J'étais sortit, mais ne m'étais pas réellement attardé. C'est plutôt marrant de parler de temps, étant donné que chez nous, il n'existe pas, plus. L'immortalité a ses bons côtés parfois.

Le fait de savoir que Rose se sentait mal m'attristait. Si elle et moi n'étions pas spécialement proches, nous ne prenions jamais elt emps d'avoir de discussions, ou, lorsque nous en avions, elles finissaient à coup sur en engueulades, voir bagarres dans le pire des cas. Nous n'avions, tous deux, pas des caractères trés faciles il faut bien l'avouer. Mais c'était tout de même ma soeur, un membre de ma famille, et donc, je n'aimais pas la savoir dans pareil état.

Je désirais qu'elle me parle, qu'elle m'explique ce qui n'allait pas. Mais j'avais peur, peur de me mettre en colère une fois de plus, j'étais trés difficile à contrôler une fois hors de moi. J'esperais donc que les choses se passeraient pour le mieux.

Entré dans la villa blanche, tout était paisible, pas un bruit ne régnait, pas un souffle evidemment, mais ça, inutile de le préciser. J'entendis Rosalie, à l'étage,toujours dans la chambre d'Alice à première vue, ou peut être pas trés loin. Je montais les quelques marches, passais devant notre immense cuisine encore inutilisée et poursuivais avec les autres escaliers, passant devant nos chapeaux de diplomés. Je souriais à cette vue.

Au bout du couloir couleur crème et ivoire à cause de l'opale de la Lune, je trouvais Rosalie, assise sur le lit de mon autre soeur, le regard dans le vague. Ce qui, ne lui ressemblait pas vraiment.
J'avancais, calme et souriant, ou plutôt tentais de l'être pour bien démarrer notre futur discussion.


Rose.. ?

A nouveau assise sur le vaste lit d'Alice, j'attendais son retour. Pour quelle raison ? Je ne la connaissais pas moi-même. Dans un premier, j'avais scruté le moindre bruit à l'extérieur, cherchant en vain une solution pour me faire oublier tout ce que je ressentais mais je ne tarda à me replonger dans mes pensées.

Je réfléchissais à ce que je devais faire. Rester ici ou sortir pour tester ma capacité à résister au sang... Quoi qu'il en soit, si je sortais seule, je serrais certainemment dominé par ma soif et serait incapable de résister. Je prendrai aussitôt le premier animal que je croiserai et en l'espace d'une minute, je l'aurai vidé de son sang. Il n'était donc pas question que je sortes seule en forêt. Cela faisait presque 24h que je n'avais pas bu, je n'allais certainement pas baisser les bras maintenant !

Je songea soudainement à cette rentrée et eut peur de ce dont j'allais être capable. Si je ne résistai pas a mes instincts, je ferai un carnage au lycée. Carnage qui impliquerait déménagement. Je ne pouvais décemment pas leur faire subir un autre déplacement aujourd'hui alors que cette ville, il fallait l'avouer, convenait plutôt bien à notre...statut. Il faudrait donc que je partes immédiatement à la première alerte. Alerte qui ne serait pas les brulures puisque je l'a subissais depuis quelques heures déjà.

-Rose...

Je n'avais pas entendu mon frère arriver. Je n'avais même pas senti son odeur.
Je sortis de mes pensées, sans relever la tête néanmmoins.

-Oui ?...

J'attendis qu'il me réponde, ignorant s'il connaissait ma décision ou non. Je ne savais pas quoi lui dire. Sa réaction était celle que j'appréhendais le plus. Pourtant, il n'avait pas l'air énervé dans le ton qu'il avait employé en s'adressant à moi...

A ma vue, elle ne sembla pas se détendre pour autant. Au contraire, je ne fis que la repousser toujours plus dans ses retranchements.
J'avancais d'un pas léger dans la pièce, comme si je voletais gracieusement, et vint m'adosser au mur peint de la chambre, attentif.

