Je ne quittais pas Edward des yeux tandis que mon coeur continuait de tambouriner dans ma poitrine. Je respirais un peu air quand je me rendis compte que je ne respirais même plus. Jessica était toujours là, à épier le moindre de nos gestes. Je sentais sur regard sur nous. Maintenant c'était sûr, elle allait me questionner dés qu'elle en aurait l'occasion.
Edward commença à marcher et je lui suivit en faisant le plus attention possible de façon à ce que mes pieds ne s'entremêlent pas entre eux. Que je tombes maintenant était hors de questions. Je me ridiculiserais définitivement.

Nous passions maintenant juste à côté de Jess et je me força à ne pas tourner le regard. Edward suivait mes pas, pourtant très lent. Nous traversions le couloir bordés par des casiers. Une fois arrivés au bout du couloir, Edward m'ouvrit la porte et me fis signe de passer. Je le remerçiais d'un sourire et dépassa la porte. Une fois dehors, je frissona immédiatement lorsque je sentis le vent frôler ma peau. La porte claqua et Edward fut à mes côtés. Il me regardait avec un air que je ne pouvais pas vraiment déchiffrer bien que ce ne soit pas l'envie qui m'en manque.

Tu dois me prendre pour un fou à lier n'est-ce pas ?

Lorsque la question parvint jusqu'à moi, je me tourna vers lui, surprise. Il du d'ailleurs s'en aperçevoir parce qu'il me sourit avec ce sourire qui lui était propre. A chaque fois qu'il me souriait comme ça, je me trouvais surprise à ne pas savoir comment réagir. Je restais là, sans bouger, à l'admirer.

-Non. Tu es juste...différent.

Je continuai de marcher à ses côtés et finit par lui poser la seule question importante à mes yeux.

-Edward...S'il te plait, ne le prend pas mal mais j'aimerais savoir pourquoi tu es venu me voir à la cafétéria.

Elle était étonnée, dépassée, un peu, peut-être. En même temps quelle personne normale ne l'aurait pas été avec une demande pareil ?! J'étais un idiot sans nom parfois de dire de tels choses. Ma façon de parler, était, la plupart du temps, non-adaptée au langage d'aujourd'hui. S'en rendait-elle compte ? Obligatoirement pensais-je agacé.
L'air que pris son visage légèrement rosit par l'afflux de sang qui lui montait aux joues eut don de me faire sourire, un petit sourire en coin, amusé et riant à mes pensées personnelles.

Non. Tu es juste...différent.

Voilà ce qu'elle venait de me répondre de façon saccadée, dans un seul souffle, comme si elle avait arrêté de respirer durant quelques secondes. C'était étonnant, qu'avait-elle ?
Je ne savais pas comment prendre cet aveu. Etait-ce positif ou tout le contraire ? Je ne pouvais pas le lire dans ses pensées et je me sentais d'autant plus impuissant. Je ne pouvais rien à rien avec elle et cela m'épuisait dans un sens.
Comme réaction je plissais légèrement les yeux, les enfermant presque dans mes longs cils ébènes tandis qu'une moue dubitative s'accrocha à mes lèvres.
Nous marchâmes en silence pendant quelques secondes qui me parurent une éternité, ce qui était, pour le moins, ironique pour moi. Je ne pressais pas le pas, je me faisais à sa façon d'avancer avec lenteur, mais j'aimais le fait de prendre du temps avec elle. Mon temps n'avait aucune valeur puisque je n'en manquais pas, et le passer à ses côtés me paraissait moins fade bien que dangereux. Mais le jeu en valait la chandelle.
Ce fut Bella qui trahissait le silence, quelques secondes plus tard, sa voix douce mais non-assurée qui brisa l'air environnant :

Edward...S'il te plait, ne le prend pas mal mais j'aimerais savoir pourquoi tu es venu me voir à la cafétéria.

Que pouvais-je bien répondre à cela ? Lui mentir et prétexter que j'avais simplement envie de me balader avec " quelqu’un " ? Non. Elle n'était pas bête elle ne croirait pas une telle chose. Peut être pouvais-je lui dire certaines vérités tout en ne disant pas tout ? Oui, je le pouvais surement.

Et bien je suppose que c'est parce que ta compagnie m'est appréciable.

Arguais-je de façon posée, d'une voix envoutée qui m'étonna moi même. D'où me sortait donc ce timbre de voix si mélodiquement romantique et assuré ? Bonne question.

Et puis... Je ne voulais pas que tu restes sur une mauvaise image de moi... Tout à l'heure... La biologie. Dis-je calmement, tandis que nous nous étions stoppés, face à face. Je sondais son regard, ses yeux bruns chatoyants luisaient et une goutte de pluie tomba sur sa joue.

Je levais la tête au ciel et observais les gros nuages brumeux qui s'étendaient au dessus de nous. Le ciel tonna soudain et je vis Bella essuyer la goutte qui s'accrochait à sa joue si blanche. L'envie de me jeter sur elle me traversa l'esprit, avec ce temps... Personne n'entendrait rien...
Je toussais, laissant déguerpir ces pitoyables pensées et souriait à Bella. Magnifique Bella... Si désirable.

Je regardais Edward de côté en continuant à marcher à côté de lui. Il ne répondit pas immédiatement à la question et pendant un instant j'eus peur de ce à quoi il était en train de penser. Je ne savais pas ce qu'il allait dire et son regard n'en disait pas assez pour que je puisses comprendre ce qu'il ressentait.

