Je sortis de la maison sachant tout à fais le sentiment de peur dans lequel j'avais plongé les Cullen. Ils seraient obligés d'accepter, si Edward tenait vraiment à cette fille.
Mais avant tout, je devais parler à Chelsea. Je savais que tôt ou tard, ses émotions trop humaines prendraient le dessus, et alors il serait trop compliqué de rattraper ses maladresses.
Je la vis à la lisière de la forêt qui bordait la villa. Je sentis qu'elle essayait de canaliser ses émotions : elle marchait de long en large en serrant les poings.
J'apparut devant elle, la fixant droit dans les yeux.

- Tu m'expliques ce qui ne va pas ou je dois deviner ?

Ma voix était calme et se voulait amicale, mais j'allais devoir trouver les mots justes pour que Chelsea se reprenne. Et vite.

Après cette tension avec Rosalie, je ne voulue plus rester avec eux, c'est alors que je décida d'aller à la lisière de la forêt, pour me reprendre. Je faisait des aller et retours en serrent les poings.
La Démétri se pointa devant moi et me dit d'une voie calme.

- Tu m'expliques ce qui ne va pas ou je dois deviner ?

Je ne voulait pas que mon regard croisa le sien.

-Je leur proposent mon aide, et eux ils la refuse, que j'eus tu que je fais.

Et la je repris a tourner en rond. Les poings fermer, je repris en grande boucher d'air et ouvris les poings.

Elle continuait de tourner en rond et ne voulait pas me regarder. Je pensais qu'en me regardant elle n'aurait jamais osé dire :

-Je leur propose mon aide, et eux ils la refusent, que veux-tu que j'y fasse ?

Son aide. Amusant. Elle essaya de se calmer en desserrant ses poings et en soufflant.

- Qui t'as dit que nous voulions les aider ?

Elle s'arrêta de marcher comme si elle était complètement choquée par ce que je venais de dire.

- Personne, même pas Aro ne t'as demandé de leur proposer ton "aide", Chelsea., dis-je dans la voix la plus calme

J'avais l'impression de raconter à un enfant comment bien se comporter face à des inconnus.

- Aurais-tu oublié pourquoi nous sommes ici ? Aurais-tu oublier que nous sommes au-dessus de tous les vampires, et que par conséquent, on ne nous fait pas facilement confiance et que l'on ne nous apprécie pas ?
Ton "aide", ils n'en veulent surtout pas. Alors, ne la proposes plus jamais.
Il faut qu'ils acceptent de nous laisser soigner la fille si l'on veut ramener Alice ou Edward. Et ça, ce n'est pas de l'aide. C'est un service.

J'attendais une réaction face à ce que je venais de dire. Un silence régna pendant que je repensais aux raisons pour lesquelles Aro avait choisi Chelsea pour le servir. Je savais que son don était précieux et qu'il pouvait nous être bénéfique, mais les inconvénients de ce pouvoir étaient insupportables. Chelsea me donnait l'impression d'être plongée dans un océan d'émotions que même un humain ne ressentirait jamais.

- Aurais-tu oublié pourquoi nous sommes ici ? Aurais-tu oublier que nous sommes au-dessus de tous les vampires, et que par conséquent, on ne nous fait pas facilement confiance et que l'on ne nous apprécie pas ?
Ton "aide", ils n'en veulent surtout pas. Alors, ne la proposes plus jamais.
Il faut qu'ils acceptent de nous laisser soigner la fille si l'on veut ramener Alice ou Edward. Et ça, ce n'est pas de l'aide. C'est un service.

Je m'approcha de plus en plus pres de Démétri et dis d'une voix peu calme.

-Je sais, je sait que nous sommes les vampires les plus dangereux.

Entre moi et Démétri le courant n'était jamais passer aussi bien qu'avec Jane, et j'aurais tellement voulu qu'elle soit la, près de moi pour m'aider, je ne sait où donner de la tête. C'est la seule personne qui peut me comprendre et m'écouter.

- Et toi qui est le plus malin d'entre nous !! Es-tu sure qu' Edward va nous laisser approcher La fille ?

La je sentis une odeur qui m'était familière, je me retourna et vis au loin une petite silhouette, mais oui c'est ma petite Jane. Je courus vers elle et la pris dans mes bras.

-Mais que fais-tu ici ? Non non ne dit rien ! C'est Aro qui t'envois ?

-Je sais, je sais que nous sommes les vampires les plus dangereux.