J'essayais de ne pas écouter ce qu'elle pensait à l'instant même, mais c'était, bien évidemment, plus fort que moi. Elle craignait ma réaction, mais à quoi ? Pensais-je alors.


Tu voulais me parler il me semble. Tout à l'heure, dans la forêt. Avant que..


Je préférais m'arrêter là, ne voulant reparler de la scène précédente dans le milieu de journée. Inutile de raviver ces quelques souvenirs peu enviables.
Je l'observais, ses grands yeux en forme d'amande était trés fonçé, pas noir mais presque. Je songeais qu'elle ferais mieux d'aller chasser avant qu'on ne soit demain, inutile d'organiser un carnage dans le Lycée de Forks à peine de retour ici.

Edward marqua un temps d'arrêt avant de me répondre. J'en conclu qu'il devait réfléchir. Puis il se déplaça légèrement, peut-être pour ne pas me surprendre, et vint prendre appui contre le mur de la chambre.
J'ignorai s'il avait lu dans mes pensées en entrant dans la maison. Je releva les yeux vers lui et croisa son regard. Il n'avait pas l'air furieux mais il avait plutôt l'air de s'interroger. Ainsi, il n'était pas au courant.

-Tu voulais me parler il me semble. Tout à l'heure, dans la forêt. Avant que..

Il stoppa ses pensées et l'en remerciait intérieurement. Je ne désirais repenser à cette après-midi; encore moins d'en parler. Il attendait une réponse de ma part et je mis à chercher laquelle je pouvais lui donner. Ou du moins, comment je pouvais la formuler.

-Oui.... Je ...

Je cherchai en vain des mots différents pour lui apprendre ma décision.

-J'ai décidé de ne plus chasser, de ne plus boire pendant quelques temps... Histoire que je me sentes, disons...différente. J'en ai déjà parler à Esmée, et il fallait que je t'en parle également.

Mon frère resta silencieux. Je poursuivis, refusant de laisser un silence gênant s'installer.

-Je penses pouvoir aller au lycée demain... Il suffira que je fasses attention.

Rosalie paraissait tendu. Je l'écoutais calmement, essayant de ne laisser percevoir aucune réaction, sentiment, même si quelques unes de ses pensées me vinrent à l'esprit et me firent sourciler par moment.


Oui.... Je ...


Elle fit une pause, ce qu'elle avait à dire n'était pas des plus simple et je le sentais très bien. Je ne bronchais pas désirant la mettre en confiance, je voulais éviter qu'elle ne finisse par se braquer. Elle poursuivit :


J'ai décidé de ne plus chasser, de ne plus boire pendant quelques temps... Histoire que je me sentes, disons...différente. J'en ai déjà parler à Esmée, et il fallait que je t'en parle également.


Je ne répondis rien, mais je n'en pensais pas moins. Se rendait-elle compte de la dangerosité de la chose ? Bien sur qu'elle s'en rendait compte, Rosalie était en temps normal quelqu'un d'extrêmement censée. C'est pourquoi je me dis que son malaise devait être vraiment profond pour qu'elle veuille tenter le diable à ce point. Je la laissais finir.


Je penses pouvoir aller au lycée demain... Il suffira que je fasses attention.


Dans sa bouche, ces mots paraissaient des interrogations, elle n'en était pas sûre elle même. Qui ne dit qu'elle ne finirait pas par sauter à la gorge d'un élève au cours de maths ou sur un professeur au détour d'un couloir ? Personne, et c'était, beaucoup trop dangereux de ne pas être sûr de ce qui pourrait arriver, le risque étant trop grand. Mais ça aussi, j'étais certain qu'elle en était consciente.


.. Attention.. ?


Je relevais enfin la tête à elle, en un visage impersonnel et froid, bien que dénué de toute émotion qui aurait pu me trahir.


Tu parleras d'attention à ta gorge lorsque celle-ci sera enflammée rien qu'à l'odeur enivrante d'une jeune élève de Seconde qui te frolera dans un couloir, et nous verrons si le mot " attention" aura encore une quelconque importance à ce moment là.