Et bien je suppose que c'est parce que ta compagnie m'est appréciable; me dit-il d'une voix extraordinairement calme et magnifique. Il paraissait sincère. J'espérais juste que ce soit sincèrement le cas.

Et puis... Je ne voulais pas que tu restes sur une mauvaise image de moi... Tout à l'heure... La biologie.

Il avait ajouté ces quelques mots alors que nous étions tous les deux face à face, sans bouger. Inconsciemment, j'avais plongé mes yeux dans ses iris dorées et en comtemplait l'éclat qui se dégageait de celles-ci. Ce n'est que lorsque je pris conscience que lui aussi me regardait que je me sentis un peu bête de le fixer de cette façon mais même si j'aurais voulu détourner mes yeux des siens, je n'y parviendrais pas. Il exerçait quelque chose sur moi, un sentiment peut-être que je ne pouvais pas expliquer.

Une goutte de pluie tomba sur ma joue et me fit cligner des yeux. Je porta une main à ma joue et essuya les quelques gouttes qui y étaient tombés. Une seconde après tout au plus, Edward toussa et me sourit de CE sourire qui me laissait sans réaction à chaque fois.

Je regarda la Chevrolet qui se tenait à quelques mètres de nous. J'allais devoir rentrer si je ne voulais pas que Charlie me pose mille et une questions lorsque je passerai la porte. A contrecoeur, je dis à Edward.

-J'ai dis à mon père que je rentrerais directement après les cours, donc...

J'haussa les épaules et désigna ma voiture du menton.

-Est-ce que...Enfin est-ce qu'on peut se voir demain ? Enfin je veux dire...discuter un peu tous les deux... Comme tout le monde... ajoutai-je en le regardant pour voir sa réaction quant à ma proposition.

J'avais l'impression par moment, que tout ce qui pouvait nous entourer ne devenait qu'une espèce de couche superficielle et rien n'avait plus d'importance. Etais-je seul à ressentir cet étrange sentiment de bulle confortable ? Ou le ressentait-elle de son côté également ? J'aurais voulu le savoir là, tout de suite, mais je me voyais mal le lui demander...

Je suivis rapidement du regard là où se portait sa vision, et j'apperçus un tas de feraille rouge, une Chevrolet sortit tout droit de la guerre de quatorze. J'arquais les sourcil à la vue de l'engin. Sa voiture ?! Mon Dieu... Dire qu'elle était toujours en vie, comment s'y prennait-elle avec une voiture pareil ? Je n'étais peut être pas son plus grand danger en fin de compte... Pensais-je avec sarcasme.

J'ai dis à mon père que je rentrerais directement après les cours, donc...

Elle désigna LA CHOSE des yeux de nouveau, et je la regardais, un sourire de côté, petite grimace d'épouvante sur le visage :

C'est... Ta voiture ? Et moi qui pensait que les voitures datant de plus d'un siècle ne roulaient plus... Lancais-je en une moquerie habile.

Elle me lança un regard noir, et je souriais face à ce petit visage d'ange essayant de m'appeurer. Je ris tandis que nous marchions vers sa place de parking, la pluie se faisait beaucoup plus forte et le vent s'amusait de nous, je crus plusieurs fois que Bella allait s'envoler.

Est-ce que...Enfin est-ce qu'on peut se voir demain ? Enfin je veux dire...discuter un peu tous les deux... Comme tout le monde... Demanda-t-elle d'une toute petite voix, comme si elle hésitait à le dire tout en m'en parlant.

Je m'arrêtais de nouveau, ce qui la forca à faire de même, suivant le mouvement. Ses beaux yeux marrons glacés apostrophaient les miens une fois de plus, cherchant des réponses.
Etait-il sérieux et même tout simplement envisageable de dire oui à sa requête ? En avais-je le droit ? Ce moment était peut être celui qui changerait tout, si j'acceptais, cela signifiait que nous nous verrions par la suite... Souvent. Et je ne savais pas si j'en serais capable, sans la tuer s'entend. J'avais l'impression que ma réponse allait déterminer sa vie ou sa mort, c'est pourquoi je mis un certain moment avant de me décider puis déclara :

... Je... Et bien je suppose que oui ? Dis-je pas trés sure de mes propres paroles. Elle semblait être incrédule face à mon propos, et je ne voulais pas la vexer, quoi que, peut être cela l'éloignerait de moi ? Cette pensée me blessait tout de même.
Oui Isabella. Repris-je plus sure de moi.
Demain. Et je souriais, enfoncant mes yeux dans ses pupilles pleine de questions tellement insondables pour moi.

Edward s'arrêta à nouveau et je m'arrêta moi aussi. Une fois encore, je chercha dans ses pupilles dorées des réponses. Sauf que contrairement à avant, la réponse que je cherchais était plus simple. Je voulais juste savoir s'il appréciait ma compagnie ( c'est bien la première fois que je poses la question aussi honnetement à quelqu'un ). En fait, je voulais savoir s'il accordait autant d'importance que moi à une nouvelle discussion ensemble.

Le temps qu'il mis à répondre commençait à me faire peur. Son hésitation à me répondre était là... On ne pouvait pas nier ça. Même si je le connaissais tout juste, je voulais qu'il réponde oui. Trop de choses l'entouraient. Je voulais plus que tout le connaitre. Plus que ça même.

