'elle sache ce que réprésentait les aléas de ma vie, le soleil par exemple, qu'elle comprenne que c'était réel, qu'elle s'en rende totalement compte.

Le soleil... Le soleil est une contrainte pour nous autres... Dis-je en plongeant mes yeux dans les siens, à la recherche de réponses semble-t-il, elle semblait en être remplis.
Voilà pourquoi... Tu ne nous vois jamais au lycée les jours de soleil. Je n'aurais pas du venir aujourd'hui, j'aurais du... J'aurais du écouter Alice.

Je fis des yeux ronds face à ma phrase. Etais-je idiot ?! Inutile de lui réveler cela en plus ! Une famille de vampires possédant dans leur troupe une pseudo voyante plus un maniaque télépathe, un peu plus et on se croirait dans une mauvaise série B sur les Zombies. Je déteste ces films d'ailleurs, mais ne nous éloignons pas...

Bella... ? Dis-je en l'observant. Je cressais d'un geste le long de son index, qui voguait sur ma main immobile.
Partir serait le plus intelligent à faire. Mais je dois avouer que je suis égoïste et que je ne rêve que d'une chose que tu reste auprès de moi. Mais ca ne serait pas bien, je n'ai pas le droit de te mettre en danger par simple envie ou passion appelle ca comme tu veux.
Voudrais-tu me quitter ? Là, maintenant ? Demandais-je une voix suppliant le contraire.

Non. Rien je le crains. dit-il d'un ton désolée. Je n'étais pas a 100% sûre qu'il s'adressait encore vraiment a moi. Il avait dit ça pour lui aussi. Je regardais ses yeux se plisser. Ce n'étais pas un geste que j'aimais. Il trahissait de la tension. Edward tourna le regard vers moi une nouvelle fois. Il tenta d'avoir l'air plus détendu et plus calme pour je ne sais pas, me rassurer peut-être. C'est enfin qu'il répondit à ma question.

Le soleil... Le soleil est une contrainte pour nous autres...

Le soleil...hum. Toutes les légendes sur les..sur eux en parlaient a un moment ou a un autre. Selon des sources que personne ne pouvait réellement vérifier, ils mourraient a leur contact, ils les réduisaient en cendres si mes souvenirs étaient exacts. Mais pourtant, Edward et sa famille s'exposaient quand même a la lumière du jour et d'après les légendes, ils ne sortiraient que la nuit et dormirait la journée. Rien a voir avec Edward semble-t-il ou devrais-je dire. Si je suivais bien l'histoire, il ne devait pas être le seul a être différent.

Voilà pourquoi... Tu ne nous vois jamais au lycée les jours de soleil. Je n'aurais pas du venir aujourd'hui, j'aurais du... J'aurais du écouter Alice.

Alice ? Je fronca les sourcils en guise de réfléxion. Qu'est-ce qu'elle lui avait dit ? Et surtout comment elle l'avait su ? Je ne voulais pas savoir. Mon cerveau allait exploser si je recevais une information de plus a propos de sa famille et de leurs...possibilités dirons-nous.

Bella... ? m'interpella-t-il en me caressant la main, premier geste qu'il avait fait depuis que j'avais pris le droit de le toucher. Je ne parla pas, toute mon attention focalisée sur ce qu'il s'apprêtait a me dire.

Partir serait le plus intelligent à faire. Mais je dois avouer que je suis égoïste et que je ne rêve que d'une chose que tu reste auprès de moi. Mais ca ne serait pas bien, je n'ai pas le droit de te mettre en danger par simple envie ou passion appelle ca comme tu veux.

Je m'attachais a écouter chacuns de ses mots qui semblaient se graver en moi a chaque secondes. Jamais il ne m'avait parlé de cette façon, aussi...sincèrement ? Ainsi il voulait que je reste . Pourtant, il y avait toujours cette hésitation au fond de sa voix et pire que ça, au fond de lui. Je savais qu'une partie de lui voulait que je restes pour ce que j'étais moi ( même si je ne voyais pas ce qui pouvait bien l'attirer chez moi ) et l'autre partie qui ne souhaitait que de se servir de moi pour boire mon sang. Personnellement, je n'avais pas peur de cette dernière partie bien qu'elle ne soit pas la plus simple.

Voudrais-tu me quitter ? Là, maintenant ?

Je secoua la tête négativement dés qu'il eut posé la question, je voulais qu'il comprenne l'importance presque vital qu'il avait pour moi aujourd'hui.

Je ne veux pas te quitter. Je ne pourrais pas de toute façon. Et puis on peut au moins essayer de rester ensemble un moment. Si ca ne marche pas... (autrement si je n'en sors pas vivante) tant pis, j'aurais passé du temps a tes côtés. C'est tout ce que je veux en ce moment. Mais toi ? Est-ce que tu accepterais de partir seul avec moi dans un endroit...isolé ?