J'avais parlé d'un ton sévère et dur, mais je ne lui voulais aucun mal, encore moins la froisser, j'étais tout simplement réaliste, je ne voulais pas qu'elle finisse par faire une énorme bêtise qui nous aurait tous condamnée.

Dés lors que j'avais prononcé ma décision, je vis Edward se raidir, fronçant les sourcils. Exactement la réaction auquelle je m'étais attendue. J'attendis qu'il sorte de ses pensées, et qu'il daigne me réponde.

-.. Attention.. ?

Cette fois, mon frère releva les yeux vers moi. Son regard était froid, dur. Je baissai une nouvelle fois les yeux. J'avais espéré qu'il réagisse différemment. Décidemment, nous ne parviendrons jamais à se comprendre mutuellement lui et moi.

-Tu parleras d'Attention à ta gorge lorsque celle-ci sera enflammé rien qu'à l'odeur enivrante d'une jeune élève de Seconde qui te frolera dans un couloir, et nous verrons si le mot " attention" aura encore une quelconque importance à ce moment là.

Je le laissais m'exprimer sa façon de voir les chose, sa façon de voit ma décision. Après tout, c'était aussi pour ça que j'avais voulu lui parler, non ? Lui parler pour écouter son avis. Même si le ton qu'il employait ne me plaisait pas, il avait raison. Trop raison. C'était dangereux. Ma soif l'emporterait sur ma raison si l'odeur du sang était trop forte autour de moi. Je faillis répliquer à mon frère que ma gorge était déjà enflamée mais me retint, consciente que ce serait une raison de plus pour qu'il refuse encore davantage ma décision.
Bien que je m'étais juré intérieurement de rester calme, la froideur de mon frère m'irrita;

-Je ne m'attendais pas à ce que tu me soutiennes. Je savais que tu n'allais jamais accepter. Mais, je t'en prie, Edward, laisse moi au moins essayer.

Je ne le regardai pas, refusant de croiser le regard qu'il portait sans doutes sur moi. Je devais au moins lui faire savoir que je ne pensais pas qu'à moi, que j'avais conscience que c'était dangereux.

-Je sais qu'il y a un risque, Edward. Je le sais très bien. Mais... seule je n'y arriverai pas. J'ai besoin de votre aide.

Je savais que les paroles que je venais d'avoir envers ma soeur étaient dures et difficiles à entendre, mais c'était pour notre bien à tous. Lors de sa réponse, sa voix parût bien plus nerveuse que la première fois.


Je ne m'attendais pas à ce que tu me soutiennes. Je savais que tu n'allais jamais accepter. Mais, je t'en prie, Edward, laisse moi au moins essayer.


Essayer. Et puis quoi ? Si les choses tournaient mal au bout du compte, est-ce que dans ce cas, cela valait la peine d'être "essayé". Je pense que non.
Instinctivement, à ses mots, une phrase sorti d'entre mes lèvres rougeätres, en un murmure, même pire, mais je savais éperdumment qu'avec notre ouïe ultra développée elle l'entendrait trés bien.


Soutenir un cause perdue d'avance...


Je secouais une fois de plus la tête négativement, la laissant poursuivre. Et c'est sans même me regarder qu'elle continuait, désireuse que ma décision prenne ses positions, malheuresement c'était un peu trop me demander.


Je sais qu'il y a un risque, Edward. Je le sais très bien. Mais... seule je n'y arriverai pas. J'ai besoin de votre aide.


Je soupirais lorsqu'elle eu fini, les yeux dans le vague, réflechissant. Mais ma tête était toute embrouillée et c'était donc impossible de réfléchir posément à la situation. Je relevais la tête à son visage blafard, dont les yeux étaient à présent bordés de petits hématomes bleutés.


Rosalie je.. Tu es la personne la plus réaliste que je connaisse, mais là..


Je fit une pause et poursuivit.


Tu ne peux décemment prendre un tel risque. Si tu ne le fais pas pour toi alors pense à notre famille. Pense aux dangers que nous courons si les choses tournent mal !


Pause à nouveau.