... Je... Et bien je suppose que oui ?

Sa réponse fut empreinte d'hésitation. L'espace d'un instant, je faillis lui répondre que ça ne faisait rien, qu'on avait du temps pour ça mais je m'étais tu, dans l'incapacité de lui répondre tant ses yeux avaient de l'influence ( et qu'elle influence ! ) sur moi.

Oui Isabella.

A ces mots, j'eus la nette impression que mon coeur avait repris vie dans ma poitrine. Il se remit à accélérer plus qu'il ne l'aurait du en tant normal. Je rougis un peu plus et essaya de cacher combien j'étais satisfaite de sa réponse. Bien sur, rien ne me garantissait que j'en apprendrais plus sur lui mais sa compagnie seule me faisait du bien.

Demain.

Il me sourit et je dus me rappeller de respirer entre deux sourires de sa part.

-Bella; le corrigeai-je. Juste Bella.

Je détailla ses yeux encore un peu et finis par me forcer à les quitter. J'allais avoir la moitié de la ville sur le dos si je rentrais pas sur le champ. Parfois, j'aurais mieux aimer que mon père ne soit pas dans la police. Cela aurait été plus simple.

- D'accord... répondis-je. Alors à demain.

Je partis rejoindre ma voiture en me forçant a ne pas me retourner pour LE voir. J'atteins le capot et y déposa mon sac de cours pour trouver mes clés. Ne tenant plus à l'envie de me retourner, je jeta un dernier coup d'oeil à Edward et me reconcentra ensuite sur mon sac.

Elle ne me facilitait pas vraiment la tache. Son pauvre coeur, ne cessa de s'emballer tout le long de notre pseudo discussion, et parfois je ne l'entendais presque bat, comme si elle oubliait momentanément de s'en servir. Je ne comprenais pas tout dans ses agissements mais peut être était-ce normal chez les humains ? Cela faisait tellement de temps que je n'en cotoyais pas que j'en oubliais leurs facons d'être et autres lubies étranges pour moi.

Bella; Répliqua-t-elle avec détermination. Juste Bella

Un sourire m'échappa, s'aggrippant dans un coin de mes lèvres étirées par mon sourire. Elle y tenait à ce surnom, plus que de raison même. Peu importe, Bella c'était magnifique aussi.
La force avec laquelle son regard m'électrisait me fascinait. J'étais comme, magnétisé à ses prunelles marrons chocolat et je n'arrivais pas et n'avais aucunement l'envie de m'en détacher d'ailleurs. Ce fut elle qui brisa ce lien la première à mon plus grand regret.

D'accord... Me répondit-elle. Alors à demain

J'hochais la tête en guise d'affirmation, un sourire léger lui étant offert par la même occasion. J'étais presque... Heureux. Presque. Je ne bougea pas d'un pouce et l'observa se diriger vers son immense truck, trois fois trop grand pour elle, avec un amusement certain bien que dissimulé sous des traits sérieux. Sa silhouette frêle se fraya un passage entre un petit groupe d'élèves discutant entre une allée de voitures garées et la sienne un peu plus loin derrière, elle semblait voleter avec le vent qui la poussait, elle avait l'air aussi fragile qu'une brindille qu'on jette dans le vent et j'eus l'étrange sentiment de besoin de la protéger et de la prendre dans mes bras. Mais évidemment je n'en fis rien, et marcha vers ma voiture avec lenteur pour une fois, un demi- sourire aux lèvres. Etais-je réellement heureux !?

Je me retourna plusieurs fois dans sa direction, et deux fois, croisa son regard posé sur moi alors qu'elle posait son sac Jansport sur le capot de sa voiture à la peinture vieillote et écaillée. Mon regard ne la lacha pas la deuxième fois alors que j'avais atteinds la Volvo grise. Magnifique...

Un bruit de crissement de pneus m'interpela, et soudain je tournais la tête dans cette direction...

Ma journée allait prendre fin plus tôt que prévu, cela me rejouissait vraiment.
Je venais d'apprendre que mon cours de latin, avait été annulé.
J'allais donc pouvoir rentré chez moi et joué avec mon ordinateur tout neuf et continué ma vie sur les Sims.
Un jeu vraiment passionnant, avec des possibilités infinies. J'avais eu du mal a me mettre dedans, mais cela était parfait a présent.

Je sorti donc sur le parking, ou je vis de loin Edward et Bella discuté ensemble. Ils allaient vraiment parfaitement ensemble et cela me rendait vraiment heureux, du bonheur d'Edward.
Je descendis les marches qui menaient au parking et m'y dirigea vers la voiture de Edward.
Je ne voulais les déranger dans leur discussion.
Quand j'arriva a la voiture, Edward y arriva en même temps...

Je ne pûs lui poser de question, car a l'autre bout du parking et van arrivait a une vitesse un peu trop rapide pour un parking, et j'entendais d'ici ses freins grincés... ce qui était mauvais signe...

Et voilà... J'allais encore devoir supporter une heure de cours... Plus qu'une et je serais enfin libre ! J'avais hâte que la journée se termine ! En sortant de la maison, j'avais supplié mon père de me laisser prendre la camionette. Il refusait systématiquement de me la laisser conduire quand il faisait un temps pareil : le sol était complètement gelé. Mais j'étais déjà en retard et puis franchement, c'était pas la première fois que je la conduisais en plein hiver !