Première réaction et pas des moindres, elle fit non de la tête. Tout ce que j'avais crains quelques secondes plus tôt. En même temps tout cela me soulageait. Elle ne souhaitait pas s'éloigner de moi ! J'avoue que c'est piétrement égoïste de penser chose pareil, mais... A bas l'avarice ! Je n'en ai que faire.

Je ne veux pas te quitter. Je ne pourrais pas de toute façon. Et puis on peut au moins essayer de rester ensemble un moment. Si ca ne marche pas... Son sous-entendu n'était pas réellement "sous-entendu" à mon goût, il me fit me hérisser d'ailleurs il me semble, je ne su si elle le vit ou non. Tant pis, j'aurais passé du temps a tes côtés. C'est tout ce que je veux en ce moment. Mais toi ? Est-ce que tu accepterais de partir seul avec moi dans un endroit...isolé ?

Te rends tu compte des sottises que tu dis ! Avec tant d'aisance en plus ! C'est tout bonnement pas croyable. TU n'es pas croyable, Bella Swan ! M'exclamais-je plus sous une forme d'ironie et de colère silencieuse plus qu'exprimée. Un rire nerveux m'échappa.
Et pour répondre à ta demande... Dis-je, la sondant du regard. Nous sommes déjà dans un endroit isolé, et seuls... Tu peux faire plus isolé et vide que cela ? J'en serais étonné ! Dis-je remplis de sarcasmes.
Enfin... Ici tout est désert, nous sommes à Forks après tout. Me rappelais-je à moi même.
Pardonne-moi mais, pensais-tu à un lieu précis ? Ou bien était-ce une simple question ? L'endroit que je désirais de faire découvrir peut attendre, avec ce soleil de plus... Inutile de t'effrayer d'avantage.

J'attendais qu'elle parle et me réponde, observateur. Je regardais chaque détail d'elle, en un air minutieux. De ses doigts qu'elle triturait nerveusement à sa bouche entrouverte, à sa main qui aérait ses cheveux en un geste faussement détendu, à son façon de cligner des yeux. Elle était tellement particulière, elle semblait presque... Appaisée et tranquille. Pas croyable !

Te rends tu compte des sottises que tu dis ! Avec tant d'aisance en plus ! C'est tout bonnement pas croyable. TU n'es pas croyable, Bella Swan ! s'exclama-t-il ironiquement...

Enfin je crois qu'il était ironique. Rien a voir avec les instants ou il était en colère ! Il n'y avait pas la moindre colère dans sa voix. Plus maintenant. D'aprés lui,c'est moi qui n'était pas croyable. Hum. Très drôle. Je me réservais le droit de dire ça a son égard. Moi je n'avais strictement rien d'exceptionnel. Au contraire, j'étais d'une banalité effrayante.

Et pour répondre à ta demande... Nous sommes déjà dans un endroit isolé, et seuls... Tu peux faire plus isolé et vide que cela ? J'en serais étonné !
Enfin... Ici tout est désert, nous sommes à Forks après tout.
Pardonne-moi mais, pensais-tu à un lieu précis ? Ou bien était-ce une simple question ? L'endroit que je désirais de faire découvrir peut attendre, avec ce soleil de plus... Inutile de t'effrayer d'avantage.

Il attendait manifestement que je répondes. C'est vrai que nous étions déjà dans un endroit rien et pour ma part, je ne voyais pas ou était le problème. Je ne me sentais pas en danger. Pas du tout même.
Non, je ne pensais a rien de particulier mais il avait éveillé ma curiosité avec ce fameux endroit ou il devait m'emmener. Je ne voulais pas attendre.

- Je voudrais quand même le voir. Tu as éveillé ma curiosité ! Je ne serais pas effrayée. Du moment que tu ne te transformes pas en chauve souris ou je ne sais quoi, tout va bien. Je voudrais te poser une question si ça ne t'ennuie pas... Pardon si la question te gêne mais...comment faites-vous pour chasser ? Il n'y a pas beaucoup d'habitants dans cette ville et je n'ai entendu parler d'aucunes disparitions alors...

Je voudrais quand même le voir. Tu as éveillé ma curiosité ! Je ne serais pas effrayée. Du moment que tu ne te transformes pas en chauve souris ou je ne sais quoi, tout va bien.

J'explosais de rire littéralement ! Ces maudits films sur notre espèce, ces légendes absurdes et ces romans ridicules qui nous menaient la vie dure ne faisaient que colporter un tas d'informations totalement erronées à notre sujet. Je décidais d'entrer dans son jeu.

Oh, chauve souris non, ca ne risque pas. Ce n'est qu'une légende idiote à notre propos. Par contre le fait que je me mette à brûler si le soleil chauffe trop, voilà ce qui m'inquiète le plus.

Son regard n'était plus que de petits yeux ronds, complétement ahuris.