Tu ne peux tenter le diable comme bon te semble, désolé.


Je baissais à présent la tête, en un visage proche de la colère et à la fois de la compassion.

A peine avais-je terminé ma phrase que je vis Edward soupirer tout en réfléchissant. Je savais qu'il n'allait pas accepter. Je ne savais même pas pourquoi j'avais espérer qu'il comprenne. Il releva la tête vers moi, il m'observait. Je détourna le regard,attendant qu'il me réponde.

-Rosalie je.. Tu es la personne la plus réaliste que je connaisse, mais là..

Il s'arrêta quelques secondes avant de poursuivre;

-Tu ne peux décemment prendre un tel risque. Si tu ne le fais pas pour toi alors pense à notre famille. Pense aux dangers que nous courons si les choses tournent mal !

Mais qu'est-ce qu'il croyait ?! J'y pensais constamment. Coincé entre le fait de protéger ma famille et celui d'essayer de vivre comme je l'aurai voulu. A l'entendre, tout paraissait simple ! Je ne comptais pas les mettre en danger et c'était pour cette raison précise que j'avais besoin d'eux et besoin de lui.
Après un bref silence, Edward ajouta;

-Tu ne peux tenter le diable comme bon te semble, désolé

Juste après ces paroles, mon frère baissa la tête, j'en fis de même.
J'étais vraiment en colère à présent et peut-être déçue en même temps.
Je me releva du lit où j'étais toujours installée et fit face à mon frère.

-Très bien. Je me débrouillerai toute seule puisqu'apparemment, je n'arriverai pas à vous convaincre. Je pensai que toi, au moins, tu allais comprendre. Je me suis trompée.

Je marqua une pause afin de ne pas trop me laisser emportée par mes émotions.

-Et puis après tout, je suis assez grande pour prendre une décision, je n'ai pas besoin de votre accord, enfin de TON accord.

Je contourna Edward pour sortir de la pièce. Je voulais sortir. Et tout de suite. Mais à peine m'étais-je éloignée de lui qu'il m'attrapa par le bras afin de me retenir.

A peine avais-je finis d'expliquer mon point de vue que je ressentis toutes les pensées emplis de rage que ma soeur dégageait, je tentait de ne pas le prendre en compte. S'emportant elle m'observa longuement avant de se lever en un bond du rebord du lit où elle était assise depuis le début de notre "conversation".

Elle se mis face à moi, une légère distance nous séparant, je ne la quittais pas des yeux, le visage fermé, le regard dur. Voilà que la colère me gagnait petit à petit à mon tour.


Très bien. Je me débrouillerai toute seule puisqu'apparemment, je n'arriverai pas à vous convaincre. Je pensai que toi, au moins, tu allais comprendre. Je me suis trompée.


J'allais lui répondre, mais mes mots auraient été bien trop méchants, je décidais plutôt de me contenir, tenter du moins. Elle m'observait de ses yeux noirs, sans me lâcher du regard une seule seconde, on pouvait y lire la determination au fond de ses grandes pupilles dilatées par la soif.
Elle marqua une pause, et enfin, repris, tentant surement de contrôler les émotions qui devaient la submerger à l'instant même.


Et puis après tout, je suis assez grande pour prendre une décision, je n'ai pas besoin de votre accord, enfin de TON accord.


Sur ces mots elle fit volte face après m'avoir jeté un regard narguant emplis de dédain. Epris d'une soudaine fulmination je me jetais sur son bras alors qu'elle comptait passer la porte de la chambre.
En un éclair je la plaquais contre le mur où je me tenais quelques secondes plutôt, l'agrippant par les poignets.


Tu ne feras pas ca ! Parce que tu sais où ca va te mener ! Et ce n'est pas une question de décision, ou encore d'accord Rosalie ! C'est une question de bon sens là, tu m'entends !? Tu ne feras pas ca parce que tu sais trés bien que tu ne tiendras pas ! Tu ne tiendras pas ! Répetais-je comme une sorte de litote.