J'étais monté rapidemment dans le camion, je n'avais pas le temps de trainer. Mon prof allait vraiment me virer de cours si j'arrivais une minute en retard cette fois ! J'étais à chaque fois en retard à ses cours et les menaces qu'il prononçait régulièrement allaient devenir vraies si je n'étais pas à l'heure !

J'avais pressée la voiture sur la route du lycée, un peu trop peut-être. Peu importe. Au moins, je serais plus rapidemment au lycée. A présent, j'entrais dans le parking. J'accéléra une dernière fois et me préparai à tourner pour me garer. Mais les choses ne se déroulèrent pas tout à fait comme je l'avais prévu. Les pneus du fourgon glissèrent lorsqu'ils furent en contact avec de la glace et je ne parvenais plus à la redresser. Elle continuait à déraper sans que je puisse faire quoi que ce soit. Lorsque je releva la tête, j'aperçu Bella juste en face de moi. La voiture se dirigeait droit vers sa chevrolet sur laquelle elle était appuyée, dos à moi. Dans un excès d'adrénaline, j'appuya le plus possible sur le frein du fourgon qui continuait à se diriger droit sur elle. Elle n'était plus qu'à quelques mètres de moi...

" PAS ELLE "

Voilà ce qui résonna dans mon esprit lorsque je vis le van de Tyler Crowley se diriger droit sur Isabella Swan, alors que les quatres roues de l'engin tonitruant dérapaient sur la surface dangereusement plane et glissante qu'était le verglas formé par le givre accumulé sur l'asphalte. Mes yeux s'arrondirent, et à la première seconde je me sentis impuissant.
Une vision affreuse de Bella sous la carosserie de la voiture me glaca, chose que je croyais impossible tant ma peau avait atteint des sommets niveau froideur.

Tout se déroula en une vitesse phénoménale, d'abord, je perçus Jasper se raidir et l'effrois s'empara de mon échine. Nous serions découverts si Bella... Saignait... Jasper, Jasper ne pourrais jamais échapper à son instinct si une mare de sang venait à naître à seulement quelques mètres de lui, et moi non plus d'ailleurs pour être honnête ! La peur s'empara de mon être tout entier tandis que mes jamabes s'envolèrent déjà en direction de lascène.

Personne ne devait me voir faire ça ! Personne ne verrait ! J'étais bien trop rapide ! Même Jasper n'avait pas du comprendre ce que je venais de faire avec tant de rapidité et de fluidité dans le mouvement. J'étais surement un fantome aux yeux de tous ces humains, oui... Un fantome. J'espérais.

Au moment où le van aurait du heurter de plein fouet Bella, je m'interposa juste à temps, le rpoussant d'une poigne dure et contrôlée. De l'autre main je plaquais Bella violemment contre la tole froissée de sa Chevrolet sans trop de précaution, j'espérais ne pas lui faire mal, mais e n'avais pas le temps pour y penser.
Glissant sur le verglas de nouveau avec le choc de mon impulsion, le van de Tyler Crowley bondissa comme un diable et s'en retourna vers nous une deuxième fois, enroulant Isabella dans mon bras livre, je m'arc-boutais dos au van à fin de l'arrêter, je vis les jambes de Bella menacer d'être couper en deux, la lachant de mon bras je fis passer ses jambes de l'autre côté, la secouant dans tous les sens, elle avait les yeux fermés de peur, et ne devait pas comprendre ce qui lui arrivait. Peut être ne voyait-elle même pas que j'étais là ?
Une fois ses jambes hors de porté du van, je sentis mon dos d'acier arrondir la tole du van de Tyler, tandis que je blotissais le visage de Bella contre mon torse, une main posée près de sa tempe pour la protéger des éclats de verres et autres chocs.

Je sentis le van s'arrêter enfin et je n'osais toujours pas lâcher Bella. Ni la regarder d'ailleurs.
Elle releva la tête, complétement abasourdie et appeurée. Je n'étais pas mieux je crois.

Tu n'as rien ?!

Je cherchais mes clés dans mon sac, posé contre le capot de ma voiture quand le bruit parvint jusqu'à moi. Des pneus dérapaient sur le sol. J'eus tout juste le temps de me retourner pour voir le fourgon de Tyler arriver sur moi. J'étais dans sa trajectoire. Puis tout se passa très vite. Tellement vite que je n'eus pas le temps de comprendre la moitié des choses qui se déroulèrent sous mes yeux.

D'abord les bruits de pneus qui glissaient toujours puis quelque chose me plaqua violemment contre ma voiture avant que je prennes conscience de ma propre situation : j'étais allongée au sol, une main froide s'était enroulée autour de ma taille. En tombant, ma tête s'était cognée contre le sol mais je n'y pretais pas attention. Le choc qui m'avait fait heurté le sol n'avait pas été celui que j'avais attendu.

Je releva la tête suffisamment longtemps pour voir que la voiture de Tyler continuait a déraper sur le verglas et qu'il venait vers moi pour la deuxème fois consécutive. Trop abasourdie pour fermer les yeux, je constatai qu'une main surgit devant moi pour me protéger du nouvel impact alors qu'une autre restait toujours dans mon dos. Le fourgon s'immobilisa instantanément lorsque la main vint s'abattre sur le coté du véhicule, y laissant un trou profondément marqué par la trace de la main.