C'est une... Blague. Hum. Dis-je voyant qu'elle semblait toujours aussi choquée.
Pour ta gouverne, je ne brule pas, ne sais pas voler, l'ail ne me fera rien et je ne dors pas dans un cerceuil couvert de toiles d'araignées, l'argent je trouve ca chouette, je ne brûle pas à son contact, et les croix religieuses et bien nous en avons à la villa... Je crois que je n'ai rien oublié. Dis-je avec un grand sourire. Si j'essayais de la faire déguerpir en l'effrayant c'était raté, elle semblait plus décidée que jamais a rester à mes côtés.

Je voudrais te poser une question si ça ne t'ennuie pas... Pardon si la question te gêne mais...comment faites-vous pour chasser ? Il n'y a pas beaucoup d'habitants dans cette ville et je n'ai entendu parler d'aucunes disparitions alors...

Voilà...

Nous ne sommes pas comme les autres. Ma famille et moi on se nourri uniquement du sang des animaux, le choix de mon père de préserver la race humaine sans doute ! Dis-je avec une assez froide ironie.
Voilà pourquoi il n'y a aucun "meurtre" dans les parages. Et puis une ville comme Forks pour chasser... Pardonne-moi mais... Nous épuiserions les rations en moins de deux semaines.

Si avec ça elle ne galopait pas jusqu'à chez elle ! Non ! Ca ne semblait pas la faire partir, l'effrayer légèrement tout au plus.
Je m'apprétais à lui dire si elle voulait bien descendre, que nous puissions y aller mais elle sembla vouloir parler à son tour, j'attendais, relachant la poignée de la portière que je venais de toucher.

Il n'eut pas l'air surpris par la question. Il y répondit assez rapidemment et sa réponse... n'était pas vraiment celle a laquelle je m'étais attendue. Disons qu'elle n'était pas courante.

Nous ne sommes pas comme les autres. Ma famille et moi on se nourri uniquement du sang des animaux, le choix de mon père de préserver la race humaine sans doute !
Voilà pourquoi il n'y a aucun "meurtre" dans les parages. Et puis une ville comme Forks pour chasser... Pardonne-moi mais... Nous épuiserions les rations en moins de deux semaines.

Des vampires qui ne s'abreuvaient que de sang animal... Voila qui n'était pas commun. Si je comprennais, ils n'avaient pas touché au sang humain depuis un bout de temps. Voila qui expliquait pourquoi il n'y avait aucunes disparitions particulières a Forks. Si je n'avais pas peur en ce moment, imaginer de quelle façon il devait procéder pour boire leur sang me fit froid dans le dos. Je n'avais rien remarquer de particulier au niveau de leur dentition. Tout était au contraire parfait avec des dents parfaitement aligné dont aucunes ne dépassait les unes par rapport aux autres et encore moins pointues... Je voyais trop de films, c'était certains. Voilà un point qu'il avait oublié de citer : il n'avait pas de canines. Pour...boire, il devait donc percer la peau de leurs dents... Je secoua la tête. Je ne voulais même pas imaginer la façon dont il procédait. Je me passerais des détails. Edward déposa une main sur la poignée et pour la première fois, je me rendis compte qu'il était enfin prêt a sortir a l'extérieur... Je l'arreta, une dernière question au bord des lèvres. Autant la poser tout de suite.

-L'un de vous a-t-il déjà tué un humain ?

L'un de vous a-t-il déjà tué un humain ?

Sa question n'était pas une des plu simples et en même temps... Je me redressais sur le siège en cuir, droit comme un "i" puis l'observais sans sourciller, décider à lui dire la vérité, c'est ce qu'elle désirait après tout ? Elle l'aurait donc.

La question est plutôt : L'un de vous ne l'a-t-il pas commis ?

Je lui souriais, un sourire en biais, je me mordillais l'intérieure de la lèvre inférieure à la vue de sa jugulaire prononcée. Il fallait que je me calme, que je me contrôle !

Voilà qui semble répondre à ta question... Comme je te l'ai dit, nous ne sommes pas fréquentables, JE ne suis pas fréquentable. Et le fait que tu persiste à croire le contraire me ferait presque croire que j'ai tort, malgré tout...

Perdu dans mes pensées à propos de son si joli visage, je ne poursuivais même pas ma phrase, et préférais plutôt, caresser sa joue du bout des doigs, y laissant surement, un chemin particulièrement gelé, elle frissona je crois. Je me demandais si c'était en rapport avec le seul fait de mon geste imprudent, ou en rapport avec ma température anormale, peut-être les deux ? J'osais espérer que ça n'était pas seulement du à ma froideur.

Es-tu prête à descendre ? Demandais-je comme s'il ne s'était absolument rien passé, un visage normal, sentiments imperceptibles de rigueur.

La question est plutôt : L'un de vous ne l'a-t-il pas commis ?