Me rendant compte de la violence de mes gestes envers ma propre soeur, je la lachais brusquemment, m'écartant d'un mètre ou deux et contenais ma rage débordante à l'intérieur de ma cage thoracique comprimée.

Lorsqu'il m'attrapa par le bras, je fus surprise par la poigne qu'il exerçait sur moi. Sans que je n'ai eu le temps de réagir, il me plaqua contre le mur auquel il était adossé quelques secondes plus tôt. Il me retint violemment les poignets alors que je tentais faiblement de me dégager de son emprise. Jamais il ne s'était montré aussi brutal.

-Tu ne feras pas ca ! Parce que tu sais où ca va te mener ! Et ce n'est pas une question de décision, ou encore d'accord Rosalie ! C'est une question de bon sens là, tu m'entends !? Tu ne feras pas ca parce que tu sais trés bien que tu ne tiendras pas ! Tu ne tiendras pas !

Dans un premier temps, je fus surprise par ses mots et ne trouva rien à dire pour stopper les flots de paroles qu'il continuait à déverser.
Toutefois, je ne pu m'empêcher de songer qu'il avait raison. Sur certains points au moins. Mais pour moi, je devais essayer. Cela faisait presque 24h que je n'avais pas bu et pour le moment, je m'en sortais plutôt bien, même si ma gorge s'enflammait toujours autant. Je me retins de réagir violemment contre mon frère à mon tour. Cela ne servirait qu'à nous disputer une nouvelle fois lui et moi.

Puis il me lâcha brusquement et s'écarta de moi. Je ne chercha pas à savoir s'il regrettait son geste ou non. J'étais bien trop en colère contre lui à présent. J'ignorai pour quelle raison il réagissait de cette manière avec moi.
Je resta appuyé contre le mur, toujours surprise par son attitude avant de me décider à faire un mouvement. Je me décolla lentement du mur, en toisant mon frère du regard. J'étais trop surprise pour partir comme j'avais compté le faire quelques minutes plus tôt.

-Essaie de comprendre ! C'est déjà assez difficile de devoir ignorer les brulures que je ressens dans la gorge et c'est d'autant plus difficile de me dire que je devrais me concentrer demain pour éviter de tuer un élève !! Pourtant je... Je sais que ce n'est pas impossible. Je sais que je peux tenir. Edward, je... Tout ce que je veux, c'est éviter de blesser quelqu'un et tu es le seul à pouvoir me dire demain si je vais blesser quelqu'un. Tu es le seul qui pourra savoir ce que je penserai. Il faut vraiment que tu m'aides.

Je m'arrêta quelques secondes, en prenant toutefois soin de ne pas croiser le regard de mon frère.

- Ca fait pratiquement 24h que je n'ai pas bu Edward, et pour le moment, tout se passe assez...bien non ?

Alors que j'avais reculé, elle m'observait et je n'essayais même pas d'écouter ce qu'elle pensait, je n'en avais pas l'envie. Je ne lui voulais aucun mal, je voulais seulement qu'elle comprenne que j'essayais simplement d'arranger les choses pour que tout puisse se passer pour le mieux, et s'arrêter de boire à cause d'une soudaine envie n'était pas une des choses qui ferait que tout irait bien. Mais j'avais beau la forcener, lui hurler dessus que je ne voulais pas qu'elle le fasse, de toute façon, elle le ferait quand même. Je le savais trés bien, Rose était comme ca, personne ne l'en empêcherait donc.


Essaie de comprendre ! C'est déjà assez difficile de devoir ignorer les brulures que je ressens dans la gorge et c'est d'autant plus difficile de me dire que je devrais me concentrer demain pour éviter de tuer un élève !! Pourtant je... Je sais que ce n'est pas impossible. Je sais que je peux tenir. Edward, je... Tout ce que je veux, c'est éviter de blesser quelqu'un et tu es le seul à pouvoir me dire demain si je vais blesser quelqu'un. Tu es le seul qui pourra savoir ce que je penserai. Il faut vraiment que tu m'aides.