Puis je fus tirée vers l'arrière par quelque chose et je ferma les yeux comme pour me protéger instinctivement. Un bruit de tôle froissée parvint encore jusqu'à mes oreilles et je refusais d'ouvrir les yeux. Je ne bougeais plus. Je frissona lorsque je fus en contact direct avec quelque chose d'anormalement froid qui semblait me protéger, quoi je n'en fus plus très sure maintenant. Et j'entendis SA voix, empreinte d'inquiétude. Je releva la tête quasiment dans le même temps.

Tu n'as rien ?!

-Non , répondis-je automatiquement.

Mes propres mots sonnèrent étranges à mes oreilles. Je compris enfin qu'Edward me tenait dans ses bras, protecteur. Je le regarda, incrédule. IL était a coté de sa voiture... Comment avait-il pu...? Je tenta de me relever en essayant de me détacher de lui, sans grand succès.

Non.

Elle avait répondu directement, les yeux comme... Interloqués. Qu'avait-elle ?! Elle avait du trop resssenir la secousse ! Je n'avais pas du faire assez attention ! Ca se trouve c'était de ma faute ! Peut être était-ce ma façon de l'avoir pousser qui l'avait blessé ! Elle s'était cogné la tête ! Je lui avais fait plus mal qu'autre chose et je m'en voulais, mais à la fois j'étais estomaqué par ce que je venais de commettre... Devant tout le monde.

Je jetais un rapide coups d'oeil un peu partout autour de nous, m'attendant à des regards ébahis, des bouches entrouvertes de surprise et d'incompréhension, mais rien. Je me rendis compte que le van de Tyler nous cachait entièrement, peut être que personne n'avait rien vu de ce que j'avais fait après tout ? J'espérais fortement.

Je sentis une vague pression contre mon torse dont je ne comprennais pas la teneur, jusqu'à ce que je me rende compte qu'il s'agissait de bella qui y mettait toutes ses forces pour se dégager de mon étreinte coriace. Mes bras toujours enroulés autour de son corps trop frêle pour ma puissance.

Tu es blessée ! Insistais-je sérieux.
Il faut qu'on t'emmène à l'hopital. Elle essaya de répondre mais je l'en empêcha.
Tu n'as pas mal à la tête ? Elle a frappé si fort... !

Je ne relachais pas vraiment mon emprise, ne sachant trop pourquoi d'ailleurs. Ce ne fut que lorsque je vis sa bouche grelotter que je la lâcha, mon gelé n'arrangeait rien au choc qu'elle venait de subir. Elle m'observa, comme étonnée, mais de quoi ? De quoi !? Mais suis-je idiot ?!
Je n'avais rien, j'étais là et je n'avais rien. Je devrais être mort en tant qu'humain, et pas même une vulgaire égratignure. Mes vêtements étaient à peine froisser ! Je ne pus m'empêcher de jeter un vague coups d'oeil à mon blouson cintré pour voir s'il n'avait rien, j'adorais ce blouson ! Il n'avait rien...

Ne bouge pas Bella, les secours vont arriver.

Du verre s'étalait partout autour de nous, je l'empêchais de bouger, ne voulant qu'elle ne se blesse d'avantage.

Je tentai de me relever en essayant de repousser l'étreinte d'Edward. Je n'aimais pas du tout être le centre d'attention de tout le monde et là, en l'occurence, c'était exactement ce que j'étais. Une bonne partie des élèves se rassemblaient déjà autour de nous. J'eus la nette impression que mes tentatives pour me relever ne servirent à rien. Edward ne dessera pas son emprise. Au contraire, il semblait la resserer. C'était comme si j'essayais de pousser un mur. Il ne bougeait pas d'un minuscule centimètre

Tu es blessée ! insista-t-il.

Je prenais effectivement conscience seulement maintenant de la douleur qui lancinait ma tête. J'avais dus me cogner plus fort qu'il n'y paraissait...

Il faut qu'on t'emmène à l'hopital.

A l'hopital ?! Oh non, non ! Pas d'hopital ! Pitié ! Je détestais, pire, j'avais une peur bleue des hopitaux ! Et puis je me voyais pas du tout partir en ambulance depuis ce lycée. Et j'allais bien ! Bien vraiment ! Et puis Charlie allait venir si je ratterissais à l'hopital... Je ne voulais vraiment pas y aller ! J'essaya de répliquer mais il m'en empêcha en prenant la parole.

Tu n'as pas mal à la tête ? Elle a frappé si fort... !

Je m'aperçu que mes dents s'entrechoquaient. L'atmosphère s'était refroidie. Je tremblai un peu et Edward me relacha quelques secondes plus tard. Ignorant sa question, je le regardais avec surprise. Il n'avait rien. Pas la moindre blessure. Pourtant il s'était mis devant moi, il avait arrêter cette voiture avant qu'elle ne me percute. Je l'avais vu de mes propres yeux !

Ne bouge pas Bella, les secours vont arriver.

Une nouvelle fois, il m'empecha de bouger alors que j'essayais de me relever.

-Ca va... J'ai pas besoin d'hopital... Je vais bien...

La question qui allait suivre était idiote mais je voulais savoir. Je devais savoir.