Très bien. Elle semblait énervée. J'avais pourtant essayé de rester le plus courtois possible. Il était vraiment impossible que je m'entende avec elle. Son esprit si humain...me...je crois qu'il n'y avait aucun mots appropriés pour exprimer ce que je ressentait à ce sujet. Dégout, répulsion s'en rapprochaient mais ils n'étaient pas assez forts. Elle décida de se rapprocher de moi. Quel en était l'intérêt ? Voulait-elle m'effrayer ? J'étais bien plus grand et plus fort qu'elle.

- Et toi qui est le plus mâlin d'entre nous!! Es tu sur qu'Edward va nous laisser approcher La fille?

Elle n'avait toujours pas compris. Navrant.
Je m'approchais encore plus près d'elle afin de bien me faire comprendre.

- Edward nous laissera soigner la fille parce qu'aucun de ces végétariens, présents en ce moment, n'en sera capable. Il l'aime. Plus que lui même. Il a l'air complètement dépité, anéanti. Je ne vois pas d'autres explications à son comportement suicidaire. Il veut nous énerver pour que l'on parte tout en sachant pertinemment que nous sommes les seuls à pouvoir sortir cette humaine du monde des morts.

Soudain, une odeur reconnaissable entre toutes fit irruption dans l'air. Chelsea disparut et se retrouva devant Jane. Son comportement déjà aberrant devint encore pire lorsqu'elle décida de prendre son amie dans ses bras. Chelsea devait connaître de grands moments de solitude depuis son départ. Et dire que je ne faisais absolument rien pour lui remonter le moral...
Je pensais que les Cullen avait eu largement le temps de décider quoi faire à propos de l'humaine et je décidais de retourner dans la villa. Un autre Cullen avait fait son entrée, laissant la porte ouverte. Alice ? Si c'était mon jour de chance, il y avait de grande chance pour que ça soit elle.

- Jane, dis-je sans même lui jeter un coup d'oeil, trop impatient de rentrer à l'intérieur.

- Bonsoir Démétri. Calme donc tes ardeurs mon beau et explique moi ce qui se passe.

La charmante Jane avait décidé de me bloquer dans mon élan. Etais-ce le fait de ne pas avoir daigné la regarder qui lui fit prendre cette décision ? Quoiqu'il soit, je m'arrêtai face à elle et la fixa droit dans les yeux.

- Les Cullen sont débordés... Ils ont un magnifique plat qui est en train de rendre l'âme. Une charmante, délicieuse humaine. Tu as déjà dû la sentir...

Comment ne pas l'avoir remarqué ? J'avais l'impression que je n'allais pas résister, que j'allais courir jusqu'à ce corps mourant en faisant valdinguer toutes les personnes présentes dans la pièce. A part Edward peut-être. Je l'aurait tenu d'une main contre le mur et aurait dévorer sous yeux son appétissante amie...
Je me reprit, me concentrant sur ce que je voulait dire.

- J'aurai bien aimé en boire quelques gorgées... Mais il s'est avéré qu'il s'agissait de la petit amie du cher Edward... J'ai pensé qu'il serait judicieux de ne pas la tuer, et d'au contraire, leur proposer de la remettre sur pied en échange d'un des leurs.

Je scrutait la réaction de Jane et je vit un léger sourire se dessiner sur son visage. Elle avait compris, j'en étais sur. Si elle aimait mon idée, Aro l'adorerait. Je devais avouer que j'étais assez fier de moi. Cette fierté était d'ailleurs la seule chose qui m'empêchait d'assouvir ma soif avec ce corps qui se trouvait à quelques mètres de moi.

- Dommage...on ne dînera pas ce soir. Ton idée est plus que brillante et je tâcherais de préciser à Aro que c'était la tienne.

Jane me caressa la mâchoire avec son doigt pendant que j'imaginais la récompense qu'Aro m'offrirait si Edward nous rejoignait. Jane m'avait toujours fait sentir que j'avais ma place au sein des Volturi, depuis mon arrivée. J'avais un immense respect pour elle et la voyait comme une sorte de maitresse. Elle m'avait beaucoup appris et m'inspirait encore plus. C'est pour cela que je la laissai jouer avec moi...
Cette soif harassante qui me hantait à l'instant disparut quelque peu grâce aux images qui se dressaient devant moi : le cadeau d'Aro lorsque nous retournerons à Volterra. Une foule de personnes, terrorisées devant la porte de mes appartements, attendant de rentrer pour que je puisse me faire le plaisir de boire jusqu'à leur dernière goute de sang. Il y en aurait de tout âge, mais je suis sûr qu'Heidi aura pris le soin de me les choisir jeunes, fragiles et d'une grande beauté... Du moins, dans la mesure du possible pour une italienne.
Jane pénétra dans la villa, suivie de Chelsea et de moi-même, impatient de savoir à quoi aboutirai toute cette histoire.