Les paroles qu'elle débita à un rythme soutenu envahir mes oreilles et résonnaient à l'intérieur de ma tête qui me semblait-il, allait exploser. En même temps elle avait raison, j'étais en effet le seul à pouvoir faire quelque chose en cas de "danger". Mais justement ca ne me plaisait pas, cela signifiait que, une fois de plus, ce serait sur mes épaules à moi que tout reposerait ! Je la regardais, me mordant légèrement l'intérieur de la joue en guise de calme nerf. C'est alors que je finis par dire à mon tour quelque chose, à défaut de rester muet.


Alors quoi.. Tu vas te contrôler cette fois, oui parce que si tu le fais là ne crois pas que ca sera toutes les semaines.


Je la regardais de façon peu amène puis poursuivais.


Et ensuite ? Tu vas te remettre à boire du sang animal comme d'habitude, qu'est-ce que cette trève aura alors changé Rosalie ? Hein ? Dis moi ?


Je fis une pause.


Ecoute, nous sommes ce que nous sommes et il ne faut pas cracher dessus. C'était ça ou la mort, et ne me dit pas la mort Rosalie, tu ne saurais pas ce que tu dis. Nous buvons du sang oui, comme d'autres s'engraissent de fast food bon marché, est-ce que c'est pire, est-ce que c'est mieux ? Je n'en sais rien et à vrai dire je m'en fiche. Fais de même..

J'observais la réaction de mon frère. Une fois encore, je l'avais énervé, sans le vouloir.

-Alors quoi.. Tu vas te contrôler cette fois, oui parce que si tu le fais là ne crois pas que ca sera toutes les semaines.

Il me regarda quelques secondes avant de poursuivre;

Et ensuite ? Tu vas te remettre à boire du sang animal comme d'habitude, qu'est-ce que cette trève aura alors changé Rosalie ? Hein ? Dis moi ?

Il se tut quelques instants avant de poursuivre;

-Ecoute, nous sommes ce que nous sommes et il ne faut pas cracher dessus. C'était ça ou la mort, et ne me dit pas la mort Rosalie, tu ne saurais pas ce que tu dis. Nous buvons du sang oui, comme d'autres s'engraissent de fast food bon marché, est-ce que c'est pire, est-ce que c'est mieux ? Je n'en sais rien et à vrai dire je m'en fiche. Fais de même..

"Ca ou la mort" ? Quitte à choisir, j'aurai largement préféré mourir ! Ca m'aurait évité tous les mauvais souvenirs sans parler de cette façon de vivre, même si elle pouvait présenter tout de même certain avantage.
Je pris quelques secondes pour réfléchir à ses précédentes questions. "
Et ensuite ? Tu vas te remettre à boire du sang animal comme d'habitude, qu'est-ce que cette trève aura alors changé Rosalie ? Hein ? Dis moi ?". J'avais soigneusement évité de me poser ce genre de questions simplement parce que je savais que d'une façon immortelle, je resterai toujours un vampire et une immortelle qui plus est.

-Ca aussi je le sais. Je sais que d'une certaine façon, ça ne rime à rien. Que dans quelques jours, je devrais boire à nouveau, que cette trève ne changera strictement rien. Que je devrais bientôt recommencer à boire pour ne pas tuer d'humains et pour stopper la douleur. Mais, ce que je veux, c'est me sentir humaine l'espace de deux jours. Deux jours. Qu'est-ce que ça représente pour nous, hein ? Je sais que ça représente un énorme danger et je ne te rendrai jamais coupable si quelque chose devait se passer demain.

Je m'arrêta quelques secondes avant de repenser aux paroles d'Edward: " Je n'en sais rien et à vrai dire je m'en fiche. Fais de même...". Je soupira intérieurement. Je ne pourrais jamais "faire de même", faire comme si le sang était une façon comme une autre de se nourrir. Parce que pour moi, chasser dans une forêt, sauter sur une proie pour s'abreuver de son sang était trois fois pire que se nourrir dans un fast-food. Ca n'était pas humain. Là était le problème.
Je me retourna une nouvelle fois vers mon frère avant de m'adresser à lui avec un ton plus direct cette fois.