-Comment... Comment est-ce que tu as fait ?

Elle n'arrêtait pas ! Elle avait faillit se faire couper en deux par ce véhicule, se faire heurter de plein fouet, elle était surement couverte d'ématomes et elle n'arrêtait pas ! Je ne la comprennais vraiment pas. Voilà pourquoi mes bras l'emprisonnaient avec une forte conviction.
Je me demandais de plus en plus si elle n'avait pas un choc étant donné son comportement des plus anormale ! Elle aurait du être térrorisée ! sous le choc, hors de souffle ! Et au lieux de cela elle était affreusement calme, et m'observait de se sgrands yeux noisettes pleins de questions qui m'horripilaient déjà avant même d'avoir étées posées... Mais cela ne tarda pas, vraiment pas.

Ca va... J'ai pas besoin d'hopital... Je vais bien...

Je ne prenais pas la peine de répondre à cela, elle irait et c'était tout. Elle avait besoin de voir quelqu'un, et puis... Au moins, Carlisle serait là, il pourrait me dire quoi faire, et si j'avais bien fait aussi, j'avais peur que notre secret familial n'en ait pris un coup avec ma " bêtise ".

Comment... Comment est-ce que tu as fait ?

Fait quoi ?! Ripostais-je aussitôt, l'innocence incarnée.


Voyant ses dents claquer toujours plus je me reculais d'elle dans l'espace confiné des deux voitures, et adossais mon dos à la carosserie défoncée du van de Crowley, juste derrière moi, qui reprennait à peine ses esprits dans la voiture, j'entendais son coeur battre, il était vivant.
Les gens autour de nous s'affolaient, je les entendais crier, demander après Bella, j'entendais les pleurs de Jessica Stanley et le coeur qui battait à tout rompre de Mike et Angela pas loin près de lui surement.
Je plongeais mes yeux dans ceux de Bella qui m'observait, effarée, cherchant la vérité en moi, j'ose qu'elle n'obtiendrait pas !

Fait quoi ?!

Je ne répondis pas tout de suite. J'essayais d'abord de remettre mes idées au clair. J'avais l'impression que mon esprit entier était embrumé. Le choc avait dut être plus fort que je ne l'avais pensé. J'ignorai la douleur qui se propageait juste au-dessus de mon oreille et me remémora rapidemment la scène, ce qui s'était produit. J'avais quitté Edward en ayant convenu avec lui qu'on se reverrait le lendemain.

Nous étions près de sa voiture a ce moment. A côté de la Volvo argentée. Ensuite j'avais rejoint ma voiture, garée à l'extrême opposée de la sienne. J'avais cherché mes clés dans mon sac, accoudé contre le capot de la Chevrolet.Et puis il y avait eu ce bruit. Des pneus qui dérapaient. Et ensuite, il y avait eu le contact froid puis le choc. Et je m'étais retrouvée dans ses bras. Quelque chose n'allait pas. Comment avait-il pu être a mes cotés et surtout comment avait-il pu arrêter le fourgon de Tyler ? N'importe qui serait mort. Or il n'avait rien. Pas la moindre égratinure.

-Tu...tu étais là bas. Près de ta voiture...

Je remarqua qu'Edward ne se tenait plus vraiment contre moi. Il avait reculé jusqu'a atteindre la voiture.
Pour la énième fois, je me rappella la manière dont il avait stoppé le van, la marque de sa main sur le fourgon.

-Comment as-tu fait ? Tu n'es même pas blessé !

Elle ne répondait pas... Soit elle tentait de trouver quoi me dire, soit elle savait trés bien mais ne savait pas comment l'avancer. J'optais pour la seconde proposition. J'avais fait une bourde ! Une bourde monumentale, mais si je n'avais pas agis, il ne resterait plus rien d'elle à cet instant, elle ne serait plus, cette pensée me fut insuportable.

Tu...tu étais là bas. Près de ta voiture...

Elle parlait doucement, entre l'affolement et l'ahurrissement total. Elle m'effrayais à chercher des réponses comme ça. Surtout que je n'avais pas le droit de les lui donner.

Comment as-tu fait ? Tu n'es même pas blessé !

Elle remarquait tout ! En même temps j'étais vraiment un idiot, comment avais-je pu penser qu'elle ne remarquerais pas une chose pareil !? Vraiment un idiot.

Quoi ? Tu aurais préféré que je le sois ?! Répliquais-je sur le champs, feintant la vexation.
Et puis je n'étais pas si loin Bella, réfléchis... Nous venions à peine de nous quitter. Tu as vraiment du taper fort... Finis-je en désignant sa tête de manière détachée.

Je crus voir une pointe de tristesse dans ses pupilles dilatées face à mes réponses pour le moins aiguisées et sèches. Mais je n'en étais pas sur et certain. Je n'avais envie que d'une chose, c'était de la prendre dans mes bras, et au lieu de ça j'étais obligé d'être distant maintenant qu'elle me soupsonnait de quelque chose d'anormale. Je me maudissais tandis que j'entendis des pas de gens affolés arriver en masse près de nous.

Quoi ? Tu aurais préféré que je le sois ?!