Edward me sourit avec l'un de ses nombreux sourires qui aurait fait chavirer le coeur de n'importe qui. Je me sentis presque honteuse de la question que je lui avais posé. Je m'en étais rendu compte lorsqu'il l'avait reformulé. Au moins, il avait répondu a ma question. Je tenta tant bien que mal de me représenter la scène et je n'y parvins pas franchement. Je ne pouvais pas m'imaginer Edward Cullen en train de faire du mal a quelqu'un, qui que ce soit.

Voilà qui semble répondre à ta question... Comme je te l'ai dit, nous ne sommes pas fréquentables, JE ne suis pas fréquentable. Et le fait que tu persiste à croire le contraire me ferait presque croire que j'ai tort, malgré tout...


Je n'étais pas d'accord du tout sur ce point... Il était parfaitement fréquentable, j'en étais certaine. Je suivais chacun de ses mots très soigneusement et attendis qu'il poursuive lorsqu'il s'arreta. Je releva les yeux doucement pour me rendre compte qu'il m'observait. Je ne détourna pas le regard, m'appliquant moi aussi a étudier son visage tellement parfait. Il ne ressemblait a personne d'autre. Même les représentations divines que l'on apercoit parfois n'étaient rien a côté de lui... Tellement attachée a le détailler, je ne le vis pas tout de suite lever la main pour s'approcher de moi. Lorsque je vis que sa main approchait de mon visage, je m'appliqua a ne pas bouger... Surtout pas. Au contraire, depuis la veille, cette proximité avait disparue et j'étais heureuse de savoir qu'elle était toujours là entre nous.
Je tressaillis légèrement, j'ignore s'il le remarqua, lorsque ses doigts frolèrent ma joue. La froideur n'y était pour rien, évidemment, même si c'était une sensation étrange que de sentir ses doigts gelés sur la chaleur de ma peau. Non. Je crois que j'appréciais juste son contact sur ma peau, plus que ça même. Etre proche de lui devenait une véritable obsession.

Es-tu prête à descendre ? me demanda-t-il d'un ton que je peux appeller de neutre. Je ne parvenais pas encore a savoir ce qu'il pensait ni quels sentiments il avaient en lui. J'hocha la tête positivement.

Je suis prête. Je te suis annoncais-je en ouvrant la portière et en glissant un pied a l'extérieur.

Je suis prête. Je te suis

D'un pas mal assurée je la vis ouvrir la portière et mettre un pied en dehors de la voiture. Evidemment, en un dizième de seconde je me retrouvais du côté de la porte passager, à l'extérieur, lui tenadant la main afin qu'elle descende plus surement.

Bella. Dis-je solenellement pour qu'elle prenne ma main.

J'observais son visage afin d'y trouver une quelconque réaction à ce qu'elle pouvait voir de moi. Le soleil de plomb me faisait étinceler, faisant exploser mon épiderme si délicat en un millier de diamants qui semblaient incrustés à même ma peau. Je brillais littéralement, faisant resorber le sol de granit blanc comme un arce en ciel l'aurait fait avec un mélange de soleil et de fine pluie. J'étais le plus grand specimen météo à moi tout seul songeais-je guère amusé.

Pour le moment à par la suprise je ne distinguais rien de réellement négatif dans son regard, pas de peur apparente en tout cas, plus de lemerveillement au contraire ! Cette fille ne devait pas être humaine ça n'était tout bonnement pas possible.

Voyant son manque de réaction, je décidais de parler pour elle.

Dis-moi, y a t-il une chose qui serait susceptible de t'effrayer un tant soi peu chez moi Bella ? Demandais-je presque inquiet pour sa logique et sa façon de réagir face au danger.

Saisissant ma main elle sortait de la voiture, je refermais la portière immédiatement, puis l'observais avec attention.

J'avais a peine mis un pied dehors lorsqu'Edward me rejoignit. Je nétais pas vraiment habitué a ce ... mode de déplacement particulier. Au moins maintenant, je savais que je n'avais halluciné et qu'il m'avait bel et bien sauver rien qu'avec sa vitesse... Il se tenait devant moi comme s'il avait été là depuis un moment. Il avait ouvert un peu plus la portière et me tendait la main pour m'inviter a sortir.

Bella.

Je releva la tête vers sa main, tendue vers moi. J'ouvris légèrement la bouche sous l'effet de surprise. Il étincellait littéralement. Toute sa peau semblait être composée de milliers de diamants qui brillaient en même temps, faisant apparaitre des éclats sur sa peau blanche. Je n'avais pas de mots suffisants pour décrire ce que je voyais en ce moment ni tout ce que je ressentais. On était véritablement passé d'un moment ou il refusait de sortir de la voiture a un moment ou presque naturellement, il m'avait proposé de sortir. Etrange. Je n'eus aucunes réactions visibles même si pour moi, tout ce bousculait dans ma tête... Un mélange d'admiration devant sa beauté sans nom possible et de questionnements. Je ne sais pas si ce fut mon manque de réaction qui poussa Edward a dire quelque chose, mais c'est pourtant ce qu'il fit.