-Edward, je veux savoir si tu vas oui ou non m'aider demain. Comme tu l'as sans doute compris, je vais essayer, quoi que vous en pensiez.

Vu l'air de Rosalie je n'avais pas l'air de l'avoir énervé cette fois ci, en tout cas pas trop.
A la fin des mes longues phrases elle m'observa, calme, et répliqua pratiquemment à ma suite :


Ca aussi je le sais. Je sais que d'une certaine façon, ça ne rime à rien. Que dans quelques jours, je devrais boire à nouveau, que cette trève ne changera strictement rien. Que je devrais bientôt recommencer à boire pour ne pas tuer d'humains et pour stopper la douleur. Mais, ce que je veux, c'est me sentir humaine l'espace de deux jours. Deux jours. Qu'est-ce que ça représente pour nous, hein ? Je sais que ça représente un énorme danger et je ne te rendrai jamais coupable si quelque chose devait se passer demain.


Elle le savait, et de toute façon je le savais moi aussi. Rosalie comme je l'avais pensé précedemment était intelligente et raisonnée, il était donc évident qu'elle connaissait les risques que nous encourions tous si elle décidait de se lancer dans son périple durant ces prochains jours.
Parfois je me demandais si les membres de ma famille n'arrivait tout de même pas à lire eux aussi un peu dans les pensées, lorsqu'elle me dit le " je ne te rendrai jamais coupable si quelque chose devait se passer demain. " Ca faisait déjà deux fois aujourd'hui, entre elle et Alice, qu'on me disait exactement ce que je venais de penser, j'esquissais un léger rictus à cette idée, puis mon visage ce referma.


Edward, je veux savoir si tu vas oui ou non m'aider demain. Comme tu l'as sans doute compris, je vais essayer, quoi que vous en pensiez.


J'inspirais un grand coup, comme lorsque vous allez prendre une décision que vous prenez à contre coeur, car ce n'était pas du tout un besoin d'oxygène, il n'y en aurait plus eu sur cette planète que ca ne nous aurait pas gêné le moins du monde. Je la regardais, sans la quitter des yeux, mais ce n'était pas un affrontement cette fois ci, c'était de la compassion, à la rigueur de l'incompréhension.


Et bien je suis ton frère, je suppose que je ne peux pas dire non à ca.


Je lui souri trés légèrement, me mordait la lèvre inférieure.


Je serais là si tu as besoin, mais je t'en prie tache de te contrôler parce que...


Je n'osais finir ma phrase, imaginant déjà le désastre si quelque chose se produisait demain, jour de la rentré. Mon Dieu.

Cette fois, c'était moi qui m'était montrée froide mais c'était la seule chose que j'avais trouvé pour qu'il comprenne que je n'avais pas l'intention d'abandonner.
Je leva les yeux vers Edward et observa sa réaction. Il avait inspiré comme si sa réponse était l'une des plus difficiles qu'il avait eu à prendre.
Lui aussi m'observait, non, il me fixait plutôt. A ce moment, je retrouva mon frère, et la réaction que j'avais espéré même s'il resté un peu de cette froideur qui l'avait amené à me plaquer contre le mur quelques minutes plus tôt.

-Eh bien je suis ton frère, je suppose que je ne peux pas dire non à ça.

Je le regardai, me contentant de l'écouter. Je n'ajouta rien à cette remarque.

-Je serais là si tu as besoin, mais je t'en prie tâche de te contrôler parce que...

Il arrêta là ses mots. Je n'avais toutefois pas besoin de connaître le risque parce que moi aussi j'avais peur. Peur ne pas parvenir à me contrôler. Peur de tuer involontairement quelqu'un demain.
Je fus touchée par les paroles de mon frère. Au moins, il m'aiderait. C'était une chose positive pour le moment en tout cas. Je lui souris faiblement avant de lui déposer la main sur l'épaule.

-Merci. Je sais que c'est difficile pour toi aussi.

Cette fois, je me détourna de mon frère et quitta la pièce.

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