Je le regardais, sans rien oser répliquer tellement j'étais stupéfiée par la réponse qu'il m'avait donnée. Je ne voulais pas qu'il soit blessé ! Comment est-ce que je pourrais le souhaiter ? Mais ce qui s'était produit, là, devant mes yeux... Je voulais juste savoir... Comprendre comment je pouvais être là, protégé par Edward, une douleur qui me lancinait la tête alors que lui se tenait appuyé contre la voiture, comme s'il ne s'était rien passé, comme s'il n'avait pas arrêté le fourgon avec la main !

Et puis je n'étais pas si loin Bella, réfléchis... Nous venions à peine de nous quitter. Tu as vraiment du taper fort... me dit-il en désignant la tête.

Je me renfrogna. Je tentai de réfléchir ! Je ne faisais que ça ! Mais j'avais beau réfléchir, me rémémorer chaque scène qui s'était dérouler devant mes yeux, je ne trouvais pas de réponses. Encore moins sur ce qu'il me disait!

-Si, tu étais loin. Je le sais ! Tu étais à côté de ta voiture, de l'autre côté du parking !

J'entendais de plus en plus de bruits autour de nous. Les étudiants commençaient a se rassembler. Je ne voulais pas être le centre d'attention n° 1 même si c'était déjà plus ou moins le cas. Je n'avais plus beaucoup de temps et je compris au regards qu'il affichait, qu'il ne m'en dirait pas plus...

-Promets moi que tu m'expliqueras plus tard !

La scène avait été rapide, trop rapide pour des yeux humains.
J'avais vu Edward quitté son emplacement prêt de sa voiture pour allez sauvé Bella.

Je ne savais pas trop comment agir, est ce que les Humains allaient voir que Edward avait changé de places, a une allure surhumaine, ou allait-il ne rien voir, et faire comme si nous étions transparents, comme habituellements ?!

Je descendis les escaliers en regardant de loin, le troupeau, car on pouvait appelé ca comme, ca. Le troupeau d'élèves qui commencaient a s'agglutiné a l'endroit de l'accident.
Edward était toujours avec Bella, ou était-il déjà parti ?
En ce posant milles et une question, tellement je le connaissais...

Bella était beaucoup plus dure à persuader que la plupart des humains avec qui j'avais du le faire. Avec eux, c'était un jeu d'enfant, pour les garçon un vague coup d'oeil hargneux et voilà qu'ils détalaient ou s'excusaient aussitôt. Pour les filles, un sourire en coin, un voix travaillée de manière charmeuse et j'obtenais ce que je désirais encore plus vite ! Mais avec Bella rien ne semblait avoir d'effet, ni mes sourires, ni ma colère envers elle. Elle semblait être totalement hermétique à ma force de persuasion, je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi buté et têtu. Je sourcillais face à sa nouvelle phrase :

-Si, tu étais loin. Je le sais ! Tu étais à côté de ta voiture, de l'autre côté du parking !

Elle avait tout vu, elle avait remarqué que tout ce qui venait d'arriver était loin d'être normal ! Je me sentais pris au piège de mon mensonge et me trouvais dans l'incapacité de lui révéler quoi que ce soit bien évidemment... Je lui jetais un regard couroussé, une moue dubitative sur les lèvres. La situation était des plus agacante.
Par chance ! Et pour une fois, je dus mon salut aux groupes d'élves bafins qui se pressaient autour de nos deux corps coincés entre les deux voitures cabossées. La discussion tourna court pour mon plus grand plaisir, mais Bella ne se démonta pas pour autant :

-Promets moi que tu m'expliqueras plus tard !


Les gens arrivèrent vers nous, un des professeur de notre Lycée aida d'autres élèves à pousser le van de Tyler Crowley auquel j'étais toujours appuyé, et je vis Jessica Stanley se jeter vers Bella pour voir si elle n'avait rien, je doutais de la sincérité de la fille en question...
Froidement, je jetais un dernier coup d'oeil à Bella, entendant les pensées affolées de Jasper qui se tenait pas bien loin du drame.

Plus tard ! Répliquais-je au bord de la crise de nerfs.
Tache de te reposer Bella, laisses-les gens t'aider, ne fais pas ta tête de mule. Déclarais-je voyant qu'elle repoussait un homme de la sécurité du lycée qui s'approchait d'elle.
Je passerais te voir à l'hopital.

Lentement je me levais, expliquant au même homme que j'allais parfaitement bien, sous les yeux ébahis de Bella Swan qui devait suremement me maudire à l'heure qu'il était.
A contre coeur je quittais le visage de Bella et partais, rejoindre mon frère, qui me fusillait du regard, près de la Volvo, je vis Rosalie arriver à son tour, les yeux ronds.

Oh... Oh...

Je venais de sortir de mes cours, la journée touchant à sa fin. Je sortais à peine du batiment et je comptais bien récupérer ma voiture garée sur le parking aussi rapidemment que possible. J'aimais, comme tous les membres de ma famille, profiter de la vitesse lorsque je conduisais. Nous adorions tous la vitesse. Un péché mignon en quelque sorte.

Je descendis les quelques marches pour atteindre le parking. La pluie avait cessé mais les plaques de glaces persistaient toujours sur le sol. Lorsque j'arriva sur le parking, j'eus juste le temps de voir le fourgon de Tyler Crowley déraper sur le sol, de voir que Bella se tenait non loin de lui avant de voir Edward se ruer - sans prendre une allure NORMALE - vers elle. Qu'est-ce qu'il faisait ?! J'allais le retenir mais me retins jugeant que la situation avait déjà dérapée et que je le rejoignes moi aussi rapidemment - trop rapidemment - ne ferait qu'empirer les choses un peu plus les choses.