Dis-moi, y a t-il une chose qui serait susceptible de t'effrayer un tant soi peu chez moi Bella ? Demanda-t-il dans un ton que je pu qualifier d'inquiet.

Avant de répondre, je me décida a sortir de la voiture. Je saisis la main qu'il me tendait ( au moins, je ne me retrouverais pas par terre, c'était déjà ca de gagné...) et sortis doucement de la volvo argentée. Je fis un pas en avant et me retourna ensuite vers Edward. J'avais réfléchit a la question pendant a peu près dix secondes et je ne trouva qu'une chose a lui dire.

- A vrai dire, oui. Il y a une chose qui serait susceptible de m'effrayer. Je ne veux pas que tu sois trop loin de moi. Jamais.

Sa main dans la mienne, elle ne la retira guère, même après être descendu de ma voiture. Je souriais intérieurement à cette remarque personelle.

A vrai dire, oui. Il y a une chose qui serait susceptible de m'effrayer. Je ne veux pas que tu sois trop loin de moi. Jamais.

Elle avait comme chuchoter les derniers mots, comme si nous étions entourés, alors que nous étions, bien évidemment, seuls, trop seuls.

Je le serais seulement si c'est toi qui le désire Bella, mais sinon non. Jamais.

Dis-je, terminant sur la même note qu'elle, un sourire à la comissure de mes lèvres, je lui jetais un regard par dessus mes cils noirs, observant ses réactions.
Nous pénétrions dans le bois, et lorsque je vis les difficultés qu'elle semblait éprouver à mettre un pied devant l'autre sans faire de faux pas, je me bénis qu'elle sache la vérité. Je pouvais nous déplacer moi tout seul après tout.

Hum... Tu tiens vraiment à crapahuter dans la forêt jusqu'à mon endroit ou non ?

Elle m'observait comme si sa réponse n'allait pas changer la donne. Je m'expliquais, un peu contrit.

Je, hum... Je me déplace assez vite disons. Je lui adressais un sourire.
Alors ?

Je l'observais, face à elle, avec le plus grand silence qui soit.

Je le serais seulement si c'est toi qui le désire Bella, mais sinon non. Jamais.

Il répondit sur le même ton que moi. Il avait murmuré ses mots, comme je l'avais fait quelques secondes avant lui. Le ton qu'il avait employé rendaient ses mots excessivement sincères. Il pensait vraiment ce qu'il disait. Plus que ça même. Il l'avait dit comme une promesse, comme quelque chose qu'il certifiait.

Tout en marchant dans les bois, je regardais chacun des endroits ou je mettais un pied, priant pour ne pas me retrouver par terre devant lui. même si mon attention était fixée sur le sol, j'avais le regard qui se portait constamment sur Edward. Je me reconcentrais dés que je trébuchais en avant. Nous nous approchions a grands pas des bois. Savoir que l'on arrivait dans un endroit rempli de branches et de feuilles en tout genres n'était pas la chose qui me rassurait le plus... Comparé a moi, Edward ne semblait pas avoir la moindre difficulté a marcher. Evidemment. Personne n'était aussi maladroit que moi.

Hum... Tu tiens vraiment à crapahuter dans la forêt jusqu'à mon endroit ou non ?

Je, hum... Je me déplace assez vite disons.

Il m'adressa un sourire avant de me demander,

Alors ?

Face a moi, il m'observait sans dire un mot tandis que je réfléchissais au contenu de sa phrase. Il se déplacait vite... restait a savoir ce qu'il dénommait "vite"... J'eus un petit sourire et l'interrogea a mon tour.

- Et qu'est ce que tu veux que je fasses ? Tu veux me porter jusqu'en haut ?

Je plaisantais bien sur mais a son regard, lui n'avait pas l'air de plaisanter plus que ça.

-Alors quoi, tu vas te transformer et m'emmener la haut en volant ?

Et qu'est ce que tu veux que je fasses ? Tu veux me porter jusqu'en haut ?

Elle souriait, moi pas. Alors comme ça elle me prenait encore à la légère ? Peut-être pensait-elle à tous ces comptes de fées et de sorcières débiles qui donnent de fausses informations sur les espèces existantes, comme les vampires par exemple...

Alors quoi, tu vas te transformer et m'emmener la haut en volant ?

De mieux en mieux ! Pensais-je amusé.

Désolé de te décevoir Bella, mais... Non, je n'vole pas. Je ne suis qu'un pauvre buveur de sang, pas un métamorphe. Déclarais-je railleur.
Donc non, ne t'attends pas à me voir me transformer en corbeau ou quoi que ce soit de ce genre. Ca n'arrivera pas. Dis-je en riant cette fois.

C'est fou ce que les mythes pouvaient faire penser aux gens de nos jours, si on additionne à tout ça les séries télévisées, on ne s'en sort plus.