Je jeta des regards inquiets autour de nous pour vérifier les réactions humaines autour de nous. Je regarda Jasper: il avait le regard fixé sur le fourgon derrière lequel était sans doute placé Edward et Bella par la même occasion. Les minutes s'écoulèrent et je restais, nous restions, dans la même position, attendant qu'Edward réapparaissent. Les humains étaient choqués par l'accident mais aucuns ne semblait s'être rendu compte qu'Edward avait eu une attitude...anormale. Oui, enfin aucun sauf elle. Pourvu qu'elle n'ai rien vu ! Il ne manquerait plus que ça !

Quand je vis Edward se relever puis se diriger vers nous alors que les étudiants et les profs s'étaient regroupés pour aider. Je me dirigea instantanément vers mon frère. Je tacha de ne pas parler trop fort. Attirer l'attention sur nous était inutile. Vraiment inutile ! Tout le monde nous épiait déjà assez comme ça ! J'empoigna le bras de mon frère, de sorte a ce qu'il me fasse face.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris ?! Et s'ils t'avaient vu ? Hein ?!

Je marqua un léger temps d'arrêt avant de poser la question qui me préoccupait le plus.

-Est-ce qu'elle t'a vu ?

Rosalie allait me massacrer. Rien qu'à son regard je le savais, pas besoin de lire dans ces pensées !
Ses yeux étaient froids et me lancaient des éclairs, je réprimais un frisson. Depuis quand avais-je peur de ma soeur ?! Je n'allais vraiement pas bien pour réagir comme ça, vraiment pas !

Arriver à sa hauteur elle m'empoigna violemment par le bras me tirant à elle, tout en observant si l'on nous épiait. Non à première vue car elle continua.

Mais qu'est-ce qui t'a pris ?! Et s'ils t'avaient vu ? Hein ?!

Ce n'est pas le cas... Elle me coupa la parole, se fichant totalement de ce que je pouvais bien avoir à dire. Je grognais dans ma barbe. Nous aurions été à la villa que j'aurais déjà cassé une vitre... Ou deux.

Est-ce qu'elle t'a vu ?

M'avait-elle vu en effet ? Je me déplaisais à croire que oui ! En effet sinon pourquoi toutes ces questions mitraillées ? J'avais l'amer impression d'accumuler les ennuis et les problèmes ces derniers temps. Depuis que j'avais rencontré Bella en réalité.

Comment le saurais-je !? Répliquais-je excédé.
Je ne peux pas lire en elle ! Lancais-je furibond, me dégageant de l'emprise de ma soeur, remettant ma manche de veste en place.

Je détestait qu'on me froisse mes fringues, je devais tenir un peu d'Alice parfois, étrange.
Jasper se dirigea vers nous, cet éternel air apathique sur le visage, il me fixait du coin de l'oeil. Si ca continuait j'allais devenir l'être le plus détesté de cette famille !
Devant l'air furieux de Rosalie je décidais de poursuivre, toujours aussi énervé qu'elle réagisse de la manière.

Que voulais-tu que je fasse !? Que je la laisse mourir sous nos yeux !?
Il faut bien que nous servions à quelque chose !
Et puis nous n'aurions tenu une seconde si son sang s'était écoulé sur le parking, crois moi ! C'était la meilleur des choses à faire !

J'essayais de me justifier mais je savais trés bien que cette histoire de sang n'était que folklore même si c'était assez vrai. JE n'aurais pas tenu. La vérité c'était que mon instinct poussé par autre chose 'interdisais d'accepter qu'elle ne soit plus de ce monde, plus près de moi, plus à moi tout court.

Il faut que j'aille à l'hopital sur le champs, expliquez ce qu'il s'est passé à notre père...

Comment le saurais-je !? Je ne peux pas lire en elle !

Edward se dégagea de mon emprise après m'avoir répliqué ces derniers mots. Oui, il ne pouvait pas lire en elle. Ca, je le savais déjà ! Mais il était resté vers elle, non ? Il devait bien se douter à la tête qu'elle avait fait si elle l'avait vu ou non !

Que voulais-tu que je fasse !? Que je la laisse mourir sous nos yeux !?
Il faut bien que nous servions à quelque chose !
Et puis nous n'aurions tenu une seconde si son sang s'était écoulé sur le parking, crois moi ! C'était la meilleur des choses à faire !

Ce qu'il disait était vrai. Je ne pouvais pas le nier. Si le sang s'était répandu dans la cour, nous n'aurions jamais pu résister à l'envie de le boire... Encore une de ses nombreuses choses qui rendaient notre vie insupportable !

Il faut que j'aille à l'hopital sur le champs, expliquez ce qu'il s'est passé à notre père...

-Aller à l'hopital ? Oui, bonne idée ! Comme ça, avec un peu de chance, tu tomberas sur Bella et elle t'interrogera sur ce que tu as fait ! Et puis, tu ne vas pas me faire croire qu'elle n'a rien vu ! Tout s'est déroulé sous ses yeux et tu t'es affiché sans même réfléchir ! Et maintenant, tu veux aller a l'hopital ! Réfléchis bien à ce que tu es en train de faire et surtout dans quoi tu nous embarques tous Edward!