Tu es déjà montée à cheval ? J'eus envie d'éclater de rire à la vision de ce que je venais de dire.
C'est à peu près pareil. Terminais-je retrouvant un tant soit peu mon sérieux ancestrale.

Désolé de te décevoir Bella, mais... Non, je n'vole pas. Je ne suis qu'un pauvre buveur de sang, pas un métamorphe.
Donc non, ne t'attends pas à me voir me transformer en corbeau ou quoi que ce soit de ce genre. Ca n'arrivera pas. dit-il en riant.

Je n'en revenais pas ! Toutes les histoires qu'on racontait aux enfants pour leur faire peur étaient fausses ! Les vampires ( je commencais enfin a m'habituer a penser a ce seul mot) ne craignaient pas le soleil, du moins ils ne mourraient pas, il ne se transformait ni en corbeau, ni en brouillard ni en quoi que ce soit d'autres... Mais si toutes leurs caractéristiques étaient fausses, est-ce que les seules choses dont nous étions censé disposer pour se protéger d'eux étaient elles aussi des mythes destinés a rassurer tout le monde ? Cette question me perturbait mais je ne la posa a Edward, ne voulant pas qu'il pense que j'ai peur de ce qui pouvait m'arriver quand j'étais avec lui. Mais je me doutais bien que d'autres vampires n'étaient pas aussi calmes et que d'autres vampires ne devaient pas se nourrir uniquement de sang animal...

Tu es déjà montée à cheval ?
C'est à peu près pareil.

Monter a cheval ? Oh oui j'avais tenté de le faire mais les résultats n'avaient pas étés très brillants... Inutile d'expliquer que ma maladresse en était directement la cause. Je n'en avais pas de très bons souvenirs... Je regarda Edward; ignorant ce que je devais faire...

-Qu'est ce que je dois faire ? lui demandais-je.

Son drôle de regard me faisait comprendre qu'elle ne voyait probablement pas où est-ce que je voulais en venir... Sa phrase ne fit que me le confirmer.

Qu'est ce que je dois faire ?

Je lui souris tendrement, face à son angoisse légèrement palpable à mon goût.

Regarde, c'est simple. Dis-je en prenant sa main, tandis que je me retournais, dos à elle.

Saute.

Je me tenais prèt à attrapper ses jambes lorsqu'elle serait sur mon dos.
Une fois exécuté, je tournais légèrement la tête vers elle, lui expliquant quelques trucs qui lui serviraient surement en cours de chemin...

Tu ferme les yeux d'accord ? Ca va aller trés vite, ne les ouvre surtout pas, enfin... C'est pour toi... Moi ce que j'en dis... Dis-je sourire en coin.
Prète ?

Edward sentit sans doutes mon inquiétude car il me sourit tendrement et si l'effet était de me rassurer, je ne pouvais rien dire d'autres que cela avait fonctionné a la perfection. Ce n'était pas juste. ll parvenait, Dieu sait comment, a me rassurer. Comme ici.

Regarde, c'est simple. Dis-je en prenant sa main, tandis que je me retournais, dos à elle.

Il m'avait prit la main d'un geste que je pouvais qualifier de naturel. Ses gestes étaient toujours aussi doux et appliqué : il faisait attention même a moi et je me demanda ce qu'il pouvait ressentir en ce moment. J'étais certes plus que sereine en sa présence, mais lui ? Est-ce que ma présence lui était supportable assez facilement ou devait-il se livrer a un effort intense pour être a mes cotés ? Il faudrait que je lui poses la question a un moment ou a un autre. Je m'étais concentré pour ne pas tressaillir face a la froideur de sa peau sur la mienne. Ce que j'appréciais, c'était que je commencais, doucement certes, a me faire a cette...particularité. A présent, Edward me tournait le dos, tenant toujours ma main dans la sienne.

Saute.

Saute ?! Après tout, tout m'étonnait de plus en plus alors... Une chose de plus ou de moins... Je pris très peu d'élan pour sauter sur son dos. Dés que j'enroula mes jambes autour de sa taille, il me rattrapa pour me caler un peu plus contre lui. J'avais la nettre impression d'être sur un rocher. Il était tout aussi dure mais confortable néanmoins ! Il tourna la tête vers moi pour me donner quelques indications apparemment... Je l'écoutais attentivement.

Tu ferme les yeux d'accord ? Ca va aller trés vite, ne les ouvre surtout pas, enfin... C'est pour toi... Moi ce que j'en dis...
Prète ?

Fermer les yeux ? Quelle idée ! Je ne verrais rien ni de l'environnement ni de sa...technique de déplacement. Je n'avais pas l'intention de les fermer et je n'étais pas certaine d'être tout a fait prête pour ça.

-Prête.

Je m'accrocha a lui un peu plus fort. Je ne tenais pas a tomber bien que je doutes qu'il me laisse me blesser !

Lorsque je sentis ses petites mains s'accrocher à moi comme on s'accroche à sa vie, je prenais une légère impulsion et partait en trombe. Mes mains recouvrant les siennes pour être certain qu'elle ne tomberait pas, je sentais le vent me fouetter le visage aussi durement qu'un mur l'aurait fait.
Lorsque nous étions aussi rapides, nous ne sentions plus exactement nos jambes, nos muscles, c'était comme si... Nous perdions la partie inférieure de notre corps et qu'elle se mettait à surchauffer tout en voletant. Une chose pour le moins indescriptible à dire vrai.

Les différents tons de verts défilaient sous mes yeux préocuppés à ne rien heurter sur mon passage. Quelques courtes minutes plus tard, et nous étions arrivés dans la clairière. Je stoppais ma course, sentant tous les muscles de Bella crispés ! Je me retournais comme je pouvais, inquiet, me tordant le cou tant elle me serrait.

Bella ?!

Elle était d'une paleur effrayante, même pour quelqu'un comme moi ! C'est dire !

Bella ? Dis-je à nouveau. Tout va bien ? Bella ?!

Tout avait défilé devant mes yeux a une vitesse inquiétante. C'est a ce moment que je me dis que j'aurais peut etre du fermer les yeux et donc écouter Edward... Mais comme d'habitude, je n'en avait fait qu'a ma tête... Il courrait enfin je crois. Je ne pouvais pas en être certaine. J'avais la vague impression qu'il volait plus qu'autre chose. Les troncs d'arbres, taches marrons, se succédaient les unes après les autres dans une vitesse inimaginable pour mes pauvres yeux d'humaine. J'eus soudain peur qu'il ne relache son attention et qu'il heurte un arbre de plein fouet....

C'était bien pire que le cheval. A coté, monter sur une selle, ce n'était rien. Mais ce que je ne pouvais pas nier, c'est que tous les sens de mon corps étaient en alerte et bien réactifs ! J'avais enserré le cou d'Edward tant j'étais pétrifié. Le pire était que je n'avais pas réussi a fermer les yeux. Je m'étais accroché a Edward comme a une bouée de sauvetage et je n'avais pas fait le moindre geste. Je ne su pas ou nous arrivions mais quoi qu'il en soit, Edward s'arreta et tourna la tete pour me regarder semblet-il.

Bella ?!

Je ne réagis pas, les mots ne sortant pas de ma bouche et ne bougeant pas non plus.

Bella ?Tout va bien ? Bella ?!

Je parvins a articuler quelques mots, je n'étais pas certaine qu'il allait les comprendre...

Je crois que... je me sens pas très bien. Tu veux bien m'aider ?

Aucun signal qu'elle allait bien, ou même qu'elle m'entendait ! Je ne cessais de la fixer avec inquiétude, les sourcils froncés comme devant le plus important problème de mathématiques du Monde.

Enfin, d'une voix tremblotante, et si basse que même moi, eus du mal à l'entendre, elle parla, complétement sous le choc.

Je crois que... je me sens pas très bien. Tu veux bien m'aider ?

J'acquiescais rapidement et deverouillais l'étreinte formée par ses deux petites mains crispées autour de mon cou. Avec lenteur afin de ne pas lui faire mal, j'attrappais ses jambes, les desserant. Elle était totalement contractée, accrochée à moi comme à une bouée de sauvetage. Ou comme une huitre sur un rocher, mais je trouve l'expression moins poétique pas vous ? Baah ! Peu importe.

Je la déposais sur ses pieds, la maintenant fermement par les épaules, son visage était toujours aussi pâle, et ses lèvres tremblaient, entrouvertes, les yeux ailleurs.

Tu as gardé les yeux ouverts... La sermonnais-je sourire en coin.
Veux-tu t'asseoir peut-être ? Ca va aller ?

Je ne cotoyais aucun humain ! Alors aller savoir ce qu'ils pouvaient ressentir ! Je m'attendais à tout et n'importe quoi à vrai dire.
Voyant sa mine désabusée, je laissais éclater un petit rire musicale et la prenais dans mes bras, l'aidant à rester debout. Ce contact me forca à me concentrer sur autre chose que son odeur, je savais que sinon, cette petit course ne serait pas le pire pour elle...

En acquiescant, il prit mes mains dans les siennes et les délia délicatement. Je ne parvenais même plus a les déplacer tellement elles étaient serrés entre elles. Il réitéra son geste avec mes jambes et je ratteris sur le sol, en sentant mes pieds s'y déposer. Si Edward ne m'avait pas maintenue par les épaules, je me serais surement retrouvé affalée sur le sol. Autour de moi, tout tournoyait : les arbres, les feuilles qui les recouvraient et j'essayais de faire cesser ce tournoiement insupportable avant que je finisses par vomir...

Tu as gardé les yeux ouverts... Veux-tu t'asseoir peut-être ? Ca va aller ?

Je ne répondis pas. Encore aurait fallu que je puisses prononcer encore quelques mots... Je devais avoir une mine affreuse car Edward laisser échapper un petit rire de sa bouche qui résonna plutot comme une douce musique dans mes oreilles. A ma plus grande surprise, il me prit dans ses bras, m'entourant la taille d'un de ses bras afin de me soutenir. Je me retrouva collée contre lui. Jamais nous n'avions était aussi proche. Enfin a part la veille s'entend.

-Ca va aller. Il faut juste que tout arrete de tourner autour de moi et...ca devrait aller. Pourquoi aujourd'hui ?

Je n'étais pas certaine qu'il allait comprendre ma question alors je rajouta une phrase.

-Pourquoi m'avoir tout avouer aujourd'hui ?

Je la sentais peser contre moi, il était évident que si je relachais mon emprise elle serait déjà recroquevillée sur le sol. Elle resta là quelques minutes à reprendre ses esprits je suppose, moi j'attendais, profitant de cette proximuité pour respirer ses cheveux, une odeur de fraise s'en déageait, c'était... Appétissant.

Ca va aller. Il faut juste que tout arrete de tourner autour de moi et...ca devrait aller. Pourquoi aujourd'hui ?

Ne voyant en aucun cas le but de sa question je baissais la tête vers elle, en signe d'incompréhension, mais elle s'empressa d'ajouter :

Pourquoi m'avoir tout avouer aujourd'hui ?

Oh... Voilà ce qui la taraudait donc ? Je ne voulais pas la décevoir, mais c'est à dire que... Je ne le savais pas réellement moi même, allez expliquer cela !

Et bien... Je suppose qu'il y a un temps pour tout. Dis-je afin de meubler un tant soit peu ma réponse sans réel fond.

Une prise de reflexion s'imposa, j'ajoutais doucement :

Je pense également que tu as le droit de savoir ce que tu risque à être proche de moi Bella, tout ceci n'était qu'une affreuse mise en garde, mais tu semble si attachée à t'aimanter au moindre danger que tu rencontre. Soupirais-je désormais.
Le fait est que je suis égoïste, ce qui... N'arrange pas les choses il me semble ? Dis-je pour moi même. Les faits étant que je te veux à mes côtés ne m'aidera surement pas à te repousser, mais... Je suppose qu'il est trop tard désormais. Je plongeais mes yeux d'un éclat lumineux dans les siens, y cherchant une réponse, quelque chose, un sentiment peut-être ?

Tu vas mieux ?

Et bien... Je suppose qu'il y a un temps pour tout.

Edward sembla réfléchir quelques instants. J'étais heureuse qu'il ai pris le temps de le faire maintenant. Je ne me voyais pas encore insisté auprès de lui pendant des semaines pour le convaincre qu'il devait me faire confiance et me dire la vérité par la même occasion. Je sais. Je suis bien trop curieuse... Edward finit par poursuivre;

Je pense également que tu as le droit de savoir ce que tu risque à être proche de moi Bella, tout ceci n'était qu'une affreuse mise en garde, mais tu semble si attachée à t'aimanter au moindre danger que tu rencontre.

Je ne pouvais pas nier ca. J'attirais le danger qu'il se présente sous n'importe quelle forme. Ma maladresse n'arrangeait rien d'ailleurs... Mais le concernant, je ne considérais pas cela comme un danger... il était la seule personne, un rêve si vous voulez appeller ca comme ca, que je n'aurais jamais cru possible alors peu importe les risques ! J'étais bien déterminée a rester aussi longtemps que possible a ses cotés ! Quitte a vivre moins lontemps.

Le fait est que je suis égoïste, ce qui... N'arrange pas les choses il me semble ? Les faits étant que je te veux à mes côtés ne m'aidera surement pas à te repousser, mais... Je suppose qu'il est trop tard désormais.

En disant cela, il avait plongé ses yeux dans les miens avec CE regard précis qui me faisait toujours oublier ou j'étais. Il pourrait faire ce qu'il voulait de moi dans ces instants la.

Tu vas mieux ?

J'aurais volontiers réponds "non", juste pour ne pas avoir a me détacher de lui tout de suite. Mais nulle comme j'étais, il allait savoir que je mentais et j'aurais été bien trop gênée qu'il comprenne pourquoi j'avais dis quelque chose de faux.

Oui, ca va maintenant. Merci. Les troncs ont arretés de tourner, ca doit être bon signe !

Nous allions pouvoir repartir. Je ne savais toujours pas ce qu'il voulait me montrer ni ou il souhaitait m'emmener. Une chose était sure : je pourrais le suivre les yeux fermés.

-Je pense que je vais pouvoir continuer a marcher. La prochaine fois que je dois remonter sur ton dos, je fermerais les yeux cette fois !